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l’Institut Français à pleine vitesse

Rencontre avec son directeur, François Laquièze Le public hongrois francophone et francophile se réjouit des événements organisés à l’Institut Français. Dernièrement, c’est  l’exposition de Philippe Gras, inaugurée par François Laquièze à laquelle le public a été convié et c’est à la veille du 14 juillet que l’université d’été, une nouvelle initiative, terminera la saison en toute beauté. Nous avons évoqué les points forts de ces activités.

Csillag et Le royaume littéraire

Rencontre avec Clara Royer C’est au Festival européen spécial premier roman que Clara Royer était invitée à Budapest. Auteur d’un roman écrit en français, mais dont le titre hongrois résonne énigmatiquement pour les lecteurs français, Csillag, elle a aussi publié un ouvrage d’érudition, le royaume littéraire. Quêtes d’identité d’une génération d’écrivain juifs de l’entre-deux-guerres (Hongrie, Slovaquie, Transylvanie).

Souvenirs et nostalgie

L’avenir de l’Opéra de Budapest Spectacle mythique, Les Noces de Figaro de Mozart soirée-événement à la mémoire du réalisateur Giorgio Strehler à l’Opéra Bastille, souvenir gardé dans la mémoire de mon ordinateur. Mais l’Opéra de Budapest n’est pas en reste en termes de programmation. Pour combien de temps cependant ?

Rencontre avec Ibolya Virág, éditrice à Paris

Si vous connaissez Sándor Márai, sachez que vous le devez en réalité en grande partie à Ibolya Virág qui œuvre depuis les années 80, contre vents et marées, pour faire connaître les auteurs hongrois en France. Ibolya Virág, native de Eger, romaniste et germaniste de formation au Collège Eötvös de Budapest, ne manque pas d’idées et de courage.

Le mouvement éternisé dans des photo-montages de Lajos Lengyel

et le riche panorama estival des plus grands musées de Budapest Au musée des Arts Décoratifs de Budapest dans la salle de la coupole une nouvelle exposition sauve de l’oubli le mouvement hongrois de l’art gestuel avec des documentaires, des spectacles et des images dont le célèbre photomontages de Lajos Lengyel artiste et typographe de l’avant-garde hongroise – parti du même atelier que Kassák, Kepes ou Moholy Nagy – il est resté en Hongrie et on ne découvre qu’à titre posthume toute son œuvre. Dans cette exposition, il éternise la danseuse Etel Nagy dans ses photomontages.

La réhabilitation de Miklós Horthy

Comment la droite au pouvoir normalise la figure de l’amiral allié d’Adolf Hitler Depuis toujours, le Jobbik revendique sa filiation avec l’amiral Horthy, régent de la Hongrie de 1920 à 1944. Ce dernier est célébré par les partisans du Jobbik comme le seul homme d’Etat ayant tenté et réussi à récupérer certaines régions perdues par la Hongrie après la signature du Traité de Trianon en 1920. Ainsi est-il vu comme un défenseur de la grande nation hongroise, millénaire et fière d’elle. Cette politique territoriale fut cependant concrétisée par une collaboration, aux conséquences humaines désastreuses, avec l’Allemagne nazie, acceptant l’adoption de lois anti-juives et la déportation massive de populations.

Le coin des classiques

L’un des grands noms de la littérature hongroise de l’entre-deux-guerres, Dezsô Kosztolányi –(1885-1936) a publié le 18 mai 1930 dans le quotidien Pesti Hírlap un court billet curieusement intitulé « Aki tudja a francia nyelvtant… » (« Celui qui sait la grammaire française… »). En quelques phrases, Kosztolányi soumettait à ses lecteurs une réflexion sur la langue française qui a probablement moins surpris les contemporains qu’elle ne surprendra quatre-vingt ans plus tard les lecteurs de nos jours. Ce fut un éloge, par français interposé, de la fameuse « clarté », dont on a fait, depuis Rivarol (18e siècle), la qualité essentielle de la langue française : Ce qui n’est pas clair, n’est pas français. Thèse tout à tour obstinément soutenue et violemment discutée depuis plus de deux cents ans… Mais laissons la parole à l’auteur hongrois :