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Actualité de la méthode Kodály
« Que devons-nous faire ? Enseigner à l’école le chant et la musique de telle façon que l’enfant les considère comme une source de joie et non pas de peines, joie qui l’accompagnera durant toute sa vie, suscitant en lui la soif de musique. On ne peut pas saisir la musique par l’intellect, aussi ne doit-elle pas apparaître devant l’enfant comme une notation algébrique, comme une écriture chiffrée, un langage qui lui est indifférent. Il faut que nous préparions pour l’enfant la voie d’une perception directe et intuitive ».(1) Zoltán Kodály
La méthode de Zoltán Kodály (1882-1967) continue à être enseignée dès le plus jeune âge en Hongrie, et ce depuis plus de six décennies. Unique au monde, ce procédé explique en partie l’excellence de nombreux musiciens issus de ce pays, mais aussi la culture musicale particulière des Hongrois. Il nous a semblé utile de revenir sur les origines, la philosophie, la technique et la portée de cet enseignement qui n’a suscité que de rares ouvrages approfondis en France, et qui reste encore peu diffusé dans les pays francophones.
Les tomates poussent à l’ombre de la Tour Eiffel. Vous ne me croyez pas ? Si, si. Je vous le garantis. Je les ai vu et je les ai même goutées. Ainsi que les haricots verts, les fraises, les framboises, les figues, les capucines ou la mertensia maritima (une petite plante aux feuilles qui ont un délicieux goût iodé, c’est comme manger une huître végétale).
L’histoire de la censure est étroitement liée à l’histoire des livres, de la presse, mais couvre l’ensemble de la production culturelle y compris le cinéma. En Hongrie, c’est au siècle des Lumières qu’un texte emblématique sur la censure fut édité en latin dont l’auteur, jacobin, Martinovics a gardé le secret jusqu’à son exécution.
En hommage à Endre Rozsda pour le centenaire de sa naissance deux expositions de grande envergure ont eu lieu à Budapest. Peintre originaire de Mohács, il a trouvé une seconde patrie auprès des surréalistes à Paris et un atelier au Bateau-Lavoir. Son oeuvre fut célébrée à Budapest d’abord à la galerie Várfok, ensuite à la Galerie Nationale Hongroise.
La Religieuse dans les salles à Budapest
Diderot et le Siècle des Lumières sont toujours d’actualité. Guillaume Nicloux a réalisé une nouvelle adaptation cinématographique de la Religieuse de Diderot dont la première a eu lieu à Budapest dans le cadre des Journées du Cinéma Francophone. Ce roman de Diderot n’était connu que par un cercle restreint du vivant de l’auteur et a connu une postérité mouvementée du fait de la censure. A l’origine de « l’histoire de l’infortunée sœur Suzanne » il y avait un fait divers.
Éva Vámos : Monsieur Jacques Le Goff vous êtes directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales et professeur au Collège de France. A Budapest dans la salle comblée de la Nouvelle Mairie vous avez choisi de donner un titre surprenant à votre conférence : Vers l’étiquette de cour, un dîner officiel de Saint-Louis et d’Henri III d’Angleterre à Paris en 1254. On croirait à un sujet futile, et cependant vous avez traité des questions essentielles pour comprendre la société de l’époque!
Jacques Le Goff : Nous avons la chance de posséder un texte assez détaillée qui est l’œuvre d’un moine bénédictin anglais qui vivait à ce moment-là . Il n’était pas présent à ce banquet, mais il était très bien renseigné et nous donne une description de ce banquet qui montre que les cours royales sont en train de s’organiser dans la chrétienté du XIIIe siècle. Ce banquet nous indique quelle est l’organisation qui annonce ce qui sera l’étiquette de cour, les règles de bienséance auxquelles non seulement les participants, mais les rois eux-mêmes sont obligés de se conformer.
Alexandre Castagnetti a rencontré son public à Budapest après la première hongroise de son film Amour et turbulences dont il a parlé spécialement pour notre journal. C’est une comédie romantique autour d’un couple durant un vol transatlantique entre New-York et Paris, le voyage le plus bouleversant de leur vie. En réalité ce n’est qu’une rencontre fortuite: Julie et Antoine se sont quittés il y a de longues années. Leur histoire d’amour reste un souvenir douloureux. Mais dans ce récit il y a du grotesque et de l’humour. Ce sujet de remariage est très français selon certains critiques.