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Budapest: la Messe en ut de Beethoven sous les murs du Château

Journées „Beethoven à Buda” S'il fréquenta assidûment en Hongrie le château de Martonvásár où résidait la famille Brunswick, Beethoven ne se rendit qu'une seule fois à Buda: le 7 mai 1800, pour y donner un concert au Théâtre du Château. Pour commémorer l'événement, la mairie du quartier (1er arrdt) organise chaque année des Journées „Beethoven à Buda”. Ce, depuis près de vingt ans. Avec cette année une série de dix concerts tenus tout le long de la première semaine de mai. Concerts et récitals associant musique instrumentale, musique de chambre, musique religieuse, symphonique et concertante qui se tiennent dans le quartier du Château. Volontairement placés dans un cadre intime et généralement joués sur instruments d'époque pour restituer l'ambiance d'origine. Avec une trouvaille inédite: une soirée d'adaptation-improvisation en jazz sur des thèmes du compositeur (plus ou moins heureuse, reconnaissons...) et, pour la première fois, un concours de composition.

Conférence de Thomas Piketty retransmise à Budapest : où en est l’idéal européen de l’inégalité ?

Un jour après la réception de l’économiste-vedette à la Central European University, c’est l’institut français qui a rendu honneur au prix Nobel d’économie mercredi dernier. Grâce à la retranmission en direct dans plus de 15 pays autour du monde dont la Hongrie de sa conférence donnée depuis de l’École Normale Supérieure, les auditeurs ont pu suivre une présentation intéressante sur les inégalités qui s’inscrit dans une série de débats intellectuels, baptisée « Une certaine idée de l’Europe ». Comme son nom l’indique, le groupe d’étude géopolitique organisant l’évènement a voulu propager la vision sur l’Europe de chacun de ses intervenants dans le but de relancer la réflexion sur les idéaux européens.

Les contes de fées s’incrustent dans la Haute Couture

La talentueuse créatrice de mode hongroise, Katti  Zoób, a présenté à l’occasion du Budapesti Tavaszi Festivál, sa nouvelle collection féerique et traditionnelle. Très connues dans le monde de la Haute Couture européenne, et souvent présentes dans le monde du cinéma hongrois, les créations Katti Zoób s’inspirent de nombreux thèmes originaux, tels que l’eau, la route de la soie, et aujourd’hui le monde du Fairy Tail. Les contes de fées enchantent et font rêver, et de nombreuses grandes maisons de haute couture, d’horizons différents, s’inspirent de ce monde imaginaire pour réaliser de riches créations artisanales propres à leur culture. Ancienne marionnettiste télévisée, Katti Zoób connait bien cet univers, et souhaite avec cette collection refléter la mode contemporaine, en alliant pour cela des motifs folkloriques et des objets anciens, comme la broderie ou des lacets, vieux de 150 ans, tout en s’inspirant des contes de différents pays L’artisanat traditionnelle de haute qualité est un point central de cette création, pour le grand plaisir des spectateurs. À travers ces créations, marquées par des cultures d’horizons variés, et l’accompagnement musical mélodieux, ce défilé nous fait voyager à travers la culture féerique et folklorique de différents pays. Dans le cadre prestigieux du Pesti Vigadó, et sous la mélodie enchanteresse du violoniste, le défilé de mode Katti Zoób 2018 a ainsi charmé les nombreux participants. Eva Boutin Retrouvez cet évènement en vidéo par ici : https://www.youtube.com/watch?v=Mr0eXtUooII Pour en voir plus, ça se passe par ici : https://www.facebook.com/events/276971199505781/?active_tab=discussion

L’exposition de Mátyás Oláh au FUGA à Budapest

Voilà une exposition à ne pas manquer tant la maîtrise de cet artiste est grande (époustouflante même), il parvient à nous dire aussi bien son émotion que son rire, la mort que la vie et même les « civilisations » et ce avec une maîtrise absolue quel que soit le support qu’il utilise, ce n’est pas une exposition, c’est à lui, tout seul, un festival qui fait se rencontrer la pierre gravée, le pastel, la peinture à l’huile et les collages. Le rire, ses épigrammes peints posés en série et qui disent aussi la quiétude du rire : le sourire car son rire n’est pas bruyant, seulement illustration de jeux de mots ( en hongrois) illustrés avec maestria ; sa douleur se perçoit dans le « n’oubliez pas » de ce que furent nos guerres nationalistes, tant en peinture qu’en montages photographiques très dadaïstes, photos où la mort domine, quant à l’émotion, elle se fait vie par des personnages stylisés mais qui révèlent l’âge, le temps qui passe et même la dissolution de cette existence éparpillée et que l’on sent prête à renaître, se re-composer, même si la grisaille s’empare alors de l’œuvre telle un questionnement ; « se re-composer  mais comment ?». Le doute, là, s’installe mais il reste dans « vivant ».

