Échos de la francophonie
La chronique de Dénes Baracs
Si le français n’était pas son fort – dans une famille de petits bourgeois de Budapest c’était plutôt l’allemand que l’on devait maîtriser – la langue de Molière a pourtant bien servi mon père quand il fut en poste à Casablanca en qualité de conseiller commercial dans les années 1960. Maintenant, alors qu’il nous a quitté à l’âge vénérable de 99 ans, je fouille ses mémoires tardives. Il les a rédigées ces dernières années, pour combler le temps après la mort de sa dernière femme, qu’il a épousée alors qu’il n’avait que 83 ans. Plus tard, quand on lui posa la question «Qu’est-ce qu’il souhaiterait si un fée pouvait réaliser ses rêves?», il répondit: «Revenir à mes 85 ans».