6 décembre : Mikulás (Saint Nicolas)

Objet de culte chez les petits (et les grands) en Hongrie
Si je vous dis 6 décembre, vous me répondrez : „la fête des Nicolas, Colin et Colas, sans oublier les Nicole”. Certes. Mais encore ?  La Saint Nicolas, fête des enfants, célébrée aujourd’hui aux quatre coins du monde. Qui était donc ce saint Nicolas ? Évêque de Myre en Asie mineure, il vécut à la charnière des IIIème et IVème siècles. Le peu que nous savons à son sujet est, que, participant au premier concile de Nicée, il fut un farouche opposant à l´arianisme. Par ailleurs, issu d´une famille aisée, il hérita d´une belle fortune qu´il fit distribuer aux pauvres. Enfin qu´il fut un moment persécuté par les Romains. Nous savons aussi que, dès sa mort, son culte se répandit rapidement dans la région, notamment à Chypre, en Crète et en Grèce, comme en témoignent les nombreuses icônes qui nous en ont été laissées. Avec l´apparition d´une première légende : le suintement d´une huile odorante émanant de sa relique, de la sorte parfaitement conservée. Reliques qui, suite à la victoire des Ottomans sur l´armée byzantine (1071), furent en partie enlevées et dispersées en plusieurs lieux d´Europe, principalement à Bari et en Lorraine (église St Nicolas-de-Port).

Á l´affiche à Budapest : Francis Veber et Monsieur Pignon, sauce paprika

  „Le placard” au théâtre Thália Les amateurs de cinéma connaissent vraisemblablement la trilogie de Francis Veber sur les aventures et mésaventures de Monsieur Pignon. Ou du moins en ont-ils eu écho.  Dont „Le placard” avec Daniel Auteuil, Gérard Depardieu et Thierry Lhermitte. Pas un chef d´œuvre, mais un gentil divertissement. Le scénario en gros : menacé de licenciement, le malchanceux Pignon, plaqué par sa femme et boudé par son fils, se trouve au bord du suicide. Mais un ami le remonte et lui suggère une idée qui le sauvera : se faire passer pour homosexuel, rendant du coup son patron - fabricant de préservatifs - suspect de discrimination en cas de renvoi. Traduit en hongrois et adapté à la scène, le Placard est actuellement à l´affiche du théâtre Thália sous le titre „Soyez un homme, Monsieur Pignon !” („Legyen férfi, Monsieur Pignon !”)

Les „Trois B”, Bach, Beethoven et Brahms, à l´affiche à Budapest

Matinée à l`Institut italien   Les mélomanes le savent bien, nombreuses sont les dynasties ou liens de famille que l´on pourrait citer parmi les compositeurs et interprètes. A commencer par les plus connus : Jean-Sébastien Bach et ses quatre fils. Ou, plus près de nous, la lignée des Casadessus. Ou encore les frères et sœur Fontanarosa ou les frères Capuçon. Ainsi de suite... Tel est le cas des interprètes du concert auquel il nous a été donné d´assister en cette matinée. Un violoniste, son épouse, également violoniste et sa jeune sœur violoncelliste : Barnabás Kelemen, Katalin Kokas et Dóra Kokas. Au programme : une transcription pour violon-violoncelle du concerto pour clavecin en ré majeur de Bach, le double concerto de Brahms et, pour terminer, la septième symphonie en-là de Beethoven. Par l´Orchestre symphonique MÁV placé sous la direction de Barnabás Kelemen.

Concert Mozart à Budapest : un auditoire envoûté lors d´une soirée qui fera date

Grande Messe en ut Trois bonnes raisons de nous rendre à ce concert. Tout d´abord pour la présence de la jeune soprano hongroise Emőke Baráth que l´on peut considérer sans exagération comme l´une des plus accomplies non seulement sur la scène hongroise, mais sur la scène internationale. Deuxième raison : l´ensemble constitué par l´orchestre Orfeo et le chœur Purcell, l´une de nos formations favorites. Troisième raison, enfin, Mozart (tout de même !). Outre le plaisir d´entendre et réentendre sa musique sans jamais nous lasser, c´est ici l´une des deux œuvres inscrites au programme qui a été pour nous décisive : sa Grande Messe en ut mineur K427 (précédée de la symphonie Jupiter).

Patchworks, portraits et réalité sociale

Après plusieurs expositions remarquées à la bibliothèque de l’université ELTE, au Collegium Budapest et à la Galerie Racine à Paris, c’est un petit espace associatif, le Zöldike (le verdier), dans le 1er arrondissement de Budapest que le sociologue Gábor Erőss a choisi pour présenter ses angles urbains. Une exposition commune avec la biologiste Orsi Kovács, comme un dialogue entre la ville et la campagne. Dans la lignée des travaux de Pierre Fraser, de l’université de Laval, les photos de Gábor Erőss présentent la « réalité visuelle » du 8e arrondissement, lieu hors du temps, aux contrastes souvent insolites, où coexistent toutes les identités qui forment la société hongroise d’aujourd’hui.

Un hymne à l´Amour et à la Liberté

Fidelio au Palais des Arts de Budapest De son unique opéra, Beethoven disait qu´il lui vaudrait la couronne des martyrs. Effectivement, ce fut une gestation longue et laborieuse. Gestation douloureuse, que l´on en juge : trois versions successives, quatre ouvertures, sans compter les innombrables remaniements (le quatuor du 1er acte 13 fois revu, le grand air de Léonore 14 fois). Inspiré d´un fait divers réel (1), le sujet, exhaltant la force de l´amour conjugal, avait déjà été traité par trois compositeurs : Gaveaux, Mayr et Paër.  On sait que Beethoven avait assisté à l’opéra de Paër que, paraît-il - … du moins à en croire Paër… - il aurait apprécié (2).