Budapest : pour ouvrir sa saison de printemps, l’Opéra ressort un compositeur tombé dans l’oubli : Pietro Mascagni

Mascagni
Pietro Mascagni : „compositeur italien né le 7 décembre 1863 à Livourne, mort le 2 août 1945 à Rome”. Que sait-on de lui ? Pas grande chose à vrai dire, sinon qu’il nous a laissé un opéra, le seul encore joué de nos jours : „Cavalleria rusticana”. Et pourtant…. Ce fils de boulanger, élève de Ponchielli et condisciple de Puccini fut célébré en son temps.

Pour célébrer son jubilé, l’Orchestre du Festival de Budapest nous promet une saison riche en événements

BFZ
Reprise d’une coutume sympathique : après une longue interruption, le chef Iván Fischer nous invite dans ce qu’il appelle son „appartement de scène” („Színházlakás”). Situé face à l’opéra, ce fut jadis le cadre de son enfance. S’il n’y réside plus, il l’a néanmoins conservé comme „théâtre” de ses rencontres avec la presse et le public.

Budapest : une interprétation de la Messe en Si qui fera date (1)

Hmoll
​​​​​​​Qui ne s’est pas entendu poser la question de savoir quelle œuvre musicale il emporterait sur une île déserte ?  Les réponses peuvent varier, mais sans nul doute figurerait en bonne place, aux côtés de la Neuvième de Beethoven ou de Don Juan, la Messe en Si de Bach.  

Andris Jász : « Le saxophone, ça part de ton âme et ça sort directement sous forme de musique. »

Jász Andris
Andris Jász est un saxophoniste et professeur de musique hongrois que nous avons rencontré lors d’un dîner au restaurant Mazel Tov de Budapest. Présent tous les lundis pour ambiancer les clients de l’enseigne, nous avons pu nous entretenir avec lui sur sa vision de la musique et son parcours d’artiste.

Un opéra inédit de Haydn produit (en concert) sur la scène de Budapest: L´Infedelta delusá (L´Infidélité déjouée)

Infedelta
„Pour voir un bon opéra, il faut se rendre à Esterháza”. Esterháza (aujourd´hui Fertőd en Hongrie), résidence des princes Esterházy auprès desquels était engagé Joseph Haydn. C´est à l´impératrice Marie-Thérèse que nous devons cette remarque flatteuse, précisément après avoir entendu l´Infedelta delusá (septembre 1773). Car, s´il est avant tout connu pour ses symphonies et ses quatuors, qui sait que Haydn nous a également laissé une douzaine d´opéras ? Certes, des œuvres ne pouvant rivaliser avec les opéras de Mozart - ce que Haydn reconnaissait volontiers - mais non dépourvues de charme et qui valent la peine d´être (re)découvertes. Occasion nous en a été donnée par le chef hongrois György Vashegyi qui vient de l´inscrire au programme du Festival Haydn qui se tient chaque automne.

Rencontre avec Péter Csaba

Péter Csaba
Rencontre avec Péter Csaba, violoniste de formation mais surtout chef d’orchestre roumain d’origine hongroise dont le talent est mondialement reconnu. Détenteur de la légion d’honneur, membre de l’ordre de la rose blanche, ce dernier se verra décerné ce mois-ci la légion d’honneur espagnole. Entretien exclusif.

Pour ouvrir le Festival de musique ancienne : un Français (M.A. Charpentier) aux côtés d´un compositeur Autrichien (G.Ch. Strattner)

haydeneum
Fondé voici deux ans à l’initiative du chef hongrois György Vashegyi, le Centre de Musique ancienne hongroise a pour vocation de présenter et promouvoir des œuvres inédites en rapport avec la Hongrie. De l’époque baroque aux préromantiques en passant par l’école classique viennoise, ce qui couvre une période de deux siècles allant de 1630 à 1830. Son nom Haydneum est lié à la personnalité du compositeur autrichien qui passa une grande partie de sa vie au service de princes hongrois, les Esterházy. Parmi les activités du Centre : le montage de festivals, mais aussi l’attribution de bourses et la tenue de masters.

Opéra de Budapest : après plus de trente ans d'absence, reprise de l'Idoménée de Mozart

idom
Idoménée fut créé le 29 janvier 1781 au théâtre Cuvilliés de Munich, sur commande du Prince Électeur de Bavière à l’occasion du carnaval. Malgré le succès remporté, l’opéra ne connut que trois reprises pour n’être à nouveau donné que cinq années plus tard lors d’une représentation privée à Vienne (pour laquelle Mozart apporta quelques modifications, ajouts et coupures). Mozart connaissait bien la cour et son orchestre qui venaient de déménager de Mannheim où il les avait fréquentés. Une formation réputée pour être alors une des meilleures en Europe, aussi Mozart prit-il cette commande à cœur. Un certain Varesco, prêtre attaché à la cour de Salzbourg, en conçut le livret, s’inspirant d’un opéra donné en France en 1712 sous la plume du compositeur André Campra (sur un livret d´Antoine Danchet). Le sujet reprend une légende issue du monde hellénique, qui sera également reprise par d’autres compositeurs.