La chute du mur, le piquenique paneuropéen

La chute de mur
1988 : Depuis 40 ans, l'Europe est divisée en deux par le « rideau de fer ». Depuis 40 ans, le bloc communiste essaie de construire un paradis terrestre, à crédit. Mais la Hongrie, endettée, ne peut plus rembourser les banques de l'Ouest. C’est alors qu’à la surprise générale, un jeune économiste de 40 ans, Miklós Németh, est nommé premier ministre. Il remplace Károly Grósz, qui cumulait les fonctions de premier secrétaire du parti et de premier ministre. La Banque nationale hongroise et le ministre des finances tiennent une comptabilité double, ce qui signifie que peu de dirigeants sont au courant de la situation économique réelle. Grósz et Németh connaissaient la situation, catastrophique. Il est supposé que Grósz cherchait un « bouc émissaire » pour le couvrir dans l'échec à venir.

​​​​​​​„Le hasard dans l’Histoire, une toute-puissance ?” - Un hôte de marque à l’Institut français de Budapest : Jean-Noël Jeanneney 

Jeanneney
Fils de Jean-Marcel Jeanneney, ministre du général De Gaulle, Jean-Noël Jeanneney, ancien élève de l’École Normale, diplômé de Sciences Po, agrégé d’Histoire, s’est fait bien plus qu’un prénom. Ayant lui-même occupé des postes ministériels, professeur émérite des Universités à Sciences Po, Jean-Noël Jeanneney a assumé de hautes fonctions dans les sphères de l’Administration. Ayant entre autres présidé Radio France, RFI et la Mission du Bicentenaire de la Révolution ou encore la Bibliothèque nationale de France, Jean-Noël Jeanneney produit chaque samedi l’émission Concordance des temps sur France Culture. Par ailleurs auteur de nombreux ouvrages dont deux volumes de Mémoires qui viennent de sortir sous le titre : „ Le rocher de Süsten” (1). Il n’est donc pas surprenant que son intervention à l’Institut ait attiré un public nombreux et de qualité, tant côté hongrois que français.

Les révolutions de 1848 en Hongrie et en Suisse

Les révolutions de 1848 en Hongrie et en Suisse
Une des fêtes nationales hongroises est le 15 mars, en commémoration de la révolution de 1848. Elle est officiellement appelée « Révolution et Combat pour la liberté ». C'est l'occasion d'évoquer le tsunami révolutionnaire de 1848 qui a bouleversé une grande partie de l'Europe. Après Paris des soulèvements ont eu lieu à Francfort, Vienne, Ferrare, etc. Toutes ces révolutions connurent l'échec, rois et empereurs gardèrent en effet le pouvoir. À une exception près : La seule révolution réussie est celle de la République et Canton de Neuchâtel, en Suisse. Un territoire si petit que l'on oublie d'en parler.

Hongrie : 14, 15, 16 octobre 1944, des journées à marquer d'une pierre noire

Ungvary
„Soldats ! Après tant de souffrances endurées par notre patrie, il est temps de tourner une page. C´est pourquoi j´ai décidé de demander un armistice. Je vous invite, fidèles à votre serment, à suivre mes ordres transmis par votre commandement”. Ainsi s´exprimait le régent Horthy sur l´antenne de la radio hongroise ce dimanche 15 octobre 1944. (Extrait résumé, librement traduit). A peine son allocution terminée, les troupes allemandes investissaient le Palais, le forçant, par un odieux chantage, à démissionner et nommer au gouvernement un nazi, Ferenc Szálasi, chef du mouvement des Croix fléchées („Nyílasok”)

Carl Lutz et le sauvetage des Juifs de Budapest

Carl Lutz
En se promenant le long des quais du Danube, plus précisément à quelques mètres du Mémorial aux chaussures se tenait jusqu’au 14 octobre une exposition intitulée « un sanctuaire dans la tempête : Carl Lutz et le sauvetage des Juifs de Budapest ». Alors que je faisais visiter à un groupe d’écoliers l’exposition, un touriste suisse s’approcha du groupe et me demanda : « que fait le drapeau helvétique au côté du Mémorial des chaussures ? Qui était Carl Lutz ? ».

L’obstruction parlementaire, une pratique bien partagée

szapary
N’y aurait-il qu’en France et de nos jours que les opposants au pouvoir établi cherchent les moyens d’entraver l’action des gouvernants ? En Hongrie, il y a près de 120 ans, une manière des plus originales de tordre le bras à l’opposition avait été conçue par une richissime aristocrate.

„Ego sum gallicus captivus”. Évadés des camps allemands, ces prisonniers français qui trouvèrent refuge en Hongrie…

„Ego sum gallicus captivus”.
Au total, ce sont près de 1200 soldats français internés dans différents camps allemands en Autriche et en Pologne qui parvinrent à s’évader et trouvèrent refuge en Hongrie. Beaucoup parmi eux purent travailler dans l’agriculture, dans des fermes, usines ou restaurants ou donnèrent des cours de français. Ils formèrent même une équipe de football qui disputa des matches contre des équipes locales. Une cinquantaine d’entre eux ont épousé des Hongroises. Des familles se sont ainsi formées, dont une partie a ensuite gagné la France après la guerre.