Archives de mars 2022

„Ego sum gallicus captivus”. Évadés des camps allemands, ces prisonniers français qui trouvèrent refuge en Hongrie…

„Ego sum gallicus captivus”.
Au total, ce sont près de 1200 soldats français internés dans différents camps allemands en Autriche et en Pologne qui parvinrent à s’évader et trouvèrent refuge en Hongrie. Beaucoup parmi eux purent travailler dans l’agriculture, dans des fermes, usines ou restaurants ou donnèrent des cours de français. Ils formèrent même une équipe de football qui disputa des matches contre des équipes locales. Une cinquantaine d’entre eux ont épousé des Hongroises. Des familles se sont ainsi formées, dont une partie a ensuite gagné la France après la guerre.

En première sur la scène de Budapest: „Scylla et Glaucus” de Jean-Marie Leclair

Scylla et Glaucus
Pour les mélomanes qui connaissent son nom, Jean-Marie Leclair (1697-1764) était avant tout un violoniste virtuose qui nous a laissé pour cet instrument nombre de sonates, trios et concertos (1). Bien peu, par contre, savent que nous lui devons également un opéra : „Scylla et Glaucus”, tragédie lyrique en cinq actes. La première représentation fut donnée en octobre 1746 à l´Académie royale de Musique, suivie de dix-sept reprises, puis à Lyon quatre années plus tard. Considéré par d’aucuns comme un chef d’œuvre, le drame de Leclair révèle l´influence de Rameau („Hippolyte et Aricie” composé quinze ans plus tôt). Le musicologue Curhbert Girdlestone va jusqu´à y voir „avec ceux de Rameau et de Gluck, probablement le meilleur opéra français du siècle”. D’autres soulignant chez lui „la grande richesse de son invention mélodique et la merveilleuse habileté du contrepoint” (R. de Candé). Il fallut attendre les années quatre-vingts pour le voir recréé à Londres par John Eliott Gardiner.

Les Tributaires

Les Tributaires
L’héritage culturel de l’Europe centrale pluriethnique autour du Danube a inspiré écrivains et poètes de la région, comme Claudio Magris et Péter Esterhazy et bien d’autres. Les fleuves sont des lieux mythiques mais qui appartiennent à notre quotidien à nos moments de bonheur et qui évoquent des moments tragiques de l’histoire. Autour de sept cours d’eau, les auteures reliées sous le nom de plume Bisame Corvin, nous retracent le destin étonnant parfois tragique de six personnages. Des récits qui remontent à la Seconde guerre mondiale et qui convergent de nos jours sous le pont de l’Europe à Strasbourg. À la veille de la présentation du livre à la librairie Latitudes, nous avons rencontré l’une des auteures, Claire H.

Serge Koster, un homme de lettres polyvalent

Serge Koster
En relisant les textes de Serge Koster (1940-2022), on est tenté d'évoquer la maxime de Confucius : Celui qui aime apprendre est bien prêt du savoir. Koster était et reste une incarnation même du désir d'apprendre sans cesse et de l'aspiration de partager ses savoirs, (jamais tenus pour acquis une fois pour toutes) à ses élèves tout aussi bien qu'à son public.

Une bonne nouvelle pour les mélomanes : rajeuni et ayant retrouvé son éclat d’antan, L’Opéra de Budapest vient de rouvrir au public

Opera
Après plus de quatre années de fermeture pour travaux, l’Opéra de Budapest (salle de l’avenue Andrássy) rouvre ses portes. Pour célébrer l´événement était programmée une soirée de gala avec la participation de Placido Domingo au pupitre (1), suivie d´une représentation de l’opéra László Hunyadi de Ferenc Erkel.

« Les Abencérages » de Cherubini : un opéra français tiré de l´oubli

Abencerages
​​​​​​​Créé à Paris le 6 avril 1813 en présence de l´empereur et de Marie-Louise, „Les Abencérages” (ou „L´étendard de Grenade”) fut favorablement reçu par le public… Pour tomber par la suite dans l´oubli avec la chute de l´empire (2). Il s´agit de l´un de ses derniers opéras parmi la quelque trentaine d´œuvres lyriques que nous a laissées le maître italien, marquant son retour à la scène après dix années de silence. Cherubini (1760-1842) que Beethoven – de façon quelque peu excessive – portait aux nues, mais également loué par Berlioz et Mendelsohnn, précisément au sujet de cet opéra (1).

Philippe Jaroussky invité du Palais des Arts… en gracieuse compagnie

Jaroussky
Ils se connaissent de longue date pour s'être produits ensemble à maintes reprises sur les scènes françaises : Philippe Jaroussky et la jeune soprane hongroise Emőke Baráth (1). Nous les retrouvions cette fois, non au Théâtre des Champs-Élysées, mais sur une scène hongroise : au Palais des Arts (Müpa) de Budapest. Autre nouveauté : Philippe Jaroussky se produisant ce soir non seulement comme chanteur, mais tenant également la baguette.