Pierre Waline

Pierre
Waline
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Chef de rubrique Musique

Musique et Littérature, une cohabitation en bon ménage ?

Musique et Littérature, une cohabitation en bon ménage ?
Ce n´est pas une découverte, la création musicale foisonne d´œuvres inspirées d´écrivains, dramaturges et poètes. Si nombreuses qu´il serait vain de tenter d´en dresser ici la liste, de Beethoven à Verdi en passant par Schubert et Schumann, ou encore Tchaïkowsky et mille autres. L´inverse étant moins évident, encore que…

Beethoven et la Hongrie : une love story („all´ungharese”)

Beethoven et la Hongrie : une love story („all´ungharese”)
„Il me faut composer quelque chose pour ces chers moustachus que je porte en mon cœur” (1). Ainsi s´exprima un jour Beethoven à propos des Hongrois, qu´il se plaisait à appeler „ses moustachus”, ceci sans aucune connotation ironique, bien au contraire. Voilà qui s´annonce bien.

Budapest : les frères (Iván et Ádám) Fischer, une aubaine pour les mélomanes

Budapest : les frères (Iván et Ádám) Fischer, une aubaine pour les mélomanes
Les mélomanes le savent bien, les dynasties et fratries sont kyrielle dans le monde de la musique. A commencer par les Bach jusqu´aux Strauss en passant par les frères Haydn. Et, plus près de nous, les Casadessus, frères et soeur Fontanarosa ou encore les surmédiatisés frères Capuçon. Sans compter, pour la Hongrie, le couple Ránki-Kukon et leur fils. Mais, pour rester en Hongrie, il en est que j´ai particulièrement à cœur d´évoquer, non seulement pour la renommée qu´ils se sont acquise, mais aussi pour la sympathie qu´ils suscitent : les frères Ádám et Iván Ficsher, tous deux chefs d´orchestre reconnus de par le monde. Si le cadet Iván se taille la part du lion avec son Orchestre du Festival (1), Ádám n´est pas en reste, loin de là, sollicité par les plus grandes formations et opéras (Scala, Covent Garden, un moment directeur musical à Vienne), auteur de nombreux cd et dvd.

Le hongrois, une langue quasi unique et originale, en passe de perdre son identité ?

Le hongrois, une langue quasi unique et originale, en passe de perdre son identité ?
La langue hongroise est réputée pour être hermétique aux étrangers, notamment par un vocabulaire qui ne manque pas de dérouter les touristes de passage. Une réputation de moins en moins fondée. Du moins au vu des résidents expatriés de plus en plus nombreux qui parviennent à l´assimiler, souvent fort bien. Quant au vocabulaire, comme partout, il évolue, aussi les emprunts étrangers s´y font-ils de plus en plus nombreux. Un phénomène relativement récent, mais qui tend à s´accentuer. Le premier exemple qui nous vient à l´esprit est le mot „quarantaine” (karantén), actualité oblige. Des emprunts dont souvent, mis à part les locuteurs francophones, les Hongrois ignorent l´origine. Combien établissent, par exemple, le rapport entre le mot (quarantaine) et son origine (le nombre quarante) ? Certainement bien peu. Des emprunts qui, dans certains cas, s´écartent du sens originel pour donner des résultats parfois surprenants. Tel, pour désigner notre „réticule”, le mot „ridikül”, qui se prononce „ridicule”. Et le cas n´est pas rare… Voire recouvrant en hongrois un sens opposé à sa signification d´origine.

