Justement nommé « Le démon du violon »

Roby Lakatos
Il sort du sérail, Roby Lakatos. Issu d’une longue lignée de violonistes dont un des premiers, Bihari János (1764-1827) est considéré comme le fondateur de la musique tzigane, vrai génie instinctif qui ne connaissait pas les notes. Depuis Budapest où il réside travaille, crée et transmet, Roby Lakatos, digne héritier de ce dernier, répond à ce que représente pour lui ce continent musical tzigane et cet instrument, le violon, qui en est la note de tête et de cœur.

Budapest : Theodora de Haendel sur la scène du Palais des Arts (Müpa), une (presque) première

Theodora
C´est en 1749, alors qu´il était âgé de 64 ans que Haendel écrivit Theodora, l´une de ses dernières œuvres chorales. Créé en mars 1750 au Théâtre royal de Covent Garden à Londres, ce fut un échec. Au point que seules quatre représentations en furent données de son vivant. Une œuvre qui se distingue de ses précédents oratorios (ou opéras) par son sujet non repris de la Bible, mais traitant des débuts de la chrétienté.

Budapest : Hongrois et Français réunis dans un même hommage à Cziffra

Cziffra
Nous avons déjà évoqué ici la mémoire du pianiste virtuose Georges (György) Cziffra dont nous fêtions ce 5 novembre le centenaire de la naissance. Au nombre des manifestations programmées, un concert de gala donné à Budapest par l´Orchestre philharmonique de Radio-France accompagné par le pianiste János Balázs en soliste. Concert très attendu qui, par la qualité de ses interprètes, aura dépassé nos attentes et, visiblement, celles du public. Dont nous rappellerons le programme : Fantaisie hongroise (piano et orchestre) de Liszt, „Cziffra Psodie” (concerto de piano) de Péter Eötvös, en création ce soir et la symphonie en ré mineur de César Franck. 

Hongrie : le „Haydneum”

Haydneum
Né en Autriche (à deux pas des plaines hongroises) et Autrichien dans l´âme (1), Joseph Haydn passa une grande partie de sa vie au service d´une famille princière hongroise, les Esterházy. Raison suffisante pour que les Hongrois le considèrent comme faisant un peu partie des leurs. Certes, c´est à Vienne qu´il finit ses jours et c´est à Vienne que furent créés ses deux chefs d´œuvre que sont les Saisons et la Création. Mais il n´en demeura pas moins sensible à la musique populaire hongroise (et tzigane) sur laquelle il nous a laissé de fort belles partitions. Et, inversement, ayant influencé les musiciens hongrois de son temps.

A l´affiche de l´Opéra, deux œuvres inédites „Le Roi Étienne” et „Les ruines d´Athènes” de Beethoven

Ruines Athenes
C´est pour célébrer l´ouverture du Théâtre allemand de Pesth en 1812 que Beethoven composa ces deux pièces. Le théâtre, un cadeau de l´empereur François 1er aux Hongrois pour tempérer leur nationalisme naissant. Œuvres que Beethoven dédia bien volontiers à ses amis Magyars qu´il affectionnait particulièrement (1). Pratiquement jamais données, mis à part l´ouverture du Roi Etienne et la célèbre Marche (2) des Ruines d´Athènes.

Budapest : le chef Iván Fischer vacciné en plein concert…

Fischer
Décidément, Iván Fischer n´a pas fini de nous surprendre. N´ayant rien trouvé de mieux que de se faire vacciner sur scène lors d´un concert récemment donné en plein air à Budapest devant plusieurs milliers (!) de spectateurs (3ème dose). Ceci pour donner l´exemple. Initiative pour le moins originale, mais courageuse. Ce qui est étonnant est que cela ne semble pas l´avoir gêné dans la suite du concert. Par ailleurs, également en plein concert, ses musiciens – tous vaccinés - se sont soumis en public au test !

Opéra de Budapest : une reprise tant attendue…

Opera
Après de longs mois de fermeture, l´Opéra de Budapest s´apprête à rouvrir ses portes au public. Certes, tout au long de la pandémie, nous avions été gratifiés de représentations diffusées en ligne, mais reconnaissons que, surtout dans le cas des représentations scéniques, rien ne remplace la présence sur place.

Budapest : Mozart, remontant idéal - pour le moral… - face à la pandémie

Mozart, remontant idéal - pour le moral
Paradoxalement, depuis la fermeture des salles de concert, peut-être jamais l´offre n´aura été si riche en matière de musique. Retransmis sans public sur les réseaux, certes, mais d´autant plus accessibles, car suivis de chez soi, et se succédant quasi quotidiennement.  C´est ainsi que, pour commémorer les 140 ans de la naissance de Béla Bartók se tiennent ces jours-ci en Hongrie des „semaines internationales d´Art” sous le titre de „Printemps Bartók” (Bartók Tavasz). Virtuelles, donc, mais offrant à l´internaute un programme riche et varié.

Budapest : la soprane Klára Kolonits de retour sur la scène de l´Opéra  pour un répertoire inédit

Kolonits
„Bien qu´ayant choisi de présenter des airs de bravoure, ce n´est pas tant la performance physique qui m´attire, que mon souci de restituer le lyrisme, le drame et la passion que recèlent ces morceaux qui offrent des valeurs uniques au plan musical.”

Budapest : voilà une Reine de la Nuit bien sympathique…

Miklósa
Au départ, rien ne la prédestinait à la scène. C´est au sport de compétition qu´elle se consacrait, avec succès, d´ailleurs. Jusqu´au jour où un accident vint mettre brutalement fin à sa carrière sportive. Véritable traumatisme dont elle avoue ressentir aujourd´hui encore les effets. Ce n´est alors que progressivement et un peu par hasard qu´elle se tourna vers le monde de la musique pour lequel elle n´avait pas au départ d´attaches particulières. Sinon d´avoir assisté dans son enfance à une représentation de La Flûte enchantée (qui allait par la suite devenir son „opéra fétiche”). Pour se voir aujourd´hui projetée au-devant de la scène internationale. Trente après ses débuts. C´était en janvier 1991, au Théâtre Erkel de Budapest, dans le rôle de Papagena. Elle avait alors tout juste vingt ans.