A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

A l´ombre des grands, les laissés-pour-compte de la musique française

Et pourtant...

Si nous demandions à des passants pris au hasard de nous citer à brûle-pourpoint les noms de musiciens français qui leur viennent à l´esprit, ils nous citeraient peut-être Couperin et Rameau, puis à coup sûr Bizet, Debussy et Ravel en passant par l´incontournable Berlioz. Ceci sans besoin d´être particulièrement mélomane. Pour les autres, la liste serait bien trop longue pour être ici rapportée : de la bousculade des Gounod, Saint-Saëns, Delibes, Lalo et Massenet suivie, pour les plus initiés, de César Franck et Gabriel Fauré pour se prolonger sur le duo Milhaud-Poulenc et s´achever, pour les plus avertis, sur les noms de Messiaen et Boulez. Et encore, nous en laissons ici mille autres de côté, et non des moindres (Roussel, D´Indy, Chabrier, Satie, Honegger, Dukas, Dutilleux…).

Certes… Mais avec un constat troublant : pratiquement rien dans l´intervalle qui sépare la période baroque immortalisée par Rameau et le romantisme affiché par Berlioz. Soit près d´un siècle qui sépare les Indes galantes de la Symphonie fantastique. Mais ne soyons pas trop sévères. Certains nous citeront encore les noms de Gossec, Grétry, Méhul (le Chant du Départ) ou Boieldieu. A part cela, plus rien. Et pourtant…

Et pourtant… Combien manquent à l´appel, qui soutiennent la comparaison avec nos stars, aux côtés desquelles ils ne feraient pas trop mauvaise figure. Une lacune qui, fort heureusement, est en voie d´être comblée, la propagation des médias et la multiplication des enregistrements aidant. Des musiciens que nous pourrions grosso modo répartir sur trois périodes, trois styles. Tout d´abord successeurs de Rameau. Puis les contemporains de Beethoven, qui œuvrèrent de la chute de l´Ancien régime à celle de l´Empire, offrant un style particulier qualifié de „révolutionnaire”. Enfin, une dernière génération, plus ou moins contemporaine de Berlioz.

Avant d´évoquer les premiers, que l´on nous permette un léger retour en arrière pour citer trois noms incontournables qui ne sauraient être ici passés sous silence : de Lalande, Mondonville et surtout Marc Antoine Charpentier. Ce dernier, connu pour son Te Deum dont les premières mesures sont reprises comme indicatif de l´Eurovision, Offrant une écriture raffinée, Charpentier nous a surtout laissé des œuvres de musique religieuse, ses opéras ayant connu un sort moins heureux (1). Tous trois excellant dans l´art du Motet. De Charpentier, nous recommandons, à l´opposé de son imposant Te Deum, sa délicieuse Messe de Minuit, toute baignée de fraîcheur. Enfin, puisque nous avons évoqué Rameau, comment ne pas citer au passage Lully qui, bien qu´Italien, est considéré à son côté (avec peut-être le génie en moins…)  comme l´un des pères de la scène lyrique française, et créateur de l´opéra-ballet.

Et les autres ? Tout d´abord Pierre-Alexandre Monsigny (1729-1817) et François-André Philidor (1726-1791), qui nous ont laissé de charmants opéras. Philidor, issu d´une lignée de musiciens célèbres, étant considéré comme le créateur de l´opéra-comique. Genre nouveau, typiquement français, à ne pas confondre avec l´opéra bouffe des Italiens, bien qu´il en fût au départ inspiré. Un genre inédit alternant généralement airs et dialogues parlés et faisant intervenir un effectif réduit, qui aura par la suite son heure de gloire. Alors que Monsigny offre une écriture moins fouillée, plus spontanée, mais riche en mélodies, Philidor est généralement loué pour la parfaite maîtrise d´une écrture très travaillée. Rappelons qu´il se forgea également une grande réputation comme célèbre joueur d´échecs. Flambeau qui sera repris par le Liégeois André-Modeste Grétry (1741-1813). En retrait par rapport à ses prédécesseurs sur un plan purement musical – on lui reproche une texture harmonique et une instrumentation insuffisantes – Grétry était doué d´un sens profond de l´expression dramatique, doublé d´une abondante veine mélodique. (Méhul dira de lui : ”Il faisait de l´esprit et non de la musique”). Et il eut aussi la chance de travailler avec les meilleurs librettistes (Sedaine). Bien que son étoile pâlît sous la Révolution, Grétry, déjà couvé par les rois, connut les honneurs de l´Empire : chevalier de la Légion d´Honneur, membre de l´Institut. Son nom fut même attribué à une rue de son vivant. De son abondante production (70 opéras) on retiendra Richard-Coeur-de-Lion, Zémire et Azor et La Caravane du Caire. Pour conclure, nous laisserons la parole à Jean-François Paillard : „Si le succès de l´opéra-comique s´est fait au détriment des valeurs d´un Rameau et de ses prédécesseurs, il aura en revanche, par la recherche du naturel, de la simplicité et d´une certaine vérité dramatique, préparé le public à faire bon accueil à la réforme gluckiste.” (2)

