L’Histoire d’une solitude, Milán Füst

Perplexe. Voilà peut-être comment définir l’état dans lequel laisse la lecture de ce court récit de 130 pages. Une narration décousue, rythmée de digressions insensées a priori, une intrigue très pauvre : étrange. À Budapest, au tournant du siècle, un jeune homme de la petite bourgeoisie désargentée tombe sous le charme d’une insaisissable jeune fille. Disparue, il l’oublie et se noie, en bon historien de l’art, dans l’étude du Caravage, puis se voit entrer dans l’armée austro-hongroise en tant qu’officier de réserve, où son comportement et ses prétendues convictions socialistes l’entraînent successivement en prison et à l’hôpital.