Aram Kebabdjian : Les désœuvrés au Festival international du livre à Budapest

Entouré d’écrivains venus de toute l’Europe, à une table ronde, nous avons rencontré Aram Kebabdjian, écrivain parisien qui représente la France avec son premier roman Les Désœuvrés. Il nous a confié ses premières impressions du Festival, puis il a évoqué l’art contemporain et la situation des artistes, non sans ironie, tel qu’on peut le découvrir dans son roman dont le public hongrois a eu un avant-goût grâce aux traductions publiées dans le 100e numéro de Magyar Lettres Internationales, tête de file de la presse littéraire, et dans d’autres publications du Festival.

La Cantique des Cantique sous le regard de Gray Box

Rencontre avec Anna Ádám (fondatrice et directrice artistique de la compagnie de performance Gray Box), Orsi Fodor et Roland Korponovics, membres de la compagnie Gray Box. “Mémoire-Enclancheurs” - c’était sous ce titre que nous avons publié une interview l’année dernière avec Anna Ádám - qui a fait le tour de plusieurs galeries à l’étranger (France, Arménie, Allemagne, Bulgarie, Autriche, Slovaquie…) et en Hongrie. Elle sait nous surprendre - cette fois-ci, c’est la Cantique des Cantiques qui a inspiré sa vêtement-performance, qu’elle a présentée avec sa compagnie Gray Box le 14 mai dernier à la galerie 2B.

Budapest: Joseph Haydn et un prince Esterházy réunis dans un même concert

Fondé en 1999 par le flûtiste hongrois Pál Németh, son chef actuel, l’orchestre baroque Savaria est spécialisé dans la musique des XVIIème et XVIIIème siècles. Il s’agit d’une formation d’effectif réduit jouant sur instruments d’époque. L’orchestre et son chef se sont depuis taillés une belle réputation, tant en Hongrie qu’à l’étranger, notamment par les nombreux enregistrements qu’ils nous ont laissés (1). Fondé en 1998, le chœur Octovoice offre également un effectif limité (8 chanteurs).

Quand le jeune Beethoven s'invite à Buda (concerts commémoratifs)

Beethoven ne se rendit qu’une seule fois à Buda, pour un récital qu’il donna au Thèâtre du Château, l’ancien Cloître des Carmélites (1). C’était au mois de mai 1800. On affluait alors de toute part pour écouter le jeune Beethoven, à l’époque davantage réputé comme pianiste que comme compositeur (2). Un pianiste adulé, qui était la coqueluche du public, notamment auprès des jeunes filles de la haute société. Au rang desquelles figuraient en premier lieu ses élèves Thérèse et Joséphine Brunswick. Les chroniques ont retenu trois séjours de Beethoven auprès de la famille Brunswick à Martonvásár. Plus que des admiratrices, les sœurs Brunswick furent pour lui de véritables amies. Une relation amicale qui se doublait d’un penchant réciproque très marqué entre Beethoven et les deux sœurs. Au point que nombre de ses biographes crurent identifier en l’une d’elles (tantôt l’une, tantôt l’autre) la fameuse „immortelle bien aimée”. Ce qui s’est avéré par la suite erroné (3). 

La Création selon Haydn à l’Académie de Musique

Ce n’est pas la première fois que nous sont servis des oratorios de Haydn, dont nous avons déjà rendu compte à plusieurs reprises(1). Jusqu’ici jamais déçus, au contraire séduits. Même enthousiasme cette fois-ci encore. Mais, à la différence des précédents concerts, l’œuvre nous fut ici servie avec un orchestre et surtout un chœur relativement réduits. Choisie pour incarner Ève et Gabriel dans la Création de Haydn, Emőke Baráth était accompagnée ce soir-là(2) par le baryton-basse Miklós Sebestyén (Raphael, Adam) et le ténor Zoltán Megyesi. Le tout emmené par l’orchestre Concerto Budapest sous la baguette de son fondateur András Keller, et le Nouveau Chœur de chambre Franz Liszt (Új Liszt Ferenc kamarakórus).

Film francophone : des Journées très réussies !

La 6ème édition des Journées du film francophone ont débuté le 26 février à Budapest et se déroulent jusqu’au 2 avril dans les grandes villes de Hongrie. Cette année encore, la programmation étonne par sa richesse : comédies drame et documentaires se croisent. Nous avons sélectionné pour vous deux films emblématiques. D’un côté, l’éthiopien Lamb. De l’autre, « Les Saisons ».

Quand Paris héberge les chefs-d’œuvre des musées de Budapest: une aubaine à ne pas manquer

Pour qui réside en permanence à Budapest, se rendre à Paris pour y contempler les tableaux des collections hongroises paraîtra pour le moins saugrenu. Et pourtant... L’exposition qui se tient actuellement au Musée du Luxembourg sur le thème „Chefs-d’œuvre de Budapest” constitue une occasion exceptionnelle pour retrouver et admirer ces œuvres dans des conditions (quasi) idéales, même pour ceux qui sont censés les côtoyer quotidiennement sur les bords du Danube. Tout d’abord, parce qu’elle regroupe au même endroit des tableaux par ailleurs dispersés, sans compter qu’il s’agit là d’une sélection des meilleurs d’entre eux. Mais aussi pour la documentation forte bien conçue qui les accompagne. Profitant d’une fermeture pour rénovation du Musée des Beaux-Arts de Budapest, responsables Hongrois et Français ont eu l’idée de déplacer provisoirement ces œuvres pour les accueillir à Paris, ne serait-ce que le temps d’une exposition (*).