Édito

Edito
Au seuil de cette nouvelle année 2023, j’associe mes souvenirs au colloque du centenaire de la revue Europe dont l’esprit et les traditions nous inspirent. Tout particulièrement le volet « Voix d’Europe » et « Guerres et paix vues d’Europe » Cette revue est proche de nous, car nombre de jeunes talents de l’Europe centrale et orientale ont été découverts et édités par Romain Rolland, Jean Guéhenno et Jean-Richard Bloch. L’histoire de la découverte de Panait Istrati est la plus connue, mais leur contribution à la naissance d’un des meilleurs essais de Ervin Sinkó est plutôt oubliée. Romain Rolland a trouvé sa confession poignante. Sinkó a assumé le rôle de chef révolutionnaire en 1919 puis il a émigré et il est devenu apatride. Les pérégrinations de Sinkó s’achèvent pour quelques temps, ses œuvres sont bien accueillies à la rédaction de la revue à Paris.  Le rôle messianique, le rôle du révolutionnaire reviennent dans ses réflexions qui seront publiées simultanément dans Europe et dans la revue Korunk à Cluj (Kolozsvár). La tragique tourne au comique avec la figure de certains héros.  Jean-Richard Bloch - assistant à la présentation de Švejk de Hašek au théâtre du Piscator à Berlin – découvre, en la figure du brave soldat, le anti-héros de l’époque.

Concerts du Nouvel An : après Vienne, Budapest célèbre la Nouvelle Année en musique

Nouvel An
C’est une tradition bien établie : chaque année, les Viennois célèbrent la Nouvelle Année au rythme des valses, marches et polkas dans un concert donné par les membres de la Philharmonie. Cette année, pour sa 67e édition, c’est à Riccardo Muti que revenait l’honneur d’animer le concert (pour la 7e fois) lors d’une matinée retransmise sur toutes les chaînes depuis la merveilleuse salle richement décorée du Muzikverein. Un concert que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

Mozart, Haydn et Schubert  au rendez-vous pour célébrer les 92 ans du violoncelliste Károly Botvay

Károly Botvay
Il fonda en 1977 l’Ensemble de Cordes de Budapest (Budapesti Vonósok), l’une des formations les plus anciennes et les plus en vue de la capitale. Son nom : Károly Botvay, violoncelliste, professeur émérite à l’Académie de Musique qui fête cette année ses 92 ans. En son honneur, les membres de la formation ont décidé de monter un concert, occasion de les réentendre dans un programme réunissant Haydn, Mozart et Schubert. Concert donné dans la grande salle de l’Académie de Musique (Zeneakadémia). De Mozart, la symphonie KV 129 (17e) en sol majeur, de Haydn le premier concerto pour violoncelle en do majeur et de Schubert, le quintette à cordes D 956 (version orchestrée). En soliste dans le concerto de Haydn : Péter Somodari, ancien membre de la formation, violoncelliste solo à la Philharmonie de Vienne. L’ensemble étant emmené par son premier violon János Pilz.

„Noël baroque”, concert donné en l’église de l’Université (Magnificat, Pastorales)

Magnificat
Composé entre 1728 et 1731 pour la Fête de la Visitation, le Magnificat en ré de Bach (1685-1750) figure parmi les œuvres les plus marquantes du maître de Leipzig. Moins connu, voire pratiquement méconnu est le „Magnificat primi toni” de son aîné, Dietrich Buxtehude (1637-1707), œuvre pour orgue composée en 1675. Pièce qui demeura longtemps confinée dans les archives avant de n’en être ressortie qu’au siècle dernier.

Le ténor Cyrille Dubois invité d’honneur sur la scène de Budapest

Dubois
​​​​​​​J’avoue avoir jusqu’ici ignoré son nom. Et pourtant, le ténor Cyrille Dubois (40 ans) s’est déjà taillé une belle réputation. Sorti Premier Prix du Conservatoire avec la mention „très bien”, Cyrille Dubois, tout aussi familier avec le répertoire baroque que dans le répertoire contemporain, est un invité régulier sur les grandes scènes internationales. Tel était le cas ce soir à Budapest dans un concert regroupant non moins de dix compositeurs de notre répertoire baroque, monté avec le concours du Centre de Musique baroque de Versailles.

Une envie de cadeau original et unique ?

Szasz Karoly
À l’heure où Notre Dame de Paris éblouit par sa luminosité originelle, retrouvée grâce aux travaux titanesques qui ont pris 5 ans, l’envie de s'intéresser au noble art des maîtres-verriers nous a tout naturellement amené chez un artiste bijoutier qui recycle les éclats de vitraux de l’église Mátyás de Buda pour en faire de fascinants bijoux. Imaginez étinceler à vos oreilles, Mesdames, un bijou dont la matière première illuminait auparavant, et ce depuis 600 ans, la cathédrale de Budapest.