György Szőnyei, tout en carré

György Szőnyei, tout en carré

György Szőnyei

En septembre dernier, nous avons assisté au vernissage de l’exposition « Szőnyei György: Négyzetek* » (*traduction : « Carrés ») qui se tiendra du 22 septembre au 19 novembre 2023 au musée Műcsarnok.

Trois salles, trois styles d’art différents... Bienvenue à l’exposition consacrée à l’œuvre de György Szőnyei, artiste hongrois né en 1951 et dont l’art est très fortement inspiré par le pixel, comme nous le précise la conservatrice de l’exposition Réka Fazakas : « Lorsque Kazimir Malevitch a peint son Carré noir en 1915, il a virtuellement inventé le pixel. [...] La base de l’art de György Szőnyei est constitué par le concept du carré classique de Malevitch, du diamant de Mondrian et le pixel créé par ordinateur [...]. ». L’homme est diplômé de Design graphique à l’Académie hongroise d’Arts Appliqués. Il est artiste, typographe et professeur. Ses influences sont précises et explicites, on nous mentionne également Vasarely et Kandinsky.

György Szőnyei

Une exposition en trois temps

La première salle de l’exposition est intitulée « Carré en diamant ». L’artiste représente chaque pixel à la main, à partir d’encre noire indienne et de gouache. On y retrouve le tableau « Pipi/Maria » de 1983, œuvre majeure de György Szőnyei. La chanson « Sex Unter Wasser » de DAF englobe la pièce, le peintre étant très inspiré par l’art musical. Dans la seconde salle intitulée « Carré classique », on constate que l’homme aimait collecter les objets de son quotidien. Sont exposés des tapis de bains, un torchon et un rondin de bois sur lequel il a dessiné. Dans la dernière pièce de l’exposition nommée « Pixel », le travail de graphiste ressort. Le carré reste, mais l’encre noire est remplacée par l’ordinateur. György Szőnyei aime la musique pop, il est inspiré par les posters et rend divers hommages, dont Mondrian, Basquiat ou encore Vilmos.

György Szőnyei

Un artiste aux multiples facettes

Ainsi, l’évolution de l’exposition retrace l’étendue de l’art de György Szőnyei dans les années 1980. Peintre, graphiste, collectionneur... Ses facettes sont nombreuses mais elles ont toutes en commun le carré comme point de départ. Réka Fazakas conclue : « Chacune des œuvres de Szonyei est imprégnée de la riche tradition de l'histoire de l'art, adaptée de manière individuelle pour évoquer des associations toujours nouvelles. ». L’exposition est disponible jusqu’au 19 novembre au Musée Műcsarnok.

Siloé Lemaître

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