Pour commencer 2021 en forme, un petit bain de musique bienvenu

Concerts du Nouvel An
En ces lendemains de réveillon, rien de tel pour nous remonter que de débuter l´année en musique. C´est ainsi que depuis quelque temps, les concerts du Nouvel An se multiplient une peu partout. Chacun voulant désormais avoir le sien. Il est néanmoins incontestable que c´est celui qui se tient chaque année en fin de matinée à Vienne dans la magnifique salle dorée du Muzikverein qui domine la tradition. Instauré le 31 décembre 1939 par Clemens Craus, alors directeur de l´orchestre (Philharmonie de Vienne). Avec toutefois une légère ombre à notre tableau : un concert alors organisé avec la bénédiction du Gauleiter (chef nazi) de Vienne. Mais passons….

Beethoven et la France (1)

Beethoven et la France
A l´occasion du bi-cent cinquantenaire de sa naissance, les mélomanes sont gâtés. Concerts, récitals, exposés, conférences, films se succédant sur un rythme pratiquement ininterrompu depuis le début de l´année sur les médias et les réseaux (2). De qui parlons-nous ? De Beethoven, bien évidemment ! De tous les compositeurs, celui qui aura suscité le plus de passions, le plus de biographies, ouvrages et commentaires divers, des plus pertinents aux plus fantaisistes. Sur lui, tout a été pratiquement dit et redit.

L´opéra bouffe italien, un remontant bienvenu par les temps qui courent...

Opera seria
Lorsqu´après maintes tentatives, Rossini finit par être reçu chez Beethoven, ce dernier le félicita pour la partition du Barbier de Séville dont il fit grand éloge. Mais non sans ajouter : „Ne cherchez jamais à faire autre chose que l’opéra bouffe ; ce serait fausser votre vocation que de vouloir réussir dans un autre genre. L’opéra seria n’est pas dans la nature des Italiens”...par contre ... „Dans l’opera buffa, nul ne saurait vous égaler, vous autres Italiens”. Jugement auquel nous ne pouvons que souscrire au vu des œuvres passées ou parues à cette époque. Par contre un jugement inapplicable aux œuvres à venir où les Italiens, à partir des années trente, vont précisément renverser la tendance et se révéler maîtres dans l’opéra seria.

La musique classique, une affaire de gens sérieux ? Soyons sérieux !

La musique classique, une affaire de gens sérieux ?  Soyons sérieux !
Dans la langue hongroise, la musique classique est généralement désignée sous le terme de „musique sérieuse” (komolyzene). Par opposition à la musique de variété. Rien n´est plus faux. Tout d´abord parce que, prise dans son sens large, la musique dite „de variété” peut parfois se révéler sérieuse. Un préjugé qui a la vie dure. Il est vrai que la musique dite „classique” comporte une majeure part d´œuvre dites „sérieuses”. Encore faudrait-il savoir ce que l´on entend par là. Malgré tout, il faut se garder de généraliser. A celles et ceux qui en douteraient, je conseillerais d´écouter Rossini, à commencer par son Barbier de Séville ou encore L´Italienne à Alger (1). Remontants imparables pour qui souffrirait de spleen ou de déprime. Mais Rossini n´était pas le seul, loin de là.

La Hongrie, pépinière de musiciens : Ces chefs hongrois qui mènent le monde à la baguette...

chef orchestre
Si par hasard, vous rencontrez un Hongrois, et le branchez sur le sujet, il ne manquera pas de vous évoquer avec fierté les quinze Prix Nobel dont peut se vanter sa patrie. Certes, mais… deux seulement en tant que ressortissants hongrois (Szent-Györgyi, Imre Kertész). Les autres, soit nés en Hongrie, mais ayant émigré (7) ou nés hors de Hongrie, mais de père ou mère hongrois (6). Un comptage bien généreux, donc... Mais bon, gardons-nous de nous immiscer dans un débat qui serait perdu d´avance... Par contre, il ignorera peut-être que la Hongrie a offert au monde au moins autant de chefs d´orchestre de valeur. De Fritz Reiner à Eugène Ormandy, de Ferenc Fricsay à Antal Dorati, de Hans Richter à Sir Georg Solti, sans parler des deux frères Iván et Ádám Fischer (1). Et nous pourrions ainsi prolonger la liste….

