JFB
Opéra de Budapest: une programmation (2016-17) placée sous le signe de la diversité et de l'innovation
Conférence de presse du 3 mars
C’est dans un cadre bien original que nous a été récemment présentée la programmation de l’Opéra d’État hongrois pour la saison 2016-2017. Non pas sous les dorures, fresques et lustres de la grande salle, des salons ou du foyer. Non. Derrière la scène, dans l’atelier de montage des décors... Voulu ou non, voilà un choix bien symbolique qui reflète parfaitement l’orientation prise par la direction de ce lieu si prestigieux: le désacraliser, le rapprocher davantage de la rue, le dépoussiérer et le mettre au goût du jour. Sans pour autant rien renier de son aura, de ses fastes et de ces chatoiements qui font aussi son charme. L’un n’excluant pas l’autre.
Hébergée par l’Institut Français, la librairie Latitudes propose un large éventail d’ouvrages : romans, bandes dessinées, manuels d'apprentissage du français... Difficile de ne pas y trouver son bonheur ! A la veille du Mois de la Francophonie, le JFB a rencontré Flora Dubosc, « maîtresse » des lieux.
Pierre Waline signe l'album des Tréteaux de la Liberté, Elayis Bandini et Éva Vámos de l'UPF l'ont rejoint sur la Place de la Liberté
Depuis 2008, sous l’impulsion de son chef Iván Fischer, l’Orchestre du Festival de Budapest organise chaque année en liaison avec le Palais des Arts de Budapest (Müpa) un „marathon” musical, journée de concerts non-stop entièrement consacrés à un compositeur donné. Après Tchaïkovski, Dvořák, Beethoven, Schubert, Mozart, Bartók, Bach et Stravinsky, le choix s’est porté cette année non sur un, mais sur deux compositeurs: Robert Schumann et Félix Mendelssohn.
Alors qu’en Allemagne, Angela Merkel voit sa cote tomber en chute libre dans les sondages, son homologue hongrois Viktor Orbán, connaît un mouvement inverse, sa cote remontant de façon, certes moins spectaculaire, mais malgré tout significative.
Et pourtant, les problèmes ne manquent pas: malaise et grogne chez les enseignants et le personnel hospitalier, conflits ouverts entre le Premier ministre et certains de ses proches, tels le maire de Budapest István Tarlós ou encore son ancien ami Lajos Simicska, avec qui est engagée une guerre sans merci. Dans un pays où la fuite des jeunes à l’étranger prend une ampleur préoccupante (un demi-million partis définitivement en moins de 5 ans sur une population de 10 millions). Hémorragie particulièrement sensible dans le secteur de la santé où le manque d’infirmières et de médecins commence à se faire cruellement sentir au quotidien. Qui plus est dans des hôpitaux généralement sous équipés et sans ressources. Alors que Viktor Orbán, fan de foot, couvre le pays de grands stades luxueux qui ne servent pratiquement à rien, sinon à grever le budget... Sans parler des affaires de corruption qui prennent une ampleur croissante, telle cette mise aux enchères par l’Etat des terres arables (jusqu’alors affermées à des petits exploitants), raflées en grande majorité par des membres et proches du gouvernement ou leurs familles.