De l’extraordinaire épisode du Covid-19 à l’exposition « Moments Extraordinaires »

Séance de présentation de la galerie suivie par une douzaine de personnes
Un mois ! Un mois que les esprits sont à nouveau tranquilles. Le déconfinement a laissé place à la vie… et même dans les galeries d’art ! Ces lieux où la vie semble pourtant être suspendue à un moment fixe de l’histoire. Parmi elles, la galerie Várfok et sa dernière exposition « Moments Extraordinaires » entrelaçant art contemporain et classique, de quoi chambouler encore bien des esprits à peine apaisés…

Budapest : tempête sur le Danube

Polémique autour d´un pont
Jusqu´au milieu du XIXème siècle, aucun pont ne reliait sur le Danube les deux villes – alors encore distinctes – de Pest et Buda. Il fallait prendre le bateau ou recourir à un pont flottant. C´est en 1849 que fut inauguré le premier pont reliant les deux rives, aujourd´hui connu sous le nom raccourci de „Pont de Chaînes” (Lánchíd), devenu véritable emblème de la ville. Son nom complet : „Pont de chaînes Széchenyi” („Széchenyi lánchíd”), du nom de celui qui fut à l´origine de sa construction, le comte István Széchenyi. (La dénomination „pont de chaînes” n´étant qu´une traduction de l´allemand „Kettenbrücke”, „pont suspendu”.)

La Hongrie, ce petit paradis rêvé des musiciens

Laissons-nous envoûter…   (1)
Si je vous dis „Musique hongroise”, vous me répondrez forcément Liszt et Bartók, éventuellement Kodály.  Ce à quoi les jeunes à la page ajouteront les noms des contemporains Ligeti et Kurtág. Mais il en est pourtant un autre dont le nom n´est pas loin de détrôner celui de Liszt dans le cœur de nos amis hongrois : Erkel. A qui nous devons la musique de l´Hymne national, mais surtout auteur d´opéras qui exaltent la fierté nationale. Dont László Hunyadi et Bank Bán, qui se réfèrent à deux héros de l´Histoire du pays, opéras perçus à l´époque comme symboles de la résistance aux Autrichiens, aujourd´hui encore très populaires.

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française
Si nous demandions à des passants pris au hasard de nous citer à brûle-pourpoint les noms de musiciens français qui leur viennent à l´esprit, ils nous citeraient peut-être Couperin et Rameau, puis à coup sûr Bizet, Debussy et Ravel en passant par l´incontournable Berlioz. Ceci sans besoin d´être particulièrement mélomane. Pour les autres, la liste serait bien trop longue pour être ici rapportée : de la bousculade des Gounod, Saint-Saëns, Delibes, Lalo et Massenet suivie, pour les plus initiés, de César Franck et Gabriel Fauré pour se prolonger sur le duo Milhaud-Poulenc et s´achever, pour les plus avertis, sur les noms de Messiaen et Boulez. Et encore, nous en laissons ici mille autres de côté, et non des moindres (Roussel, D´Indy, Chabrier, Satie, Honegger, Dukas, Dutilleux…).

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express
Pour qui envisagerait de relier Paris et Budapest en train, il ne trouvera aucune liaison directe. Celle-ci, avec la suppression de l´Orient Express en 2001, n´étant plus assurée. Il aura le choix entre une correspondance à Munich (durée totale : 15 heures) ou à Zurich (durée totale : 12 heures) (1). A y ajouter les temps d´attente, pour peu que les horaires des correspondances coïncident. Plus rapide, certes, que l´ancien Orient Express qui prenait 24 heures, mais était tout-de-même bien pratique.

Trianon : l´envers du décor...

Trianon : l´envers du décor...
S´il est un nom que nul Hongrois ne saurait ignorer, c´est bien celui de Trianon. Trois syllabes maudites qui évoquent le lieu où fut signé, en ce 4 juin 1920, un traité à la suite duquel le royaume perdit d´un coup les deux tiers de son territoire et la moitié de sa population. Véritable diktat par lequel la délégation hongroise, traitée sans ménagement, se vit imposer des conditions draconiennes sans même avoir été consultée ni même invitée, sinon au tout dernier moment, le temps d´apposer sa signature au bas du document (1). Conséquence indirecte des déboires d´une double monarchie confrontée à une multitude de nationalités que, reconnaissons-le, elle n´avait pas su gérer. C´est ainsi que, si le traité causa un véritable traumatisme aux près de trois millions et demi de magyarophones arrachés à leur patrie, il signifiait par contre pour les quelque sept millions d´autres (exception faite des Allemands, principalement Roumains et Slovaques) une libération de la tutelle de Budapest. Une amputation douloureuse dont les plaies ne se sont pas refermées cent ans après... Véritable drame pour ces familles écartelées, mais qui n´en ressentent que davantage une solidarité avec leurs voisins et parents de Hongrie.