Beethoven et la France (1)

Beethoven et la France
A l´occasion du bi-cent cinquantenaire de sa naissance, les mélomanes sont gâtés. Concerts, récitals, exposés, conférences, films se succédant sur un rythme pratiquement ininterrompu depuis le début de l´année sur les médias et les réseaux (2). De qui parlons-nous ? De Beethoven, bien évidemment ! De tous les compositeurs, celui qui aura suscité le plus de passions, le plus de biographies, ouvrages et commentaires divers, des plus pertinents aux plus fantaisistes. Sur lui, tout a été pratiquement dit et redit.

Responsabilité individuelle et amnésie collective : "Les Amnésiques" de Géraldine Schwarz traduit en hongrois

Géraldine Schwarz
L'ouvrage Les Amnésiques de Géraldine Schwarz, nommé Prix du livre européen en 2018, a été publié en hongrois par les éditions Kalligram à la fin du mois de novembre. La Hongrie est le premier pays de l'est à proposer une traduction de ce livre mêlant témoignages et recherches historiques et qui a connu un grand succès en Europe occidentale. À cette occasion, le Goethe Institut et l'Institut français ont organisé une visio-conférence intitulée "Responsabilité individuelle et amnésie collective" avec l'autrice et les deux traducteur.ice.s, Péter Ádám et Kornélia Kiss.

L´opéra bouffe italien, un remontant bienvenu par les temps qui courent...

Opera seria
Lorsqu´après maintes tentatives, Rossini finit par être reçu chez Beethoven, ce dernier le félicita pour la partition du Barbier de Séville dont il fit grand éloge. Mais non sans ajouter : „Ne cherchez jamais à faire autre chose que l’opéra bouffe ; ce serait fausser votre vocation que de vouloir réussir dans un autre genre. L’opéra seria n’est pas dans la nature des Italiens”...par contre ... „Dans l’opera buffa, nul ne saurait vous égaler, vous autres Italiens”. Jugement auquel nous ne pouvons que souscrire au vu des œuvres passées ou parues à cette époque. Par contre un jugement inapplicable aux œuvres à venir où les Italiens, à partir des années trente, vont précisément renverser la tendance et se révéler maîtres dans l’opéra seria.

L’univers unique de Milorad Krstić

L’univers unique de Milorad Krstić
Un des aspects les plus épatant de l’Art de Milorad Krstić est sa capacité à créer un univers nouveau, décalé et farfelu, rempli de créatures humanoïdes atrocement artistiques. Entre psychisme, psychanalyse et psychédélisme, il nous emmène dans les tréfonds de la conscience et du subconscient. Le film d’animation Ruben Brandt, Collector que Milorad réalisa, est la porte d’entrée de ce monde métaphorique, mais pas seulement. L’artiste a également développé cet univers avec des peintures qui furent exposées à l’Art Market Budapest en octobre 2020.

La musique classique, une affaire de gens sérieux ? Soyons sérieux !

La musique classique, une affaire de gens sérieux ?  Soyons sérieux !
Dans la langue hongroise, la musique classique est généralement désignée sous le terme de „musique sérieuse” (komolyzene). Par opposition à la musique de variété. Rien n´est plus faux. Tout d´abord parce que, prise dans son sens large, la musique dite „de variété” peut parfois se révéler sérieuse. Un préjugé qui a la vie dure. Il est vrai que la musique dite „classique” comporte une majeure part d´œuvre dites „sérieuses”. Encore faudrait-il savoir ce que l´on entend par là. Malgré tout, il faut se garder de généraliser. A celles et ceux qui en douteraient, je conseillerais d´écouter Rossini, à commencer par son Barbier de Séville ou encore L´Italienne à Alger (1). Remontants imparables pour qui souffrirait de spleen ou de déprime. Mais Rossini n´était pas le seul, loin de là.

La Hongrie, pépinière de musiciens : Ces chefs hongrois qui mènent le monde à la baguette...

chef orchestre
Si par hasard, vous rencontrez un Hongrois, et le branchez sur le sujet, il ne manquera pas de vous évoquer avec fierté les quinze Prix Nobel dont peut se vanter sa patrie. Certes, mais… deux seulement en tant que ressortissants hongrois (Szent-Györgyi, Imre Kertész). Les autres, soit nés en Hongrie, mais ayant émigré (7) ou nés hors de Hongrie, mais de père ou mère hongrois (6). Un comptage bien généreux, donc... Mais bon, gardons-nous de nous immiscer dans un débat qui serait perdu d´avance... Par contre, il ignorera peut-être que la Hongrie a offert au monde au moins autant de chefs d´orchestre de valeur. De Fritz Reiner à Eugène Ormandy, de Ferenc Fricsay à Antal Dorati, de Hans Richter à Sir Georg Solti, sans parler des deux frères Iván et Ádám Fischer (1). Et nous pourrions ainsi prolonger la liste….

Le Pays des Merveilles est-il vraiment pour tout le monde ?

Le livre dans une libairie
« Détruire un livre en 2020 c'est insister à tout prix pour suivre les idéologies dépassées des systèmes répressifs, alors même que ces institutions ont échoué car elles ne fonctionnaient pas. La destruction de la bibliothèque d'Alexandrie, la campagne anti-intellectuelle de l'Inquisition, les autodafés du régime nazi ou l'incendie dystopique du célèbre roman Fahrenheit 451, on est au mieux indigné.e lorsque l'on repense à ces exemples de la façon dont les systèmes totalitaires veulent se débarrasser d'une mentalité contraire à la leur. Pourquoi alors si peu de gens s'indignent-ils du geste de Dóra Dúró ? » Cette question posée par l'article d'Anna Gáll dans le journal Index a attiré mon attention sur la polémique autour du livre de contes pour enfant Meseorszag mindenkie (Le Pays des merveilles est pour tout le monde). Revenons donc aux origines du scandale.

Deux expositions jumelées attirent l'attention sur la créativité artistique en province

Musée inauguré en 1928 dans la « capitale du Balaton »
A Keszthely, à l'autre bout du lac Balaton, à deux heures en voiture de Budapest, existe un « palais de la culture », le Musée du Balaton « Balatoni Múzeum ». Les expositions permanentes, fort bien présentées (en hongrois et en anglais) résument la vie archéologique, historique, biologique et ethnologique dans et autour de la « mer hongroise ». Mais ce qui nous intéresse aujourd'hui, ce sont deux expositions temporaires, visibles jusqu'au 31 décembre.

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...

Iván Fischer et ses musiciens : c´est reparti pour un tour...
Décidément, nos amis toulousains sont gâtés, ces temps-ci. Ne serait-ce que parce qu´ils habitent une bien belle ville. Mais aussi parce qu´ils sont particulièrement servis, du moins pour ceux qui apprécient la musique, disposant, avec l´Orchestre du Capitole, de l´une de nos meilleures formations. Orchestre qu´est récemment venue diriger la cheffe italienne Speranza Scapucci pour une série de représentations de Cosí fan tutte qui resteront dans les annales. La cheffe italienne à peine repartie, c´est Iván Fischer et son Orchestre du Festival qui prirent aussitôt le relais.

Robert Doisneau, de Paris à Palm Springs

Robert Doisneau, de Paris à Palm Springs
Robert Doisneau a posé ses valises à Budapest. Le « photographe des rues » (1912-1994), figure marquante de la photographie humaniste principalement sur Paris et sa banlieue, s’est installé à la Mai Manó Ház jusqu’au 10 janvier 2021 avec une centaine de photographies qui retracent son très long parcours de photographe et sa démarche poétique.