Rentrant de la représentation d’un opéra de Haydn à la cour des princes Esterházy, Marie-Thérèse déclara un jour. „Pour assister à un bel opéra, c’est à Esterháza qu’il faut se rendre”. Car, s’il est célèbre pour ses quatuors, symphonies, œuvres chorales et instrumentales, Haydn l’est moins pour ses opéras. Et pourtant, d’après un catalogue qu’il en a dressé lui-même, il nous en a laissé près d’une vingtaine, pratiquement tous écrits pour la cour des princes hongrois (1). Certes, de valeur inégale, mais tous charmants, n’atteignant pas néanmoins, ce qu’il concédait volontiers, la perfection des opéras de Mozart.