Le perroquet de Budapest

Rencontre avec André Lorant à l'Institut Français de Budapest „Le perroquet de Budapest", titre du livre d'André Lorant se réfère à une tapisserie faite par la mère de l'auteur redécouverte lors d'une visite à Budapest. André Lorant qui a émigré en 1957 de la Hongrie est devenu universitaire reconnu en France. Après des dizaines d'années; il rentre en Hongrie, décide de renouer avec sa jeunesse et il écrit le roman de sa vie. Le livre écrit en français est très apprécié par le public et la presse francophones mais pour qu'il retrouve son public hongrois il a été traduit et publié en hongrois et présenté à l'Institut français de Budapest autour d'une table ronde. Nous avons rencontré l'auteur à l'issue de la table ronde. JFB: Vous nous conduisez avec nostalgie dans le monde d'hier de Mittel-Europa - évoqué par Stefan Zweig et plusieurs autres écrivains célèbres de cette région devenue mythique. Quel est le milieu social dont vous êtes originaire et quelle est son importance? André Lorant: La conscience de mes origines ne s'est pas imposée tout faite à moi. Mes efforts de redécouvrir mon passé, d'abord dans "Le perroquet de Budapest" (éd. Viviane Hamy, 2002 et 2006), puis dans "A budapesti papagáj", pendant que je relisais l'excellente traduction de Mihályi Zsuzsa, m'ont considérablement encouragé à me faire une idée plus précise de l'histoire de mes grands-parents.

UNE SOIRÉE, TROIS LAURÉATS

Soirée Théâtre à l’Institut Français de Budapest avec trois troupes de lycéens francophones. Tout commence à Pécs Peut-être le saviez-vous, peut-être pas : chaque mois comme partout dans le monde, dans toute la Hongrie, de Budapest à Pécs, en passant par toutes les grandes villes du pays, est organisé le Mois de la Francophonie. Ce rassemblement festif unit francophones et francophiles. Durant ces quatre semaines, de multiples programmes culturels sont proposés, de la conférence au concert, en passant par le cinéma et le théâtre. À Pécs, c’est précisément entre le 21 et le 24 mars cette année que le « Festival de Théâtre Lycéen Francophone», organisé par l’association « Frandia » (Fondation pour le théâtre scolaire en langue française) et la section francophone du lycée Leőwey a réuni, pour la 27ème fois des troupes de lycéens venus de toute la Hongrie pour concourir, mais également du Québec, de Roumanie, de République Tchèque et d’Égypte pour y présenter leur travail, soit 18 troupes au total. L’Institut Français de Budapest, partenaire de ce Festival, a voulu nous faire connaître le talent de certains jeunes en organisant le jeudi 26 mai une Soirée Théâtre réunissant trois troupes lauréates de l’édition 2016.

L’Orchestre du Festival et le Lycée français de Budapest au diapason pour agir ensemble au service d’un idéal commun

Chronique d'une coopération exemplaire Au-delà de leur mission première de diffusion de la musique, le chef hongrois Iván Ficher et sa formation, l’Orchestre du Festival de Budapest (BFZ), se sont assigné une tâche encore plus importante: rapprocher à travers la musique les différentes cultures et les différentes couches de la société, aller porter la musique au-devant des différents milieux, notamment des jeunes. Une mission qui se traduit au quotidien par une multitude d’actions dont l’un des temps forts est le spectacle TérTánc/DancingOnTheSquare, concert public dansant, qui se tient chaque année au début de l’été sur la place des Héros de Budapest (1). Tandis que l’orchestre interprète une oeuvre du répertoire classique, 500 jeunes venus des quatre coins de la province, pour la moitié des enfants roms ou issus de milieux en difficulté, dansent sur la place.

Michael Haydn et Mozart: deux amis de Salzbourg

célébrés dans un même concert à Budapest De cinq ans le cadet de Joseph, Michael Haydn ne jouit pas, loin de là, de la même célébrité que son frère. Certes, l’oeuvre que nous a laissé Joseph Haydn le place au rang des plus grands dans l’histoire de la musique. Malgré tout, il ne faudrait pas que la gloire de l’aîné fasse pour autant oublier les qualités du cadet. Car Michael Haydn fut à l’époque un compositeur hautement apprécié. Ami de Mozart, il fut entre autres le professeur de Weber et de Diabelli. Mozart qui fit le plus grand éloge de ses compositions. Notamment dans le domaine de la musique religieuse (1).

Si Paris m’était conté...

à propos de la sortie - en hongrois- d’un nouvel ouvrage sur Paris "Rajoutez deux lettres à Paris et vous aurez le Paradis” disait Jules Renard. Boutade habile, certes, mais exagérée. Si Paris peut faire l’objet de mille comparaisons parfois des plus flatteuses, ce n’est  pas au „paradis” que je penserais pour la qualifier. Car, en regard des nombreuses déclarations d’amour dont elle peut se flatter, Paris peut également faire l’objet de critiques, parfois dures et amères. Quoi qu’il en soit, aimée ou tenue en aversion (...jalousée?...), voilà une ville qui ne laisse pas indifférent. S’il fallait dresser un catalogue des ouvrages consacrés dans le monde à Paris, celui-ci occuperait sans nul doute plusieurs volumes bien épais. Les ouvrages disponibles en langue hongroise n’étant pas en reste. Mais pour combien d’ouvrages de réelle qualité?  Parmi ceux récemment parus, je citerai la touchante confession de Kati Marton „Párizs, szerelmeim története” („Paris, ville de mes amours”) , véritable déclaration d’amour (1). Un ouvrage qui occupait jusqu’ici la première place sur mes étagères...  Jusqu’à ce que parût le livre de Nóra Sediánszky „Tékozló Párizs – Városnapló öt tételben” („Paris prodige. Journal en cinq mouvements”).(2) .. A  ma honte, j’avoue n’avoir su que peu de choses sur l’auteure, avant de l’entendre sur les antennes(3). Sinon que, dramaturge, nous lui devons plusieurs mises en scène et traductions. Et aussi que son père, ancien animateur de radio, fait partie des personnalités les plus en vue dans le monde des médias hongrois.  Des parents francophiles et francophones... Qui, à la longue, auront fini par lui insuffler leur amour pour mon  pays, du moins pour ma ville natale.  Et c’est tant mieux!

Censure

  Comme l’a bien montré le regretté Bruno Neveu dans son grand livre sur la condamnation romaine du Jansénisme(1), la censure est un objet d’une grande complexité impliquant de nombreuses questions d’ordre aussi bien juridique que théologique. Si l’on a assisté au tournant des XVIIème et XVIIIème siècles à une progressive laïcisation de la censure, le contrôle ecclésiastique cédant le pas à la surveillance étatique, l’un des mots d’ordre de tous les mouvements révolutionnaires : abolition de la censure semble toujours devoir rester lettre morte. Objet complexe, la censure est aussi un objet protéiforme, en perpétuelle métamorphose.

Aram Kebabdjian : Les désœuvrés au Festival international du livre à Budapest

Entouré d’écrivains venus de toute l’Europe, à une table ronde, nous avons rencontré Aram Kebabdjian, écrivain parisien qui représente la France avec son premier roman Les Désœuvrés. Il nous a confié ses premières impressions du Festival, puis il a évoqué l’art contemporain et la situation des artistes, non sans ironie, tel qu’on peut le découvrir dans son roman dont le public hongrois a eu un avant-goût grâce aux traductions publiées dans le 100e numéro de Magyar Lettres Internationales, tête de file de la presse littéraire, et dans d’autres publications du Festival.