Un concert franco-hongrois dans l’Hôtel Erdődy au Château de Buda

Le 10 mars dernier un concert exceptionnel a eu lieu Salle Bartók dans l’Institut de Musicologie de l’Académie des Sciences de Hongrie, au Château de Buda. Ce lieu mérite une attention particulière, puisqu’il s’agit de l’hôtel particulier de la famille Erdődy, grande famille d'aristocrates hongrois. Le bâtiment baroque, commandé par le comte György Erdődy, a été construit en 1750, sur les plans de l'architecte Máté Nöpauer, et achevé en 1796. Beethoven y séjournait souvent comme ami de la famille et il a dédié deux de ses trios à la Comtesse Erdődy. Au début du XXe siècle, le baron Hatvany-Deutsch, éminent mécène des arts a racheté l’hôtel et l'a fait reconstruire en style néo-baroque. Après la Seconde Guerre Mondiale, une école de musique a fonctionné dans ces locaux jusqu’à ce que le Conseil Municipal de Budapest décide d’y installer, en 1969, l'Institut d'Études Musicologiques de l'Académie des Sciences de Hongrie.

Des dessins de chevaux de Hanna Kürthy

Alors qu’elle était invitée par la Fondation Cziffra, Hanna Kürthy, femme peintre du mouvement, se baladait en forêt de Chantilly, lorsque fut à la fois surprise et émerveillée par une cavalcade, un envol, dira-t-on, de chevaux. Des dessins de chevaux, combien n’en a-t-on déjà vus ? D’ailleurs ne sont-ils présents dans les grottes datées de 15.000 ans avant notre ère (Lascaux), Vinci ne nous en fit-il de merveilleux croquis, Dürer des gravures sur bois étonnantes, Picasso et autres petits maîtres ou grands s’y sont – permettez l’expression – « attelés » .

L’exposition de Judith Klein à Budapest

« Les voyages forment la jeunesse » dit-on en France , mais ici l’on devrait remplacer le mot jeunesse par genèse, naissance d’une peintre aimant la couleur et la travaillant, la sculptant, armée ( parfois d’un pinceau ) le plus souvent de ciseaux de toutes formes, formats et même couleurs, auxquels elle ajoute, avec maestria, cutter, mètre ruban et bien évidemment colle.

Chasseur d’Ennui : Rencontre avec Patrick Dorpmund

« Qui ne s’est jamais ennuyé au cours d’évènements tels qu’une formation, une réunion, une conférence, ou encore une Assemblée Générale ? » : C’est la question que pose Patrick Dorpmund à ses interlocuteurs présents dans la salle pour la conférence du 2 mars 2018 sur « Communiquer sereinement avec ses collaborateurs : peine perdue ? », organisée par l’Institut Français, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie France Hongrie (Magyar Francia Kereskedelmi és Iparkamara), dans le cadre du 18ème Festival de la Francophonie. Il y a quelques années, cet ancien professeur d’origine allemande s’est lui-même posé la question de savoir comment combattre cet ennui et susciter l’intérêt de son auditoire. Il décide alors d’en faire son métier et devient le tout premier : Chasseur d’Ennui. Formateur depuis une vingtaine d’année dans plusieurs pays, et dernièrement en France, il se donne pour mission de « Chasser l’Ennui » en le transformant en motivation et en intérêt. Chaque personne est capable de s’intéresser à tout sujet quel qu’il soit, il suffit juste d’avoir les bonnes méthodes pour faire naître de la curiosité chez autrui.

Jusqu'à la garde

Un film et une activiste qui s’inscrivent dans l’ère du temps C’est dans l’amphithéâtre de l’institut Français, que le film “Jusqu’à la garde” a été projeté samedi dernier. Le film débute par un jugement dans une salle de réunion d’un palais de justice. Miriam (Léa Drucker) et Antoine (Denis Ménochet) sont en plein divorce et il est question de la garde de Julien.  C’est la garde exclusive que la mère demande pour protéger son fils. Le juge est perdu entre les arguments de la mère dénonçant les harcèlements dont elle-même et les enfants sont victimes, et ceux du père, qui semble être dans l’incompréhension et revendique son droit de voir son fils. C’est finalement la garde partagée qui va s’imposer.