Pas de Premier janvier sans concert (Neujahrskonzert)

concert nouvel an
Un peu partout dans le monde, la Nouvelle année est célébrée par un concert qui se tient généralement le 1er janvier. De tous, le plus prestigieux – et plus ancien – est sans conteste celui qui se tient à Vienne dans la salle dorée (Goldene Saal) du Muzikverein. Depuis le 31 décembre 1939, alors sous la baguette de Clemens Kraus.

La quête de la liberté et du bonheur dans les toiles de János Horváth, premier lauréat du prix Anna Stein

Horváth-Stein
C’est dans une salle comble de l’Institut Liszt à Paris que l’on a décerné le prix Anna Stein à János Horváth peintre hongrois vivant actuellement à Miskolc. C’est un prix bi-annuel pour soutenir la création des artistes plasticiens que le jury a décerné à János Horváth pour sa longue carrière d’artiste.

La dame à quatre pattes

La dame à quatre pattes
Noël approchait à grands pas.  Paris avait déjà enfilé sa nouvelle robe du soir, toute en lumières. Au-dessus de la ville, vu du ciel, aucun pilote ni aucun ange n’aurait pu deviner qu’à quelques heures de vol d'ici, les hommes s’entretuaient à la guerre et que, sur la Terre, on avait ordonné de baisser les chauffages et les lumières.  Paris s'en moquait royalement, telle une reine. 

Institut français de Budapest: présentation d’un ouvrage sur la vie littéraire dans le Paris des années 1840 autour des relations entre la poétesse Louise Colet et Gustave Flaubert, par Eszter Röhrig (1)

Eszterkönyve
En 1846, le jeune Gustave Flaubert, encore pratiquement inconnu, rencontre dans l’atelier du peintre James Pradier une certaine Louise Colet. Il est âgé de 25 ans, elle de 36. Ils deviendront amants. Elle quitte son mari l’année suivante, mais la liaison, qualifiée d’orageuse, ne durera guère. (Nous laissant néanmoins une riche correspondance.)

Alfonso und Estrella, opéra inédit de Schubert en première sur la scène de Budapest

Alfonso und Estrella
Essentiellement connu pour ses lieder, ses œuvres pour piano et sa musique de chambre, qui sait que Schubert composa également des opéras ? Quinze opéras demeurés des échecs ou semi échecs. Tel Alfonso und Estrella, donné ce soir en version de concert (légèrement mise en scène) au Palais des Arts de Budapest. Un genre auquel le jeune Schubert tenait particulièrement, meilleure façon de se faire connaître et de se procurer quelque revenu. Mais il faut dire que la concurrence était rude avec des compositeurs comme Paër ou Maÿr, sans parler de Salieri qui occupait alors le devant de la scène et de Weber dont le Freischütz fut précisément donné cette même année (1).

Soirée souvenir pour célébrer le 101ème anniversaire de la naissance de Cziffra

Cziffra
Voici 101 ans, naissait le pianiste Georges (György) Cziffra à Budapest. Une occasion pour les mélomanes de célébrer sa mémoire. Dans le monde entier, certes, mais surtout en France, sa terre d’adoption et en Hongrie, sa terre natale. C’est ainsi qu’était montée ce 5 novembre à Budapest une soirée en sa mémoire, soirée qui s’est tenue à l’Académie de Musique, dont il avait été l’élève. Soirée qui clôturait du même coup l’année du centenaire (1). Concert autour du thème „Cziffra, l’improvisateur”, sous le motto „La musique en toute liberté” („A Zene szabadsága”). Soirée initiée par le pianiste János Balázs qui fonda voici sept ans un Festival Cziffra qui se tient chaque mois de février à Budapest. Improvisateur, que oui ! Au-delà de ses célèbres interprétations de Liszt et du répertoire romantique (2), Cziffra fascinait son public par ses brillants talents d’improvisateur, dont des témoignages nous sont restés par le disque.

Pour honorer nos Morts, une œuvre rarement jouée : le Requiem de Berlioz

berlioz
En cette période où nous célébrons la Fête de tous les saints et le souvenir de nos proches disparus, il est de coutume de donner un Requiem. Parmi les œuvres programmées à cette occasion, vient généralement en tête le Requiem de Mozart, suivi de la Messe des Morts de Verdi ou encore du Requiem de Fauré. Plus rarement un Requiem allemand de Brahms. Mais pratiquement jamais la Grande Messe des Morts de Berlioz, probablement en raison de son effectif imposant difficile à réunir. Lacune qui fut comblée lors d’un concert donné ce 1er novembre à Budapest.

Budapest : deux formations réunies sur scène pour célébrer Haydn

Haydn
Institué à l'initiative du chef hongrois György Vashegyi sous le nom de Haydneum, un centre hongrois de musique ancienne et classique est voué à la diffusion des productions de Joseph Haydn (et de son frère Michael) et à la promotion d'œuvres de leurs contemporains (plus largement du répertoire baroque en lien avec la Hongrie). Quoi de plus normal quand on sait que Joseph Haydn passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Au-delà des concerts, le centre, inspiré du Centre de Musique baroque de Versailles, propose des débats, conférences et formations. Pour ce qui concerne les concerts, il offre au public hongrois deux temps forts par des festivals montés chaque automne et chaque printemps. 

Histoires du passé ?

Avant la rafle
Avant la rafle (Stilus, 2022) de Patrick Wald Lasowski raconte l’histoire d’une courte période qui avait précédé un « pogrom à la française » effectué à Paris en 1942, récit suivi des « mémoires » d’un Saint-cyrien, engagé dans le contre-espionnage au service de la Résistance. Le livre réserve toute une série de surprises, puisque son auteur, bien qu’il soit une figure polyvalente de la littérature française contemporaine, jusqu’ici s’est fait remarquer surtout comme chercheur et essayiste, étant l’un des plus grands spécialistes de la littérature des XVIIIe et XIXe siècles. Professeur émérite de l’Université de Paris 8 (Vincennes-Saint-Denis), il a publié une vingtaine d’ouvrages d’une originalité frappante et d’une érudition imposante dont il est difficile d’esquisser même dans les grandes lignes les contours essentiels. Ce roman complexe, pour une fois, rompt avec tous ses antécédents personnels en se plongeant dans le passé récent de la France à travers des textes documentaires fictionnalisés (pourtant d’inspiration autobiographique sensible) pour évoquer des événements de la plus grande importance.

France-Hongrie :  ces hommes et événements qui, au fil des siècles, marquèrent le rapprochement entre les deux peuples

Livre Andreani
„J'ai eu la chance de pouvoir résider et travailler comme ambassadrice pendant quatre ans en Hongrie et je suis tombée sous le charme de ce pays et de sa langue comme de très nombreux Français qui y ont résidé. J'ai été en outre frappée tout au long de ma mission par l'incroyable richesse et ancienneté des relations entre nos deux pays, mais aussi par la méconnaissance entre nos deux peuples.” Tels sont les termes par lesquels Pascale Andreani introduit l'ouvrage qu'elle vient de publier sous le titre „Le mot de l'ambassadrice, France et Hongrie depuis toujours” (1).