La fabrique du crime de solidarité par les États européens
Depuis 2014, 27 507 migrants ont été retrouvés morts en Méditerranée (1). Ces derniers fuyaient la guerre, la persécution, la famine, la misère et le réchauffement climatique. Face à cette tragédie humaine, il semblerait naturel de voir les pays qui se revendiquent « des droits de l’Homme » agir. Pourtant, depuis la fin de l’opération « Mare Nostrum » en 2014, les seules actions salvatrices mises en œuvres en Méditerranée viennent d’initiatives citoyennes, d’ONG. Pire encore, ces associations sont criminalisées par les gouvernements qui entravent délibérément l’assistance en mer et assurent aux migrants qui arrivent à bon port des conditions de vie déplorables. C’est ce que démontre Jean Ziegler dans son livre Lesbos, la honte de l’Europe, traduit en hongrois par Attila Piroth.