La ville Lumière et ses influences magyares
Du 26 octobre au 26 novembre, la galerie Judit Virág accueille l’exposition Paris-Budapest. Y sont présentés de nombreux tableaux de célèbres peintres hongrois ayant été influencés et charmés par la capitale Française au début du 20ème siècle.
“Paris est une fête” disait Hemingway ! Quel endroit merveilleux que ce Paris du début du 20ème siècle, que ce Paris de la Belle époque ou encore des Années Folles. Cette capitale a toujours su accueillir les artistes. De toutes les nationalités. Italiennes, américaines, espagnoles...Hongroises aussi. En effet, peu aujourd’hui connaissent la relation étroite, fusionnelle entretenue entre Paris et Budapest de la fin du 19ème à la sortie de la seconde guerre mondiale. Beaucoup d’artistes Hongrois ont séjourné dans la ville Lumière. Ils n’y ont d’ailleurs pas fait qu’y séjourner. Ces avant-gardistes ont largement contribué à l’effervescence culturelle parisienne. Il était temps de leur rendre hommage.
Paris, la capitale artistique du monde
Le 19ème siècle fut le siècle des révolutions en Europe, et principalement en France. Révolutions libérales en 1830, Printemps des peuples en 1848… Les bouleversements historiques et politiques à l’œuvre sont violents. L’Art aussi va connaître une révolution, plus tardive mais tout aussi radicale.
Ainsi, c’est la célèbre toile de Claude Monet “ normal">Impression, soleil Levant” exposée à Paris en 1872 qui donnera naissance à l’impressionnissme(1), m FR" lang="FR" xml:lang="FR">arquant une rupture profonde entre la peinture classique et la modernité. C’est cet héritage que la galerie Judit Virág expose devant nous. Si cette dernière a par le passé parfois exposé des peintures d’artistes non hongrois, la voilà de retour à ses premiers amours (2). De László Mednyánszky aux “fauves”(3) János Vaszary et Róbert Berény, les visiteurs sont confrontés à ces peintures qui ouvrent la voie à un art nouveau dans ce 19ème siècle finissant et ce 20ème siècle émergent.
Cet art nouveau trouve son expression la plus libre à Paris. Et elle est le fruit majoritairement de ces étrangers, hongrois pour une bonne part d’entre eux, qui ont laissé courir leur imagination. Aux noms évoqués précédemment nous pouvons ajouter ceux d’Ödön Márffy ou encore Róbert Berény. Les tableaux présentés font souvent référence à la vie parisienne, à ces bâtiments (représentation du Pont Saint Michel par Lajos Tihanyi par exemple), à ces années folles remplies de danses et de fêtes. A la fin de l’exposition, après avoir descendu les escaliers et parcourus toutes ces œuvres si novatrices pour l’époque, un film en français d’une vingtaine de minutes retrace le contexte Parisien du début du 20ème, en soulignant l'émulation culturelle que l’on y retrouve. Paris est alors bel et bien la capitale culturelle du monde. Les Hongrois mis à l’honneur lors de l’exposition y sont pour beaucoup.
François Lalande
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