La canne de Peter Brook

Les chroniques de Dénes Baracs Échos de la Francophonie   Tout est relatif. D’après l’audiomètre tout-puissant, la diffusion de la soirée des Molières sur la chaîne publique France 2 n’a rassemblé que 1 280 000 téléspectateurs. Ce chiffre ne tient certainement pas compte de ma participation à cet événement depuis mon domicile de Budapest, où j’ai pu suivre l’émission en direct grâce a mon antenne satellite (mais peut-être que l’audimat tient compte des spectateurs étrangers puisqu’on ne connait pas les méthodes de sondage …)

Portrait politique: Zoltán Illés

Militant écologique depuis toujours, le but de Zoltán Illés est de faire émerger dans la politique l’éco-attitude. „La protection de l’environnement a été jusqu’ici très peu intégrée dans les décisions politiques hongroises, pourtant c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu”, affirme le Secrétaire d’Etat en charge de l’environnement.

Responsabilité partagée

Six mois après la catastrophe des boues rouges   6 milliards de forints d’indemnisation sont réclamés à l’entreprise à l’origine de la terrible coulée de boue rouge, MAL Zrt., par les victimes de cette tragédie. Cependant, d’après les informations fournies par trois rapports rendus publics, la responsabilité des autorités publiques peut aussi très largement être mise en cause.

Vers plus de nucléaire

La politique énergétique en Hongrie   Comme ce fut le cas après les catastrophes de Three Mile Island (1979) et de Tchernobyl (1986), le désastre japonais a suscité un émoi et de vives interrogations sur l’énergie nucléaire. En Hongrie, la centrale nucléaire de Paks –la seule sur le sol hongrois– produit plus de 40% de l’électricité du pays, le reste provenant essentiellement d’énergies fossiles. Tout laisse à penser que la Hongrie cherchera à développer son énergie nucléaire.

En mode original

Une des conséquences de l'ère communiste en Hongrie, comme dans les autres pays concernés, a été l'uniformisation de la création artistique, notamment en matière de mode. La mode était souvent au service de la propagande du parti, les affiches de l'époque montrant régulièrement des femmes actives vêtues de robes rouges, un foulard noué dans leurs cheveux. Ces femmes devaient représenter l'antithèse des femmes occidentales. Un demi siècle plus tard, la chape de plomb pesant sur les épaules des créateurs s'est envolée, libérant une activité artistique bouillonnante, qui avait juste frémi durant ces nombreuses années.

Expo: Erika Lakatos

L’artiste Rom, Erika Lakatos, a mis les femmes tziganes au coeur de sa nouvelle exposition à la Maison hongroise de la photographie Mai Manó. Ses oeuvres mettent en scène des femmes indiennes d’une ville d’origine Rom du Rajasthan, sa fille, elle-même, des danseurs et des musiciens Roms qui tournent, dansent, rêvent dans un chaos coloré et éclectique. Des indiens d’Amérique apparaîssent également sur certains tableaux, célébrant leur fête tradionnelle, le pow-wow. Les images de ces rassemblements d’hommes et de femmes différents portent une symbolique : la manifestation d’une identité ancestrale. Ces portraits ont presque une dimension sacrée. Ils apparaissent comme les icônes de ces minorités internationales.

Livre: Jean-Michel Guenassia

Jean-Michel Guenassia, lauréat du prix Goncourt des lycéens en novembre 2009 avec son livre „ Le Club des incorrigibles optimistes” était de passage au Festival International du livre de Budapest. Alliant humour et sérieux, durant plus de 20 minutes, cet homme passionné a réussi à nous tenir en haleine avec le récit de son livre.

Livre: Andreï Makine

Andreï Makine est revenu à Budapest pendant le Festival du livre, dans une salle comble, entouré de ses lecteurs . Le Testament Français lui a valu le prix Goncourt et le prix Médicis. Cet écrivain énigmatique est né en Sibérie, « dans l’immensité neigeuse de la Russie ». Il vit en France depuis 1987. La table ronde fut animée par Margit Szoboszlai, la mieux placée en Hongrie pour connaître son oeuvre, puisqu’elle a traduit vers le hongrois les romans de ce grand auteur.