Pierre Waline

Pierre
Waline
Role
Chef de rubrique Musique

Hongrie : 14, 15, 16 octobre 1944, des journées à marquer d'une pierre noire

Ungvary
„Soldats ! Après tant de souffrances endurées par notre patrie, il est temps de tourner une page. C´est pourquoi j´ai décidé de demander un armistice. Je vous invite, fidèles à votre serment, à suivre mes ordres transmis par votre commandement”. Ainsi s´exprimait le régent Horthy sur l´antenne de la radio hongroise ce dimanche 15 octobre 1944. (Extrait résumé, librement traduit). A peine son allocution terminée, les troupes allemandes investissaient le Palais, le forçant, par un odieux chantage, à démissionner et nommer au gouvernement un nazi, Ferenc Szálasi, chef du mouvement des Croix fléchées („Nyílasok”)

Budapest : Prokofiev à l’honneur au Palais des Arts

Prokofiev
Originaire d’Ukraine, décédé à Moscou le même jour que Staline (ironie du sort) : Serge (Sergueï) Prokofiev (1891-1953). Sans nul doute l’une des grandes figures qui aura marqué la vie musicale du XXe siècle. Choisi pour figurer au programme du marathon musical qui se tient en chaque début d’année au Palais des Arts de Budapest (Müpa). Organisé conjointement par son directeur, Csaba Káel et son initiateur, le chef Iván Fischer. Concerts non stop sur toute la journée, répartis sur trois salles (musique symphonique et concertante, musique de chambre, récitals) agrémentés de projections de films et d’une petite exposition. Avec la participation de diverses formations venues de province et de la capitale, le concert de clôture étant assuré par l’Orchestre du Festival (BFZ).

Pas de Premier janvier sans concert (Neujahrskonzert)

concert nouvel an
Un peu partout dans le monde, la Nouvelle année est célébrée par un concert qui se tient généralement le 1er janvier. De tous, le plus prestigieux – et plus ancien – est sans conteste celui qui se tient à Vienne dans la salle dorée (Goldene Saal) du Muzikverein. Depuis le 31 décembre 1939, alors sous la baguette de Clemens Kraus.

La Saint-Sylvestre : sources et traditions

Sylvestre
Les origines païennes se confondent avec les origines religieuses, liées au solstice d’hiver. Dans la Rome antique, on s’échangeait des pièces et des médailles à l’occasion du changement d’année. Ce sont aujourd’hui nos fameuses étrennes. Jusqu’à Jules César, la fête n’était pas à date fixe. C’est lui qui fixa la fin d’année au 31 décembre. En France, il faudra attendre Charles IX pour que le premier jour de l’année soit fixé au 1er janvier.

Institut français de Budapest: présentation d’un ouvrage sur la vie littéraire dans le Paris des années 1840 autour des relations entre la poétesse Louise Colet et Gustave Flaubert, par Eszter Röhrig (1)

Eszterkönyve
En 1846, le jeune Gustave Flaubert, encore pratiquement inconnu, rencontre dans l’atelier du peintre James Pradier une certaine Louise Colet. Il est âgé de 25 ans, elle de 36. Ils deviendront amants. Elle quitte son mari l’année suivante, mais la liaison, qualifiée d’orageuse, ne durera guère. (Nous laissant néanmoins une riche correspondance.)

Alfonso und Estrella, opéra inédit de Schubert en première sur la scène de Budapest

Alfonso und Estrella
Essentiellement connu pour ses lieder, ses œuvres pour piano et sa musique de chambre, qui sait que Schubert composa également des opéras ? Quinze opéras demeurés des échecs ou semi échecs. Tel Alfonso und Estrella, donné ce soir en version de concert (légèrement mise en scène) au Palais des Arts de Budapest. Un genre auquel le jeune Schubert tenait particulièrement, meilleure façon de se faire connaître et de se procurer quelque revenu. Mais il faut dire que la concurrence était rude avec des compositeurs comme Paër ou Maÿr, sans parler de Salieri qui occupait alors le devant de la scène et de Weber dont le Freischütz fut précisément donné cette même année (1).

Soirée souvenir pour célébrer le 101ème anniversaire de la naissance de Cziffra

Cziffra
Voici 101 ans, naissait le pianiste Georges (György) Cziffra à Budapest. Une occasion pour les mélomanes de célébrer sa mémoire. Dans le monde entier, certes, mais surtout en France, sa terre d’adoption et en Hongrie, sa terre natale. C’est ainsi qu’était montée ce 5 novembre à Budapest une soirée en sa mémoire, soirée qui s’est tenue à l’Académie de Musique, dont il avait été l’élève. Soirée qui clôturait du même coup l’année du centenaire (1). Concert autour du thème „Cziffra, l’improvisateur”, sous le motto „La musique en toute liberté” („A Zene szabadsága”). Soirée initiée par le pianiste János Balázs qui fonda voici sept ans un Festival Cziffra qui se tient chaque mois de février à Budapest. Improvisateur, que oui ! Au-delà de ses célèbres interprétations de Liszt et du répertoire romantique (2), Cziffra fascinait son public par ses brillants talents d’improvisateur, dont des témoignages nous sont restés par le disque.

Pour honorer nos Morts, une œuvre rarement jouée : le Requiem de Berlioz

berlioz
En cette période où nous célébrons la Fête de tous les saints et le souvenir de nos proches disparus, il est de coutume de donner un Requiem. Parmi les œuvres programmées à cette occasion, vient généralement en tête le Requiem de Mozart, suivi de la Messe des Morts de Verdi ou encore du Requiem de Fauré. Plus rarement un Requiem allemand de Brahms. Mais pratiquement jamais la Grande Messe des Morts de Berlioz, probablement en raison de son effectif imposant difficile à réunir. Lacune qui fut comblée lors d’un concert donné ce 1er novembre à Budapest.

Budapest : deux formations réunies sur scène pour célébrer Haydn

Haydn
Institué à l'initiative du chef hongrois György Vashegyi sous le nom de Haydneum, un centre hongrois de musique ancienne et classique est voué à la diffusion des productions de Joseph Haydn (et de son frère Michael) et à la promotion d'œuvres de leurs contemporains (plus largement du répertoire baroque en lien avec la Hongrie). Quoi de plus normal quand on sait que Joseph Haydn passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Au-delà des concerts, le centre, inspiré du Centre de Musique baroque de Versailles, propose des débats, conférences et formations. Pour ce qui concerne les concerts, il offre au public hongrois deux temps forts par des festivals montés chaque automne et chaque printemps. 

Lettre ouverte pour une meilleure compréhension et ouverture entre peuples voisins (1)

Lettre
Né à Paris en 1946, la guerre était terminée depuis à peine deux ans. Qui, alors, aurait cru que quelques années plus tard (1951, 1957), Allemands et Français, s´associant à nos voisins d´Italie et du Bénélux, allaient se réconcilier et fonder ensemble une communauté, berceau de notre Union européenne ?