Hongrie : les comtes Széchenyi, une lignée hors pair

Hongrie : les comtes Széchenyi, une lignée hors pair
Comme l´on voit, nous avons affaire avec les Széchenyi à une famille hors du commun qui joua un rôle essentiel non seulement dans la modernisation et les progrès économiques du pays, mais aussi dans l´ouverture au monde occidental et la propagation d´idées nouvelles, progressistes, libérales

Hongrie : quand la musique reprend ses droits

Reprise des festivals
D´aucuns font remonter l’histoire des festivals de musique en France au début du dix-neuvième siècle. A vrai dire, il s’agissait plutôt de fêtes populaires, sans grand rapport avec les festivals tels que nous les connaissons aujourd´hui. C´est au cours de la seconde moitié du XIXème qu´apparurent en France et en Allemagne les premières manifestations musicales organisées en festivals avec le soutien de mécènes. Le premier en date est constitué par les Chorégies d´Orange qui fêtaient l´année dernière leur 150ème anniversaire (1869). Suivies de Bayreuth, institué par Wagner en 1878. Encore que, produisant les œuvres d´un même compositeur, on ne puisse vraiment parler de festival (repris après sa mort par Cosima et leur fils Siegfried). Pour la suite, il faut remonter à l´entre-deux-guerres avec Salzbourg (1920) et Glyndebourne (1934) pour ne retenir que les plus connus.

Budapest : tempête sur le Danube

Polémique autour d´un pont
Jusqu´au milieu du XIXème siècle, aucun pont ne reliait sur le Danube les deux villes – alors encore distinctes – de Pest et Buda. Il fallait prendre le bateau ou recourir à un pont flottant. C´est en 1849 que fut inauguré le premier pont reliant les deux rives, aujourd´hui connu sous le nom raccourci de „Pont de Chaînes” (Lánchíd), devenu véritable emblème de la ville. Son nom complet : „Pont de chaînes Széchenyi” („Széchenyi lánchíd”), du nom de celui qui fut à l´origine de sa construction, le comte István Széchenyi. (La dénomination „pont de chaînes” n´étant qu´une traduction de l´allemand „Kettenbrücke”, „pont suspendu”.)

La Hongrie, ce petit paradis rêvé des musiciens

Laissons-nous envoûter…   (1)
Si je vous dis „Musique hongroise”, vous me répondrez forcément Liszt et Bartók, éventuellement Kodály.  Ce à quoi les jeunes à la page ajouteront les noms des contemporains Ligeti et Kurtág. Mais il en est pourtant un autre dont le nom n´est pas loin de détrôner celui de Liszt dans le cœur de nos amis hongrois : Erkel. A qui nous devons la musique de l´Hymne national, mais surtout auteur d´opéras qui exaltent la fierté nationale. Dont László Hunyadi et Bank Bán, qui se réfèrent à deux héros de l´Histoire du pays, opéras perçus à l´époque comme symboles de la résistance aux Autrichiens, aujourd´hui encore très populaires.

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française
Si nous demandions à des passants pris au hasard de nous citer à brûle-pourpoint les noms de musiciens français qui leur viennent à l´esprit, ils nous citeraient peut-être Couperin et Rameau, puis à coup sûr Bizet, Debussy et Ravel en passant par l´incontournable Berlioz. Ceci sans besoin d´être particulièrement mélomane. Pour les autres, la liste serait bien trop longue pour être ici rapportée : de la bousculade des Gounod, Saint-Saëns, Delibes, Lalo et Massenet suivie, pour les plus initiés, de César Franck et Gabriel Fauré pour se prolonger sur le duo Milhaud-Poulenc et s´achever, pour les plus avertis, sur les noms de Messiaen et Boulez. Et encore, nous en laissons ici mille autres de côté, et non des moindres (Roussel, D´Indy, Chabrier, Satie, Honegger, Dukas, Dutilleux…).

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express
Pour qui envisagerait de relier Paris et Budapest en train, il ne trouvera aucune liaison directe. Celle-ci, avec la suppression de l´Orient Express en 2001, n´étant plus assurée. Il aura le choix entre une correspondance à Munich (durée totale : 15 heures) ou à Zurich (durée totale : 12 heures) (1). A y ajouter les temps d´attente, pour peu que les horaires des correspondances coïncident. Plus rapide, certes, que l´ancien Orient Express qui prenait 24 heures, mais était tout-de-même bien pratique.