Archives de juin 2020

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française
Si nous demandions à des passants pris au hasard de nous citer à brûle-pourpoint les noms de musiciens français qui leur viennent à l´esprit, ils nous citeraient peut-être Couperin et Rameau, puis à coup sûr Bizet, Debussy et Ravel en passant par l´incontournable Berlioz. Ceci sans besoin d´être particulièrement mélomane. Pour les autres, la liste serait bien trop longue pour être ici rapportée : de la bousculade des Gounod, Saint-Saëns, Delibes, Lalo et Massenet suivie, pour les plus initiés, de César Franck et Gabriel Fauré pour se prolonger sur le duo Milhaud-Poulenc et s´achever, pour les plus avertis, sur les noms de Messiaen et Boulez. Et encore, nous en laissons ici mille autres de côté, et non des moindres (Roussel, D´Indy, Chabrier, Satie, Honegger, Dukas, Dutilleux…).

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express

Paris-Budapest : les charmes révolus de l´Orient Express
Pour qui envisagerait de relier Paris et Budapest en train, il ne trouvera aucune liaison directe. Celle-ci, avec la suppression de l´Orient Express en 2001, n´étant plus assurée. Il aura le choix entre une correspondance à Munich (durée totale : 15 heures) ou à Zurich (durée totale : 12 heures) (1). A y ajouter les temps d´attente, pour peu que les horaires des correspondances coïncident. Plus rapide, certes, que l´ancien Orient Express qui prenait 24 heures, mais était tout-de-même bien pratique.

Trianon : l´envers du décor...

Trianon : l´envers du décor...
S´il est un nom que nul Hongrois ne saurait ignorer, c´est bien celui de Trianon. Trois syllabes maudites qui évoquent le lieu où fut signé, en ce 4 juin 1920, un traité à la suite duquel le royaume perdit d´un coup les deux tiers de son territoire et la moitié de sa population. Véritable diktat par lequel la délégation hongroise, traitée sans ménagement, se vit imposer des conditions draconiennes sans même avoir été consultée ni même invitée, sinon au tout dernier moment, le temps d´apposer sa signature au bas du document (1). Conséquence indirecte des déboires d´une double monarchie confrontée à une multitude de nationalités que, reconnaissons-le, elle n´avait pas su gérer. C´est ainsi que, si le traité causa un véritable traumatisme aux près de trois millions et demi de magyarophones arrachés à leur patrie, il signifiait par contre pour les quelque sept millions d´autres (exception faite des Allemands, principalement Roumains et Slovaques) une libération de la tutelle de Budapest. Une amputation douloureuse dont les plaies ne se sont pas refermées cent ans après... Véritable drame pour ces familles écartelées, mais qui n´en ressentent que davantage une solidarité avec leurs voisins et parents de Hongrie.