Pierre Waline

Pierre
Waline
Role
Chef de rubrique Musique

Pour commencer 2021 en forme, un petit bain de musique bienvenu

Concerts du Nouvel An
En ces lendemains de réveillon, rien de tel pour nous remonter que de débuter l´année en musique. C´est ainsi que depuis quelque temps, les concerts du Nouvel An se multiplient une peu partout. Chacun voulant désormais avoir le sien. Il est néanmoins incontestable que c´est celui qui se tient chaque année en fin de matinée à Vienne dans la magnifique salle dorée du Muzikverein qui domine la tradition. Instauré le 31 décembre 1939 par Clemens Craus, alors directeur de l´orchestre (Philharmonie de Vienne). Avec toutefois une légère ombre à notre tableau : un concert alors organisé avec la bénédiction du Gauleiter (chef nazi) de Vienne. Mais passons….

2021 : après Beethoven, Cziffra…. (année du centenaire)

2021 : après Beethoven, Cziffra….  (Année du centenaire)
Décidément, nous sommes gâtés… Après Beethoven, nous célèbrerons en novembre prochain le centenaire de la naissance d´un autre grand musicien : Georges (György) Cziffra. Une „année Cziffra” qui sera célébrée non seulement en France et en Hongrie, mais dans le monde entier. Nous avons déjà évoqué le souvenir de ce pianiste hongrois qui, un beau jour d´octobre 1956, débarquait à Paris avec pour seul bagage son talent. Alors pratiquement inconnu en France. Un petit rappel sur le passé de ce pianiste qui allait émerveiller le public parisien, puis le monde entier par sa virtuosité et ses talents d´improvisateur (1).

Le 25 décembre, un autre anniversaire (trop vite oublié) : naissance du royaume de Hongrie

Le 25 décembre, un autre anniversaire (trop vite oublié) : naissance du royaume de Hongrie
Alors que le monde chrétien célèbre la naissance de Jésus, ce 25 décembre correspond également à un autre anniversaire, pratiquement passé inaperçu : la naissance du Royaume de Hongrie. C´est, en effet ce jour-là que le prince Étienne (István) aurait été couronné roi des Magyars.

Beethoven et la France (1)

Beethoven et la France
A l´occasion du bi-cent cinquantenaire de sa naissance, les mélomanes sont gâtés. Concerts, récitals, exposés, conférences, films se succédant sur un rythme pratiquement ininterrompu depuis le début de l´année sur les médias et les réseaux (2). De qui parlons-nous ? De Beethoven, bien évidemment ! De tous les compositeurs, celui qui aura suscité le plus de passions, le plus de biographies, ouvrages et commentaires divers, des plus pertinents aux plus fantaisistes. Sur lui, tout a été pratiquement dit et redit.

L´opéra bouffe italien, un remontant bienvenu par les temps qui courent...

Opera seria
Lorsqu´après maintes tentatives, Rossini finit par être reçu chez Beethoven, ce dernier le félicita pour la partition du Barbier de Séville dont il fit grand éloge. Mais non sans ajouter : „Ne cherchez jamais à faire autre chose que l’opéra bouffe ; ce serait fausser votre vocation que de vouloir réussir dans un autre genre. L’opéra seria n’est pas dans la nature des Italiens”...par contre ... „Dans l’opera buffa, nul ne saurait vous égaler, vous autres Italiens”. Jugement auquel nous ne pouvons que souscrire au vu des œuvres passées ou parues à cette époque. Par contre un jugement inapplicable aux œuvres à venir où les Italiens, à partir des années trente, vont précisément renverser la tendance et se révéler maîtres dans l’opéra seria.

Sauvegarde des monuments : un Français au secours d´un moulin historique au cœur de la Grande Plaine hongroise

Sauvegarde des monuments : un Français au secours d´un moulin historique au cœur de la Grande Plaine hongroise
Au départ, rien, ou presque, ne le portait a priori sur la Hongrie. C´est en 1990 qu´il découvrit ce pays à l´occasion d´un échange de lycéens. Qu´il le découvrit et… en tomba amoureux. Son nom : Alain Guillon, professeur de mathématiques, mais aussi et surtout passionné d'histoire et de rénovation de monuments anciens. La Hongrie où il fut séduit par le charme de la Grande Plaine (Alföld).

La musique classique, une affaire de gens sérieux ? Soyons sérieux !

La musique classique, une affaire de gens sérieux ?  Soyons sérieux !
Dans la langue hongroise, la musique classique est généralement désignée sous le terme de „musique sérieuse” (komolyzene). Par opposition à la musique de variété. Rien n´est plus faux. Tout d´abord parce que, prise dans son sens large, la musique dite „de variété” peut parfois se révéler sérieuse. Un préjugé qui a la vie dure. Il est vrai que la musique dite „classique” comporte une majeure part d´œuvre dites „sérieuses”. Encore faudrait-il savoir ce que l´on entend par là. Malgré tout, il faut se garder de généraliser. A celles et ceux qui en douteraient, je conseillerais d´écouter Rossini, à commencer par son Barbier de Séville ou encore L´Italienne à Alger (1). Remontants imparables pour qui souffrirait de spleen ou de déprime. Mais Rossini n´était pas le seul, loin de là.

La Hongrie, pépinière de musiciens : Ces chefs hongrois qui mènent le monde à la baguette...

chef orchestre
Si par hasard, vous rencontrez un Hongrois, et le branchez sur le sujet, il ne manquera pas de vous évoquer avec fierté les quinze Prix Nobel dont peut se vanter sa patrie. Certes, mais… deux seulement en tant que ressortissants hongrois (Szent-Györgyi, Imre Kertész). Les autres, soit nés en Hongrie, mais ayant émigré (7) ou nés hors de Hongrie, mais de père ou mère hongrois (6). Un comptage bien généreux, donc... Mais bon, gardons-nous de nous immiscer dans un débat qui serait perdu d´avance... Par contre, il ignorera peut-être que la Hongrie a offert au monde au moins autant de chefs d´orchestre de valeur. De Fritz Reiner à Eugène Ormandy, de Ferenc Fricsay à Antal Dorati, de Hans Richter à Sir Georg Solti, sans parler des deux frères Iván et Ádám Fischer (1). Et nous pourrions ainsi prolonger la liste….

Ces hommes et ces femmes venus d´ailleurs qui ont enrichi notre patrimoine

Ces hommes et ces femmes venus d´ailleurs qui ont enrichi notre patrimoine
Dans un ouvrage intitulé „Comment je suis devenu français” (1), la journaliste et écrivain Jacqueline Remy a recueilli les témoignages de vingt personnalités d´origine étrangère qui, non seulement ont acquis la nationalité française, mais aussi et surtout assument pleinement leur „francité”. Et ce dans tous les domaines, de Jane Birkin à Sylvie Vartan en passant par François Cheng, le pédiatre Aldo Naouri, la femme politique Safia Otokoré („Tous les pays démocratiques sont français”) ou encore l´ancienne Secrétaire d´État Rama Yade-Zimet. Et nous pourrions en rajouter mille autres, tel notre ami regretté, le journaliste Thomas Schreiber, né à Budapest, qui a intitulé ses mémoires „J´ai choisi la France”. Toutefois, notre propos n´est pas ici d´en dresser la liste, mais bien plutôt de tenter d´apprécier ce que les uns, les unes et les autres ont apporté à notre patrimoine culturel.