Créé le 18 mai 1779 à l’Académie royale de Musique en présence de Marie-Antoinette, Iphigénie en Tauride est l’avant-dernier opéra que nous a laissé Gluck. Ce fut d’emblée un immense succès. A un spectateur qui disait y trouver de beaux passages, il fut répondu : „Il n’y en a qu’un seul, Monsieur, l’opéra en entier !”. Succès durable, puisqu’à la mort du compositeur en 1787, l’œuvre en était déjà à sa quatre-vingt-dixième représentation parisienne. (Pour la petite histoire : à la demande du directeur de l’Opéra, Piccini en fit donner quelques années plus tard une version - sur un livret légèrement différent - qui fut un four total, ce qui mit définitivement fin à la querelle entre les deux écoles.)