Image de la France en Hongrie ou la culture française dans les manuels scolaires après Trianon
Rencontre avec Catherine Tamussin
Catherine Tamussin a porté jusqu’en Grèce l’exemple de la Hongrie à l’occasion du colloque international de la SIHFLES qui s’est tenu à Athènes en mai dernier sur la culture dans l’enseignement du français. Dans son étude, elle a révélé un chapitre jusqu’ici très peu exploré, où l’on voit que, même au cœur d’une période de vives tensions entre la France et la Hongrie après la signature à Trianon du traité de paix qui a tant amoindri le pays magyar, l’image de la culture française dans l’enseignement n’en est pas moins restée positive car porteuse de valeurs universelles. 
Catherine Tamussin a reçu la médaille Aurélien Sauvageot pour l’amitié franco-hongroise. 
Nous l’avons rencontrée après son retour du colloque.  L’héritage culturel de Jacques Leonard
Récits et photographies de la vie bohémienne à Barcelone
Souvent méconnue du grand public, la culture de ceux qu’on appelait autrefois « Bohémiens » fut le thème d’une soirée projection (deux films) début-juin à l’Institut Français par Romedia. Sa directrice, Katalin Bársony, souhaitait réunir les influences de trois réalisateurs de nationalités différentes mais d’origine commune, puisqu’ils sont issus de la communauté rom. 
« Jacques Leonard : El Payo Chac » l’un des films présentés à la soirée, dresse le portrait du personnage singulier qu’est Jacques Leonard. Le projet cinématographique, conçu à partir de ses mémoires et ses 3 000 négatifs de roms barcelonais s’avère être une véritable autobiographie et un héritage unique, de par sa rareté et son originalité.B comme Bordeaux, Berlin… et Budapest
BKL 8, ou Budapest Kultur Lab, à l’assaut de Budapest. Trente-six étudiants en première année de master journalisme étaient en immersion dans la perle du Danube du 8 au 16 mai afin de réaliser reportages vidéos et portraits. Objectif du projet ? “Délivrer un instantané culturel de la capitale hongroise”.Zsolt Petrányi : « Les utopies positives sont des motivations nécessaires à l’humanité »
La Reine de Saba (Die Königin von Saba) de Goldmark à l’Opéra de Budapest (Théâtre Erkel)
à la redécouverte d’un chef d’œuvre trop longtemps ignoré
Né en Hongrie, mais ayant passé la majeure partie de sa vie à Vienne, le compositeur Károly (Karl) Goldmark est considéré par ses compatriotes comme l’un des plus grands compositeurs hongrois du XIXème aux côtés de Liszt et Erkel (1). Egalement connu et apprécié des Autrichiens, Goldmark est pratiquement inconnu en France. On retient généralement de lui une ouverture (Sakuntala), son concerto pour violon et surtout son premier opéra, Die Königin von Saba (La Reine de Saba) créé le 10 mars 1875 à Vienne et l’année suivante à Budapest.Les Puritains (I Puritani) de Bellini en version rajeunie au Palais des Arts de Budapest
Créé en janvier 1835 à Paris quelques mois seulement avant sa mort à l’âge de 34 ans, les Puritains de Bellini passe pour être, sinon le meilleur de ses opéras, du moins le plus accompli. Le compositeur, qui venait de s’installer à Paris (1), prit un soin particulier à l’écriture de cette dernière oeuvre, où se fait sentir l’influence de l’opéra français. Les critiques en louent généralement la qualité de la partie orchestrale, particulièrement soignée, " affranchie de la dictature de la voix " (2), mais en déplorent tout en même temps la médiocrité d’un livret peu adapté. Servie dès l’origine par des chanteurs de premier plan, l’oeuvre connut d’emblée un vif succès. Si, après avoir été ensuite longuement mise en quarantaine (3), elle figure à nouveau au répertoire, elle n’est néanmoins donnée que relativement rarement, en raison de la difficulté d’une écriture vocale qui exige des chanteurs une parfaite maîtrise, tels les couples Callas-Di Stefano ou Sutherland-Pavarotti qui l’ont fait connaître par le disque.