Le 6 novembre l’Institut français aura le plaisir d’accueillir Lucie Campos pour une conférence exceptionnelle. La lauréate du prix Hungarica nous présente son parcours.
JFB à Antoinette Daridan :
En tant que secrétaire générale de l’Association des Amis de l’Institut Hongrois que pouvez-vous nous dire sur le Prix Hungarica que vous avez décerné à Lucie Campos ?
AD : Que nous nous félicitons de l’intérêt que rencontre ce Prix auprès les étudiants de troisième cycle et remercions EDF pour en être le mécène. C’est la 8ième année que le Prix est décerné à des travaux de recherche sur la Hongrie contemporaine dans des domaines aussi diverses que la littérature, l’économie, l’histoire ou encore la musique. Le jury a choisi pour le Prix 2011 la thèse de grande qualité de Lucie Campos, elle-même née en Irlande, faisant ses études à Paris et en Angleterre et soutenant sa thèse à Potiers. Elle a fait sa recherche sur la littérature comparative en y incluant l’œuvre d’Imre Kertész. C’est l’illustration même de ce à quoi nous aspirons : inciter les étudiants à s’intéresser à la Hongrie dans une Europe de plus en plus intégrée.
JFB à Lucie Campos:
Vous avez été lauréate du Prix Hungarica en 2012, quel rôle a joué ce prix pour vous ?
mso-bidi-font-family:ArialMT;mso-bidi-language:FR" xml:lang="FR">LC : ArialMT;mso-bidi-language:FR" xml:lang="FR">Je suis très reconnaissante à l’Association des Amis de l’Institut Hongrois. Pour moi, le prix Hungarica est une vraie récompense, après avoir travaillé pendant plusieurs années sur des sujets liés à la Hongrie. Interdisciplinaire, le prix porte aussi un vrai message d’ouverture, dans des domaines académiques qui sont souvent traversés par des frontières disciplinaires ou nationales : je suis ravie et flattée de le recevoir après des historiens, des musicologues, des économistes. Grâce au prix Hungarica, ma thèse est aujourd'hui publiée en France chez Classiques Garnier, dans la collection "Littérature, Histoire, Politique". C’est aussi grâce à cette initiative franco-hongroise que j’ai été invitée à donner une conférence à Budapest, le 6 novembre 2012. Je suis très heureuse de cette occasion de revenir en Hongrie !
JFB à Lucie Campos:
Pouvez-vous décrire en quelques mots le travail de doctorat qui vous a valu le Prix Hungarica ?
mso-bidi-font-family:ArialMT;mso-bidi-language:FR" xml:lang="FR">LC : ArialMT;mso-bidi-language:FR" xml:lang="FR">Le travail que j’ai soumis à l’Association des amis de l’Institut hongrois pour le Prix Hungarica était un travail de littérature comparée, dont le principe est d'étudier non pas un écrivain unique, mais généralement un corpus de trois ou quatre auteurs d'aires linguistiques ou nationales différentes : ma thèse ne porte pas uniquement sur la littérature hongroise, mais aussi sur deux autres auteurs, l’allemand W.G. Sebald et le sud-africain John Maxwell Coetzee. Cependant l'écrivain nobélisé Imre Kertész occupe une large place, à la fois conceptuelle et littéraire, dans mon travail qui porte sur le traitement de la conscience historique dans la fiction et la philosophie contemporaine. C’est pourquoi en définitive, je parle beaucoup de la Hongrie et de sujets hongrois – en lien avec l’histoire des idées européenne de la fin du vingtième siècle.
JFB à Lucie Campos:
Vous êtes invitée à donner une conférence à l’Institut français de Budapest le 6 novembre, quel en sera le sujet ?
mso-bidi-language:FR" xml:lang="FR">LC : Actuellement je travaille beaucoup sur la notion de République des Lettres, c’est une vieille notion qui a permis de réfléchir aux modalités de circulation des savoirs dans l’espace européens, en même temps qu’au rôle joué par les philosophes et les écrivains dans l’espace public. C’est de ces questions que je vais parler, en prenant des exemples français, allemands et hongrois, et en parlant d’héritage et de transferts culturels, questions qui m’intéressent beaucoup.
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