La fabrique de l’écrivain Imre Kertész par Clara Royer

Image retirée.Présente à Budapest pour la promotion de la traduction en hongrois de son essai biographique, Imre Kertész : « L’histoire de mes morts », Clara Royer a accordé au Journal Francophone de Budapest un entretien. L’occasion de parler de cet auteur hongrois, de son rapport à l’écriture, à la littérature et à la vie, mais aussi de l’influence qu’il a eue sur ses lecteurs, dont Clara Royer elle-même.

Quand Eric-Emmanuel Schmitt est à Budapest

Après une première master classe à ELTE mercredi 27 mars, une rencontre en soirée à la résidence de France autour de son œuvre théâtrale et un seconde master classe le lendemain matin, cette fois à l’Institut français de Budapest, Eric-Emmanuel Schmitt était à nouveau présent en fin d’après-midi pour une rencontre avec le public.

Oulipolisson !

L'auditorium de l'Institut Français de Budapest s'est transformé en théâtre le lundi 25 mars pour accueillir le spectacle Oulipolisson ! mis en scène par les comédiens de la troupe L'amour au travail. « Pourquoi le colibri bat-il si vite des ailes ? Pourquoi l’œuf a une forme d’œuf ? Pourquoi les oies volent-elles en V ? », telles sont les questions saugrenues auxquelles répond le couple déjanté que forment Marie-Paule et Jean-Patrick. Avec eux, nous traversons l'univers de la littérature oulipienne dans un spectacle désopilant qui donne envie à chacun de jouer avec la langue française. L'Oulipo, ou Ouvroir de Littérature Potentielle, est ce courant littéraire né dans les années 1960 dans le sillage du mathématicien François Le Lionnais et de l'écrivain Raymond Queneau, défini par ce dernier comme une « association de rats qui construisent eux-mêmes le labyrinthe dont ils se proposent de sortir ».

Iván Fischer et l´Orchestre du Festival de Budapest (BFZ) : une mise en bouche avant d´aborder la saison 2019-2020

Il l´appelle son „appartement de scène” (színházlakás) : le logement de famille où Iván Fischer passa son enfance, situé face à l´Opéra. Bien qu´il n´y réside plus, le chef hongrois a décidé de le garder tel quel pour en faire un lieu de rencontres. D´autant plus accueillant qu´il offre un cadre intime.

Lucien et Rodolf Hervé ou la photographie de père en fils

La Galerie Várfok de Budapest accueillait jusqu'au 14 mars l'exposition One-On-One consacrée aux photographes Lucien et Rodolf Hervé.  A travers une sélection originale de photographies, l'exposition met en perspective l’œuvre du père et du fils, proposant ainsi de découvrir la singularité de leur travail respectif mais aussi leurs traits communs.

Budapest : La Gioconda de Ponchielli en première au Théâtre Erkel (1)

De Ponchielli, j´avoue avoir jusqu´ici pratiquement tout ignoré, sinon qu´il compta Puccini parmi ses élèves et qu´il est resté connu pour avoir composé La Gioconda, son seul opéra qui passa à la postérité. Une œuvre rarement jouée, actuellement donnée sur la scène de Budapest (1). Une bonne occasion pour la découvrir et nous en forger une opinion personnelle.

Voyage photographique dans l'univers de Gilles Roudière

Gilles Roudière était à la Budapest Projekt Galéria le mardi 5 mars pour présenter son exposition En silence dans le cadre du Budapest Photo Festival et du Festival de la Francophonie. L'exposition réunie les trois séries principales du photographe à savoir « What are these mountains dreaming about ? », « Unsung song of a city » et « Trova ». Des Caraïbes à la Turquie en passant par l'Europe de l'Est, Gilles Roudière nous fait voyager dans son univers sensible et intimiste. A travers une approche très personnelle il explore l'identité des lieux où il se rend pour en dévoiler toute leur authenticité. Photographe français autodidacte né à Tour en 1976, Gilles Roudière réside désormais à Berlin depuis 2005. Exposant pour la première fois à Budapest, il a accordé une interview au Journal Francophone de Budapest.

Yao : une aventure sénégalaise

Le Sénégal, terre de Léopold Sédar Senghor (1), est un mélange de cultures et de peuples riches d'une histoire millénaire. De Jean-Richard Bloch (2) à André Malraux(3), ce territoire a fasciné les hommes par ses traditions, son art et son hospitalité légendaire, la «Téranga» en wolof. Aujourd'hui encore il inspire toute une génération d'artistes parmi lesquels Philippe Godeau qui en fait le théâtre de son dernier film Yao. Yao, c'est l'histoire d'une rencontre entre un acteur français qui découvre l'Afrique dont il est originaire et un jeune Sénégalais qui entreprend un voyage de 387 kilomètres pour croiser son idole. Omar Sy, touchant dans le rôle de Seydou Tall, décide de raccompagner vers son village le jeune Yao, interprété brillamment par Lionel Louis Basse.

Table ronde à Tilos Rádió : l’Académie en danger ?

L'Académie hongroise des sciences cristallise les tensions suite à l'annonce d'un projet de réforme par le gouvernement. Depuis le mois de janvier les chercheurs se mobilisent pour s'opposer à la réformation du financement de l'Académie, portée par le ministre à l'innovation et à la technologie László Palkovics.

Budapest : le Festival Cziffra (CZF), un hommage bien mérité des Hongrois à l´un des leurs

  S´il en est un qui mérite une large reconnaissance de la part de ses ex compatriotes, c´est bien lui : Georges (György) Cziffra. Réfugié en France en 1956, s´il connut d´emblée chez nous un vif succès, Cziffra fut longtemps boudé ou, pire, ignoré du Pouvoir hongrois. Au point que son nom était pratiquement inconnu du public sinon, chez certains mauvais esprits mal inspirés, pour railler insidieusement et stupidement son origine tzigane. Il fallut attendre le début des années quatre-vingts pour qu´enfin hommage lui fût rendu de la part des officiels hongrois. Hommage entre autres concrétisé par la remise au maître d´un moulage de la main de Liszt. Émouvante cérémonie qui s´était déroulée dans la chapelle royale de Senlis, à laquelle nous avons eu la chance d´assister (en présence d´Éva Barre). Période à partir de laquelle ses enregistrements - repris par la firme nationale Hungaroton - commencèrent à être diffusés en Hongrie. Côté français, il est également regrettable qu´il dût attendre douze longues années (1968) pour que le lui soit enfin reconnue la nationalité française. Car, s´il en est un à qui la France est redevable, c´est bien lui. Mais tout cela est du passé et il demeure incontestable qu´aujourd´hui, Hongrois et Français revendiquent de façon égale son nom comme l´un de leurs plus brillants artistes. Ceci à juste titre tant pour les uns que pour les autres.