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...
Décidément, nos amis toulousains sont gâtés, ces temps-ci. Ne serait-ce que parce qu´ils habitent une bien belle ville. Mais aussi parce qu´ils sont particulièrement servis, du moins pour ceux qui apprécient la musique, disposant, avec l´Orchestre du Capitole, de l´une de nos meilleures formations. Orchestre qu´est récemment venue diriger la cheffe italienne Speranza Scapucci pour une série de représentations de Cosí fan tutte qui resteront dans les annales. La cheffe italienne à peine repartie, c´est Iván Fischer et son Orchestre du Festival qui prirent aussitôt le relais.

Musique : petite revue des salles de concert

Musique : petite revue des salles de concert
Avec la multiplication des réseaux sociaux, la manie a été prise de classer tout et n´importe quoi („le plus beau, le meilleur, le préféré”…). Hit-parade parfois ridicule, le plus souvent arbitraire, généralement publié pour se mettre soi-même en valeur (1). Mais tel n´est pas toujours le cas. Ainsi, ce classement des dix meilleurs orchestres du monde que vient de publier la revue BBC MusicMagazine. Parmi lesquels figure en bonne place l´Orchestre du Festival de Budapest. Classement confirmé par le New York Times. Certes, qui reste subjectif, mais donne malgré tout une idée de la qualité, ou du moins de la réputation, desdites formations.

Musique, ces femmes qui vous mènent à la baguette….

Musique, ces femmes qui vous mènent à la baguette….
Pratiquement passé inaperçu s´est récemment déroulé à Paris un concours international de femmes cheffes d´ orchestre. Le premier dans les annales. Se déroulant sous le nom de Maestra sur trois journées à la Philharmonie de Paris (15-18 septembre), il réunissait 12 candidates retenues parmi 200 postulantes réparties sur 51 pays. L´initiative en revient à Claire Gibault, connue des milieux de la politique (elle a été députée européenne), mais surtout elle-même cheffe d’orchestre. Le but affiché par son organisatrice : „Donner plus de visibilité à ces femmes qui ne représentent dans le monde que 6% des effectifs de direction d´orchestre”. Pratiquement inconnue du public, sinon pour sa carrière politique, Claire Gibault dispose pourtant de solides références. Assistante de John Eliot Gardiner à l´Opéra de Lyon (où elle dirigea elle-même des représentations), elle assista également Claudio Abbado pour trois représentations à Londres (Royal Opera), Milan (Scala) et Vienne. Que dire d´autre, sinon qu´elle dirigea Placido Domingo à Washington (Idoménée). Elle va avoir 75 ans ce mois-ci. Plus connue de nos compatriotes est Emmanuelle Haim, par ailleurs claveciniste spécialiste de la musique baroque, qui fonda en 2000 le Concert d´Astrée. Par ailleurs cheffe invitée auprès des plus prestigieux orchestres modernes (New York Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, Berliner Philharmoniker, Wiener Staatsoper...). Également en passe de se forger une solide réputation et reconnue sur la scène internationale, sa contemporaine Laurence Equilbey, fondatrice de l´ensemble Accentus. Une belle entrée en matière, donc.

Musique et Littérature, une cohabitation en bon ménage ?

Musique et Littérature, une cohabitation en bon ménage ?
Ce n´est pas une découverte, la création musicale foisonne d´œuvres inspirées d´écrivains, dramaturges et poètes. Si nombreuses qu´il serait vain de tenter d´en dresser ici la liste, de Beethoven à Verdi en passant par Schubert et Schumann, ou encore Tchaïkowsky et mille autres. L´inverse étant moins évident, encore que…

Beethoven et la Hongrie : une love story („all´ungharese”)

Beethoven et la Hongrie : une love story („all´ungharese”)
„Il me faut composer quelque chose pour ces chers moustachus que je porte en mon cœur” (1). Ainsi s´exprima un jour Beethoven à propos des Hongrois, qu´il se plaisait à appeler „ses moustachus”, ceci sans aucune connotation ironique, bien au contraire. Voilà qui s´annonce bien.