Alors qu’en Allemagne, Angela Merkel voit sa cote tomber en chute libre dans les sondages, son homologue hongrois Viktor Orbán, connaît un mouvement inverse, sa cote remontant de façon, certes moins spectaculaire, mais malgré tout significative.
Et pourtant, les problèmes ne manquent pas: malaise et grogne chez les enseignants et le personnel hospitalier, conflits ouverts entre le Premier ministre et certains de ses proches, tels le maire de Budapest István Tarlós ou encore son ancien ami Lajos Simicska, avec qui est engagée une guerre sans merci. Dans un pays où la fuite des jeunes à l’étranger prend une ampleur préoccupante (un demi-million partis définitivement en moins de 5 ans sur une population de 10 millions). Hémorragie particulièrement sensible dans le secteur de la santé où le manque d’infirmières et de médecins commence à se faire cruellement sentir au quotidien. Qui plus est dans des hôpitaux généralement sous équipés et sans ressources. Alors que Viktor Orbán, fan de foot, couvre le pays de grands stades luxueux qui ne servent pratiquement à rien, sinon à grever le budget... Sans parler des affaires de corruption qui prennent une ampleur croissante, telle cette mise aux enchères par l’Etat des terres arables (jusqu’alors affermées à des petits exploitants), raflées en grande majorité par des membres et proches du gouvernement ou leurs familles.