Regards croisés : Exposition András Beck et Anna Stein

András Beck et Anna Stein se connaissaient. L’un enseignait à l’Académie des Beaux art à Budapest dans la section de la sculpture et l’autre était dans celle des arts graphiques. Ils ont quitté la Hongrie à la même période, mais la vie est ainsi faite qu’ils ne se sont jamais croisés en France. Leurs œuvres sont présentées en même temps dans le Musée de la ville de Meudon, près de Paris. Ce Musée possède une large collection d’András Beck, dont certaines sculptures monumentales sont érigées dans le jardin du Musée. La sélection présente des œuvres de chacune de ses périodes à commencer par celle qui a été primée au Salon du Printemps de 1934, « Sur la plage », une composition de deux personnages, traversant la période « Réalisme Socialiste », arrivant au projet « A la Mémoire de Jan Palache ».

Opéra de Budapest : une saison 2020-2021 placée sous le signe de la France

Le lieu, tout d´abord. Pour nous présenter la prochaine saison, Szilveszter Ókovács, Directeur général de l´ Opéra, a choisi son dernier né, l´Atelier Eiffel qu’il semble particulièrement chérir, à juste titre, Déjà présenté dans ces colonnes, ce nouvel espace constitue un troisième site, aux côtés de la salle classique de l´avenue Andrássy (en rénovation) et du Théâtre Erkel. Un vaste hall décoré pour l´occasion par un habile jeu de lumières aux couleurs de la France. Car c´est sous le signe de la France que sera placée cette nouvelle saison 2020-2021.

La langue hongroise, un divertissant livre d´images

À qui se lance dans l´étude d´une langue étrangère, je recommanderais, au-delà de l´apprentissage du vocabulaire, de se lancer dans la familiarisation avec les expressions locales. Succès garanti auprès de vos partenaires. De plus, distrayant et motivant.  Des expressions qui foisonnent dans toutes les langues, mais dont les Hongrois semblent particulièrement friands. Souvent significatives de la mentalité de ses locuteurs, mais pouvant aussi relever d´emprunts. En tous les cas, qui valent la peine d´être débusquées.

Budapest : Elisabeth Leonskaïa, Iván Fischer et ses musiciens complices d´un soir…

Concert Beethoven-Dvořák Née en Russie (Géorgie), la pianiste Elisabeth Leonskaïa réside à Vienne depuis 1978. Vienne d´où elle aime apparemment se rendre en voisine à Budapest pour s´y produire, notamment avec Iván Fischer et l´Orchestre du Festival (BFZ). Tel est le cas de trois concerts donnés en cette fin de novembre dans le cadre d´une série Beethoven-Dvořák. Au programme : de Dvořák Légende op. 59, une danse slave et un chœur, en première partie, la 7ème symphonie en seconde partie. De Beethoven les 4ème et 5ème concertos. Il est probablement inutile de présenter ici Elisabeth Leonskaïa qui figure sans nul doute parmi les grands noms du piano sur la scène internationale. Il nous suffira de rappeler qu´elle se lia avec Sviatoslav Richter avec qui elle se produisit fréquemment en duo. 

Hongrie : quand les démons reviennent au galop

Réhabilitation de l´amiral Horthy Le 16 novembre 1919, l´amiral Horthy entrait triomphalement dans Budapest, consacrant ainsi l´écrasement de la Commune hongroise (République des Conseils) (1). Moins de quatre mois plus tard, le 1er mars 1920, l’Assemblée élisait Horthy „régent du royaume” pour une période indéfinie.  Il est vrai que les meneurs de la Commune, sous la férule de Béla Kun, avaient semé la terreur autour d´eux. Une „terreur rouge” néanmoins suivie d´une „terreur blanche” tout aussi redoutable. Mais bon, il avait, aux yeux de, beaucoup, „délivré” le pays d´une dictature communiste. Est-ce une raison suffisante pour le célébrer, 100 ans après en héros ?

1989-1990. Qui se souvient encore du Premier ministre hongrois Miklós Németh? Et pourtant..

Une expérience qui serait intéressante à tenter : interroger dans les rues de Budapest les passants pour qu´ils nous citent les noms de ces deux hommes politiques hongrois qui, à dix ans d´intervalle, furent les plus jeunes Premiers ministres de leur temps. Sans nul doute, beaucoup nous répondraient sans hésiter pour l´un : Viktor Orbán, Premier ministre à 35 ans en 1998, pardi ! Et pour l´autre ? Je donne à parier que bien peu sauraient répondre : Miklós Németh, Premier ministre à 40 ans en 1988. Et pourtant…

7 novembre 2019 : une folle journée dont les Budapestois se souviendront…

7 novembre 2019 :  une folle journée dont les Budapestois se souviendront…
La route menant à l´aéroport (seule voie d´accès) fermée deux heures le matin et deux heures le soir. Le centre de la ville entièrement bouclé et interdit à la circulation. Rues et artères principales vidées de toute trace de vie en milieu de journée. Le principal pont de la ville et les berges du fleuve interdits aux piétons. Une ligne de métro fermée toute la journée, une autre (et deux lignes de tram) le soir. Lignes de bus détournées. Les bouches d´égout verrouillées. Les habitants de l´artère principale interdits de sortir de chez eux durant la matinée. Ou, pire, les autres, téméraires qui se sont aventurés dehors, empêchés de rentrer chez eux le soir. Et tutti quanti. Question : où sommes-nous ? En Sibérie ? Au Japon suite à une catastrophe nucléaire ? En Asie avant l´arrivée d´un tsounami ? Non. Nous sommes tout bonnement en Europe, à Budapest, en ce 7 novembre 2019.

La légende de Robert Capa hante toujours Paris

La légende de Robert Capa hante toujours Paris
C’est, sans aucun doute, la plus courte et la plus originale des expositions qui s’est tenue dans le cadre de la 23ème édition de Paris Photo dont les portes s’ouvriront officiellement au Grand Palais du 7 au 10 novembre. Lundi 4 novembre, une petite centaine d’invités ont, en effet, pu visiter, l’espace d’une seule journée, l’ancien atelier du photographe d’origine hongroise Robert Capa (de son vrai nom Endre Ernö Friedmann) où il s’était installé avant-guerre avec quelques amis qui, plus tard, sont devenus des légendes de la photographie comme David « Chim » Seymour et Gerda Taro.