Pierre Waline

Pierre
Waline
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Chef de rubrique Musique

Mozart et Beethoven réunis pour notre plaisir au Palais des Arts de Budapest

Mozart, Beethoven! Avec Bach, deux des trois plus grands noms de toute l’Histoire de la musique. Et pourtant.... On sait que les deux hommes se rencontrèrent à Vienne au printemps de 1787. Beethoven, encore âgé de seize ans, rendant visite à son aîné de quinze ans, alors au faîte de sa gloire. Contrairement à ce qui est probablement une légende, selon laquelle Mozart aurait déclaré „Faites attention à celui-là, car il fera parler de lui dans le monde”, la rencontre semble être plutôt tombée à plat. Mozart n’ayant vraisemblablement porté qu’une attention distraite au jeu du jeune Beethoven. Mais n’oublions pas que Beethoven, pianiste et improvisateur hors du commun, n’avait encore rien composé (1). Quant à Mozart, nombreux étaient ces petits génies que l’on n’avait cessé de lui présenter, ce qui finissait par le lasser, voire avait le don de l’agacer. Gardant mauvais souvenir des exhibitions auxquelles son père l’avait contraint dès son plus jeune âge, Mozart avait les enfants prodiges en horreur. Donc, rien... Mozart ne cherchant pas à revoir le jeune Ludwig qui, pourtant, avait merveilleusement improvisé devant lui au piano.

Marathon Brahms

Journée de concerts non stop au Palais des Arts (Müpa) de Budapest On évoque parfois, dans le monde de la musique, les „trois grands «B», à savoir Bach, Beethoven et Brahms”. Jugement flatteur vis-à-vis de Brahms qui était d’ailleurs le premier à s’insurger quand on le qualifiait de „successeur de Beethoven”. Ce qui n’empêche que, si effectivement ses deux illustres prédécesseurs, géants de la musique, revêtent une autre dimension, on peut malgré tout ranger sans hésitation Brahms parmi les plus grands. Après avoir, pour nous en tenir aux „géants”, consacré des journées à Bach, Beethoven et Mozart, il était donc normal que Brahms figurât au programme de ces marathons musicaux organisés chaque année à Budapest. D’autant que les Hongrois le doivent bien à l’auteur des célèbres danses hongroises.

Robert Schumann, Félix Mendelssohn: deux amis associés dans une même soirée à Budapest

Avec son concerto pour piano en La majeur et son merveilleux quintette avec piano en Mi bémol majeur, la Quatrième symphonie de Robert Schumann constitue sans doute l’une des œuvres majeures du compositeur. Par contre peu connue du public et peu jouée, la Première Nuit de Walpurgis constitue de même l’une des œuvres maîtresses de Félix Mendelssohn. Schumann-Mendelssohn, deux compositeurs liés par une profonde amitié. Il était donc bienvenu de les associer dans un même concert auquel étaient inscrites ces deux œuvres. Un rapprochement qui avait déjà été réalisé lors d’un mémorable marathon dont nous avons ici rendu compte (1). Mendelssohn qui fut même parrain d’une des filles du couple Schumann. Une amitié malheureusement interrompue par la mort prématurée de Mendelssohn, à 36 ans.