Félicien David, un nom qui ne vous dira probablement pas grande chose. Et pourtant… Né en 1810 avec la génération des grands romantiques, ce compositeur eut un temps son heure de gloire. Personnage haut en couleurs, saint-simonien engagé, imprégné de culture orientale. Loué par ses contemporains, couvert d´honneurs, Félicien David nous a laissé de fort belles partitions, en partie inspirées de ses voyages en Orient, telle la cantate „Le Désert”, portée aux nues par Berlioz. De la musique de chambre et des opéras, dont „Lalla Roukh” qui eut à l´époque un grand retentissement. Autre œuvre lyrique qui remporta un vif succès, „Herculanum”, présenté à Paris en 1859, suivi de 74 représentations, presque un record pour l´époque. Dont la critique - entre autres Berlioz - fit le plus grand éloge. Tombé par la suite dans l´oubli, ce compositeur, ancien élève de Cherubini, commence peu à peu à refaire aujourd´hui surface. Tel cet opéra mis ce soir à l´affiche à Budapest.