Monastique

Pour ceux qui rêvaient encore d’un coin de paradis sans Ève, sans pomme à croquer sans tentation originelle, mauvaise nouvelle sous les étoiles. L’Agion Oros, le dernier bastion monastique masculin pur et dur d’Europe vient de tomber comme on trébuche, comme on se prend les pieds dans le tapis… par accident.

Une grande découverte au Bországgyûlés

Le week-end dernier, pour la 8e fois, le Városliget a donné place au Bországgyûlés. C’est un festival de vin semblable à celui qui est organisé au château début de septembre à ceci près qu' au Bországgyûlés on ne doit pas payer d’entrée et qu' on peut déguster des magnifiques vins dans un milieu très agréable à côté du château de Vajdahunyad. Au château par contre, il faut souvent se bousculer pour avoir de la place.

En transition éternelle

La chorégrahie Instinct de Pál Frenák a reçu cette année le prix Rudolf Lábán du Trafó décerné aux spectacles du plus haut niveau. C’est la deuxième fois que cet artiste de cinquante ans directeur de sa propre compagnie l’emporte après avoir été honoré de toutes les récompenses possibles de la danse hongroise. Vivant à Paris, revenant de temps en temps à Budapest, Pál Frenák reste pourtant en marge du monde de la danse dans sa patrie. Le JFB l’a interrogé sur sa vie pleine d’ambivalences.

Les conséquences de 68 en Hongrie

En 1968, de nombreuses manifestations se sont déroulées dans les pays „occidentaux” comme en France, en Allemagne ou encore aux États-Unis et à Mexico. Tandis que dans ces pays, étudiants et intellectuels se révoltaient en faveur de l’égalité sociale et raciale, leurs homologues dans le bloc soviétique luttaient pour se libérer du régime communiste. A Budapest, le mécontentement ne s’est pas accentué pour autant car le souvenir des sévères représailles du gouvernement hongrois après les manifestations de 1956 constituait un frein aux révoltes. Quarante ans plus tard, c’est avant tout la fameuse réforme économique que nous retenons de l’année 1968, mais elle symbolise aussi le début d’un mouvement d’opposition qui a abouti au changement de régime en 1989.

De l'histoire des «Juifs dans l'âme»

Rencontre avec l'écrivain Géza Szávai   Il est une histoire incroyable mais vraie que peu de gens connaissent et qui pourtant contient une problématique universelle: celle d'être étranger. Il s'a-git de l'histoire des Sicules judaïsants, communauté hongroise de Transylvanie, dont Géza Szávai nous raconte l’histoire dans son essai-roman sur l’identité intitulé La Jérusalem sicule. La maison d'édition PONT de Budapest, qui a déjà réédité trois fois cet ouvrage en hongrois, vient de publier sa traduction en roumain. L’auteur nous parle de la genèse du livre et de la métaphore qu’il délivre.  

«Aliyah», revanche d’un Juif hongrois

Le 10 mai 1990, alors que la Hongrie vit encore dans l’euphorie de la transition démocratique, Péter Karsay monte à bord du seul vol d’El Al de la journée vers Tel Aviv. Il va faire son «aliyah», un mot hébreu qui signifie litéralement «ascension» et désigne l'acte d'immigration en terre sainte (Eretz Israel) par un Juif. «L’aliyah» est la raison d’être de l’Etat d’Israël et, comme pour les dizaines de milliers de Hongrois ayant pris cette décision depuis le tout début du vingtième siècle, la fière réponse de Péter aux extrémismes d’hier et d’aujourd’hui.