Édito

Edito
Au seuil de cette nouvelle année 2023, j’associe mes souvenirs au colloque du centenaire de la revue Europe dont l’esprit et les traditions nous inspirent. Tout particulièrement le volet « Voix d’Europe » et « Guerres et paix vues d’Europe » Cette revue est proche de nous, car nombre de jeunes talents de l’Europe centrale et orientale ont été découverts et édités par Romain Rolland, Jean Guéhenno et Jean-Richard Bloch. L’histoire de la découverte de Panait Istrati est la plus connue, mais leur contribution à la naissance d’un des meilleurs essais de Ervin Sinkó est plutôt oubliée. Romain Rolland a trouvé sa confession poignante. Sinkó a assumé le rôle de chef révolutionnaire en 1919 puis il a émigré et il est devenu apatride. Les pérégrinations de Sinkó s’achèvent pour quelques temps, ses œuvres sont bien accueillies à la rédaction de la revue à Paris.  Le rôle messianique, le rôle du révolutionnaire reviennent dans ses réflexions qui seront publiées simultanément dans Europe et dans la revue Korunk à Cluj (Kolozsvár). La tragique tourne au comique avec la figure de certains héros.  Jean-Richard Bloch - assistant à la présentation de Švejk de Hašek au théâtre du Piscator à Berlin – découvre, en la figure du brave soldat, le anti-héros de l’époque.

"La science et l'urgence climatique" : une conférence multilingue pour sensibiliser et agir face aux enjeux écologiques

La science et l'urgence climatique
Institut Français, Mardi 5 novembre – Ce mardi, l’Institut Français de Budapest a été le théâtre d'une conférence internationale « La science et l'urgence climatique : pouvons-nous encore gagner la course ? » En partenariat avec l’association La Fresque du Climat, l'événement, accessible en français, anglais et hongrois, a abordé les différents enjeux de la vulgarisation scientifique pour alerter sur l’urgence climatique de la transition écologique et sociales.

Opéras : le Pirate de Bellini en version de concert sur la scène de Budapest (1)

Bellini Pirate
Au cours de sa brève carrière, Bellini n’en composa pas moins de onze opéras, dont deux continuent à occuper le devant de la scène : la Norma et la Somnambule. Moins connu est son troisième opéra, Le Pirate (Il Pirata) créé en 1827 à la Scala de Milan. Opera séria en deux actes sur un livret de Felice Romani d’après Bertram, pièce de Charles Robert Maturin représentée à Londres en 1816. Ce fut, dit-on, un triomphe, le premier grand succès du compositeur. Se présentant comme l'archétype de l'opéra romantique, l'œuvre fut jouée jusqu'à la fin du XIXe siècle avant de tomber dans l'oubli. (Pour n’être reprise qu’en 1935 pour le centenaire de sa mort, puis par Maria Callas dans les années cinquante).

En création hongroise : la Messa per Rossini, hommage de Verdi à la mémoire de son compatriote défunt  (1)

Rossini
ne anecdote méconnue qui vaut la peine d’être relatée : peu après la mort de Rossini, Verdi invita les douze compositeurs italiens les plus en vue de l’époque à participer à l'écriture d'une messe à la mémoire du musicien disparu. Elle devait être donnée pour le premier anniversaire du décès de Rossini le 13 novembre 1869 au Liceo musicale de Bologne. La composition en fut achevée au cours de l'été 1869, mais l'audition dut être annulée en raison d’obstacles d’ordre politique. Le manuscrit est ensuite tombé dans l'oubli et ce n’est qu’un siècle plus tard que le musicologue américain David Risen le redécouvrit, suivi d’une création donnée en 1988 à Stuttgart sous la direction d’Helmut Rilling, reprise quinze années plus tard à Londres. Telle est l’œuvre qui était inscrite à Budapest au programme en cette soirée de la Toussaint.