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Un livre – Un vin à la Librairie Latitudes

Rencontre avec Michel Levaï Francophiles et francophones sont invités à une réunion mensuelle d’Un livre - Un vin. Concept original proposé par la Librairie Latitudes, au cœur de l’Institut français de Budapest. Ce rendez-vous propose aux néophytes de la culture et de la littérature française de se réunir autour d’un verre de vin et du fromage, pour échanger avec un auteur francophone. Assimilation oblige, l’auteur, Michel Levaï, a fait le choix d’un très bon vin rouge hongrois de Villány.

 Une „Folle Journée” à la hongroise …

Marathon Beethoven au Palais des Arts de Budapest Parmi les nombreux anniversaires célébrés cette année, figure en premier lieu le bi-cent cinquantenaire (250 ans) de la naissance de Beethoven (1). A cette occasion, une journée lui a été entièrement consacrée ce 2 février dans le cadre de la série des marathons instituée voici 12 ans par Iván Fischer. Journée de concerts non-stop agrémentée de projections et d´une exposition qui se tient en chaque début d´année au Palais des Arts de Budapest (Müpa).

27 janvier (1756) : un anniversaire dignement célébré

Une soirée en compagnie de Mozart et de ses amis... Fondateur de l´ensemble de musique baroque Orfeo et du chœur Purcell, le chef hongrois György Vashegyi a l´art de dénicher et révéler au public des œuvres jusqu´ici pratiquement jamais jouées (1). Tel est le cas de deux œuvres inscrites au programme du concert donné ce soir. Tout d´abord une pièce de Johann Georg Albrechtsberger. Certes, ce dernier n´est pas tout-à-fait un inconnu pour les mélomanes, ne serait-ce que pour avoir été ami de Haydn et Mozart et entre autres professeur de Beethoven. Ce que l´on sait moins est qu’il séjourna deux ans en Hongrie avant de terminer sa carrière comme maître de chapelle au service de la cathédrale Saint Etienne de Vienne. Le second, également autrichien, Gregor Joseph Werner, est par contre totalement inconnu. Ce que l´on retiendra de lui est qu´il fut le prédécesseur de Haydn au service de la cour des princes Esterházy à Eisenstadt.

Concert Beethoven à Budapest : un hymne à la Liberté

Si l´on me consultait pour retenir le programme idéal d´une soirée Beethoven (1), je crois que je n´aurais guère trouvé mieux : l´ouverture d´Egmont, le 3ème concerto et la Symphonie Héroïque. Certes, d´autres œuvres auraient pu figurer dans le choix, à commencer par la Neuvième. Mais l´avantage des trois œuvres réunies pour le concert donné ce soir est de former une certaine unité, annoncée par ses organisateurs sous le motto :” Hymne aux héros de la liberté” („Óda a szabadsághoz és a hősiességhez”). Et puis, n´oublions pas qu´avant d´avoir écrit la Neuvième, Beethoven lui-même avait clairement désigné la Troisième comme étant sa préférée des huit symphonies composées jusque-là. Quant à Egmont, on sait que Beethoven, fidèle lecteur de Goethe, en appréciait particulièrement le sujet qu´il avait à cœur de mettre en musique (2) : Egmont combattant pour libérer son peuple du joug de l´oppresseur, qui finira sur l´échafaud. Thème cher au compositeur qui l´avait déjà abordé (moyennant un dénouement plus heureux…) dans Fidelio.

En déplacement (1)

Rencontre avec Corinne Welger-Barboza, l’auteure d’une grande saga familiale Corinne Welger-Barboza, était universitaire, spécialiste de l’histoire de l’art et du patrimoine. Elle vient de publier un livre de recherche sur l’histoire de sa famille. Une famille juive qui, au cours des deux derniers siècles a parcouru l’Europe, depuis la Galicie par Budapest jusqu’en France ou aux Etats-Unis. Une acculturation réussie pour ceux qui ont survécu ou échappé à l’enfer des camps. C’est à la veille du 75ème anniversaire de la libération des camps d’extermination que le livre est paru. Nous revisitons avec l’auteure, parisienne depuis 2 générations, les énigmes de l’identité de sa famille dont toutes les branches sont hongroises. Son regard sur la Hongrie historique et contemporaine est particulièrement riche d’enseignements pour nous. 

Concerts : quand Vivaldi se fait le chantre de la France...

„La Senna Festeggiante” à l´Académie de musique de Budapest De l´auteur des Quatre Saisons, on retient généralement ses œuvres concertantes, des œuvres religieuses et, tout au plus, quelques opéras. Ce que l´on sait moins est qu´il composa également des sérénades. Sorte d´intermédiaire entre la cantate, l´oratorio et l´opéra, la sérénade était un genre nouveau apparu au milieu du XVIIème siècle en Italie, puis à Vienne, genre qui connut alors une grande vogue. Il s´agissait d´œuvres de circonstance données à l´occasion de grands événements. Elles étaient généralement écrites pour orchestre, continuo et solistes en nombre réduit, ces derniers représentant des figures allégoriques. Vivaldi en composa huit, dont trois nous sont restées. Telle la „Seine en Fête” („La Senna Festeggiante”) donnée ce soir. Autre originalité : elle fut composée à la gloire du jeune roi Louis XV pour célébrer les excellentes relations qui régnaient alors entre Venise et la France et fut donnée à l´occasion de la réception du nouvel ambassadeur de France à Venise (novembre 1726). Bref, la diplomatie par la musique ! (2) Mais au-delà, Vivaldi avait probablement une autre motivation. Parvenu au faîte de sa gloire en ces années 1720, ses compositions étaient jouées un peu partout en Europe, tels nos „tubes” actuels, notamment et surtout à Paris où elles connurent un vif succès. Il aurait alors souhaité par ce geste nous rendre la politesse.

En attendant les Rois Mages...

France, Hongrie, deux manières différentes de célébrer l´Épiphanie Ce 6 janvier, nos compatriotes vont, comme chaque année, „tirer les rois” autour de cette fameuse et si délicieuse galette. Une tradition bien ancrée, au point qu’elle se pratique tout autant sur les lieux de travail qu’entre amis ou en famille. Une coutume dont l’origine remonte aux plus anciens temps. Déjà sous les Romains, l’habitude était prise en fin d’année de célébrer Saturnus, dieu du sommeil.

Le Nouvel An, une ancienne tradition … au passé confus

Célébré aujourd´hui le premier janvier pour débuter la nouvelle année calendaire, le Jour de l´An a revêtu par le passé une toute autre forme. Fêté à l´origine pour célébrer le renouveau de la nature, donc le printemps. Tout d´abord dans la Babylone antique, puis chez les Egyptiens lors de la crue du Nil, promesse de fertilité. Enfin chez les Romains où il correspondait, comme chez les Hébreux, au mois de mars. C´est Jules César qui, en 45 avant notre ère, décida de le consacrer à Janus (Janvier), dieu à double face, pour symboliser la transition entre le passé et l´avenir.