Volutes de mots
Comme par magie, des volutes de métal, des reflets de mots, de phrases comme en ombres chinoises par un jeu de lumière d’un unique spot sur un mur. Un choc visuel, une émotion soulevée en moi par un je ne sais quoi comme seuls une œuvre ou un artiste peuvent le faire. Cela ne s’explique pas. Et là, face aux œuvres de Fred Eerdekens, quelque chose en moi a vibré. C’est intrigant, étonnant. Je tournais et retournais la tête autour des ces rubans de métal sans comprendre comment ils pouvaient projeter leur ombre lisible sur ce mur dénudé.
L’artiste belge, né à Hasselt en 1951, ne fait pas dans le superflu. De fins fils de cuivre ou d’aluminium dessinent comme des volutes des mots illisibles que l’on ne découvre que grâce à la lumière et l’ombre qu’ils projettent sur un mur parfaitement blanc ou parfois noir. Cela semble simple mais c’est génial. Aérien mais très technique et totalement artistique. Parfois le métal est remplacé par du polystyrène, du cristal gravé, de la résine ou de la fibre de verre. Mais toujours des mots, une pensée se dessinent et nous laissent pénétrer dans l’univers de l’artiste en anglais ou en français selon son humeur.
Exposé à Paris en début d’année à la galerie Pascal Lansberg, Fred Eerdekens est actuellement exposé à Knokke.
Fred Eerdekens
Galerie Samuel Vanhoegaerden
Knokke, Belgique
Jusqu’au 14 Septembre
www.galerie-lansberg.com/pdf/CATALOGUE%20EERDEKENS.pdf
Natacha Guégo Haas
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