11ème journées du film francophone : une ode à la « plus belle langue du monde »

11ème journées du film francophone : une ode à la « plus belle langue du monde »

Filmnap

Après un festival en ligne en Avril dernier, l’Institut Français de Budapest commence sa rentrée culturelle avec le festival du Film Français (Frankofon Filmnapok). Du 14 au 19 septembre dernier se sont succédé une sélection d’œuvres cinématographiques hétéroclites dans trois salles obscures de la capitale hongroise puis du 22 au 26 dans une dizaine de villes de province. Par-delà une ouverture à la francophonie en terre magyare, cet évènement est l’occasion de mettre en avant les plus grands réalisateurs et acteurs français des cinquante dernières années depuis la Nouvelle Vague. 

Budapest, la vedette du septième art accueille des cinéphiles hongrois friands de la langue de Molière.  De l’hommage inévitable à Belmondo avec l’Homme de Rio aux films primés dans les plus grands festivals européens, retour sur un cinéma esthétique d’art et d’essai.

Du film populaire, comique, ou encore dramatique, il y en a pour tous les goûts. Les ingrédients d’un festival réussi sont réunis. De la comédie « La Daronne » à la romance « d’Eté 85 » en passant par la mélancolie « d’Antoinette dans les Cévennes » la sélection 2021 était riche en pleurs et rires. De grands réalisateurs (Jacques Audiard, François Ozon) aux acteurs majeurs (Isabelle Huppert, Omar Sy) de la scène cinématographique française se sont retrouvés sur grand écran à Urania, à l’Institut Français ou encore à Art +. 

https://www.youtube.com/watch?v=bDSIBR6wwII

Une invitée d’exception

Dans le cadre du festival, des réalisateurs comme Tony Gatlif et acteurs étaient conviés à interagir avec le public budapestois. Le film de Tony Gatlif présenté en avant-première le 16 septembre est une ode à la diversité des dialectes présents dans la langue française. Les héros provençaux dans « Tom Medina » évoquent des légendes qui nous font remonter dans le temps. Le réalisateur parle de la quête de la liberté de son héros en Camargue. Le 15 septembre dernier Veronika Varga actrice d’origine franco-hongroise a présenté « Petit Pays », l’adaptation au cinéma par Éric Barbier du best-seller du livre sur le Génocide au Rwanda de Gael Faye, film dans lequel elle incarne le rôle de l’institutrice.  Un film d’une grande douceur malgré un sujet très lourd encore aujourd’hui. 

FilmnapL’actrice voguant entre Paris et Budapest avoue avoir toujours été « fascinée » par la langue française. D’une famille modeste avec une enfance joyeuse, c’est en Hongrie qu’elle prend goût pour le théâtre pendant le régime communiste avant de se rendre au conservatoire royal de Bruxelles. Arrivé au plat pays, elle se passionne pour l’art dramatique. Parler français c’est une « sensation unique ». « Rêveuse » est le rôle auquel elle est souvent assignée depuis le début de sa carrière dans les années 90 avec Phillipe Noiret. Volontaire et engagée Veronika Varga aspire, à l’avenir, à expérimenter de nouveaux horizons. Des pistes pour un retour sur les planches hongroises, un rôle de méchante devant la caméra. C’est avec enthousiasme et impatience que l’actrice épicurienne envisage l’avenir.

Le festival clôturé, l’institut Français continue tout au long de ce début d’année de proposer des représentations cinématographiques pour faire rayonner la culture française. Au programme « le sel des larmes » ou encore « Félictà ». Une petite dizaine de films à retrouver en ce mois d’octobre.

https://www.franciaintezet.hu/articles/programme/cinema

Lucas Santerre

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