Quittons maintenant les planches pour aborder les domaines de la musique instrumentale, symphonique et concertante. Ici, un nom nous vient immédiatement à l´esprit :  Joseph Boulogne, chevalier de Saint-George (1745-1799), communément appelé Saint-George. Sans nul doute l´un des plus grands de son époque en France, Saint-Georges, excellent violoniste, nous aura laissé 8 opéras, 9 symphonies, ainsi que des quatuors, sonates pour violon et clavier, mais surtout des concertos de violon dont la qualité n´aurait pas fait rougir Mozart. Personnage haut en couleur (né à la Guadeloupe d´une esclave noire et d´un riche exploitant), Saint-George se sera vite taillé une forte réputation dans les milieux de la noblesse parisienne, non seulement pour ses talents musicaux, mais aussi – et davantage encore – pour sa grande habileté d´escrimeur qui le rendit célèbre dans toute l´Europe. Capitaine de la Garde Royale, Saint-Georges se vit choyé par la cour de Versailles, mais également protégé du Prince de Galles. Successeur de Gossec à la tête du Concert des Amateurs, c´est lui qui fondera le fameux Concert de la Loge olympique, pour lequel Haydn écrira ses symphonies parisiennes. Son style, très classique et d´une grande clarté, nous ferait un peu penser à Haydn, voire Mozart (son presque contemporain).

De quelques années son aîné, François-Joseph Gossec (1734-1829) va nous entraîner peu à peu vers un nouveau genre, dit „héroïque”, en vogue sous la Révolution. Il aura connu une carrière particulièrement longue, jugeons-en:  né sous Louis XV  deux ans après Haydn, il a 16 ans à la mort de Bach, 22 ans à la naissance de  Mozart qui deviendra son ami, 30 à la mort de Rameau. Après avoir servi les Princes de Condé et de Conti, Gossec se verra par la suite nommé „compositeur officiel de la Révolution”, puis honoré sous l´Empire (chevalier de la Légion d´Honneur, membre de l´Institut), pour s´éteindre sous la Restauration à l´âge de 95 ans…  Considéré comme le père de la symphonie française, Gossec aura composé ses premières symphonies dès avant celles de Haydn. C´est lui qui contribua à introduire le genre en France. Au demeurant habile orchestrateur, il ouvrira la voie à Berlioz. Par ailleurs, rappelons que c´est lui qui fonda avec Grétry le Conservatoire de Paris où il enseigna vingt années durant. Si son nom demeure aujourd´hui encore dans les mémoires, c´est surtout comme l´auteur d´hymnes révolutionnaires, mais aussi pour ses œuvres religieuses, dont cette fameuse „Messe des Morts” qui annonce déjà Berlioz.  Un nom que l´on ne saurait donc passer sous silence.  De trente ans son cadet, Etienne Méhul (1763-1817), allait davantage, sur les conseils de Gluck, s´orienter vers la musique de scène plus particulièrement l´opéra-comique (il en composa plus d´une trentaine). Également actif sous la Révolution, Méhul composa de nombreux chants patriotiques et pièces de propagande. Le plus célèbre étant le Chant du départ (1794) sur un poème de Chénier. Son engagement fut récompensé par sa nomination à l´Institut de France avec Gossec et Grétry. Par ailleurs en bons termes avec Napoléon, il fut l´un des premiers à recevoir la Légion d´Honneur. Pour terminer, un mot sur ce que dit la critique à propos de son premier opéra (Ephrosine ou Le Tyran corrigé) : « Il y a longtemps qu'on n'a entendu sur ce théâtre une musique d’un aussi beau caractère ; elle est parfois sublime” (Almanach) /« Méhul a triplé la puissance de l’orchestre par son harmonie surtout propre à la situation. ” (Grétry) /”Il y a là-dedans à la fois de la grâce, de la finesse, de l'éclat, beaucoup de mouvement dramatique. » (Berlioz). De la même génération que Méhul, un mot rapide, enfin, sur Jean-François Lesueur (1760-1837) qui eut son heure de gloire sous l´Empire et la Restauration. Maître de Chapelle à Notre Dame, Lesueur inaugura un style grandiose de musique religieuse qui annoncera Berlioz. Pas toujours des plus heureux („Il a introduit l´opéra dans l´église”, lui reprochaient certains). Surintendant de la Musique sous Louis XVIII, Lesueur enseigna la composition au Conservatoire où il eut pour élèves Berlioz et Gounod. On lui doit une „Marche pour le sacre de Napoléon 1er”.

Nous ne saurions refermer cette page sans évoquer un compositeur, certes célèbre, mais qui n´était pas Français : Cherubini. Car, s´il en fut un qui représenta idéalement la musique française de l´époque, c´est bien lui. Porté aux nues par Beethoven qui ne cachait pas son admiration. Archétype de l´opéra révolutionnaire, son „Porteur d´eau ou Les deux Journées”. On ne peut s´empêcher de penser ici à Léonore (Fidelio), non par le livret, mais par le message qui s´en dégage, sorte d´hymne à cette liberté, si chère au maître de Bonn. Cherubini qui, par la suite, brillera sous la Restauration, personnalité incontournable, sorte de „passage obligé”, nous laissant notamment une Messe pour le Couronnement de Charles X. Directeur du Conservatoire, cet homme cholérique, autoritaire et intolérant en chassera le jeune Berlioz suite à un différend. Ce qui, pour le coup, n´est pas à sa gloire (3).

Puisque nous évoquons la Restauration, un mot sur François Adrien Boieldieu (1775-1834). Que l´on pourrait qualifier, comme Mozart, „d´enfant béni des dieux”. Se faisant d´emblée remarquer par un opéra qui lui valut un succès dès l´âge de dix-huit ans („La fille coupable”, sur un livret de son père). Très jeune (à peine débarqué à Paris), il fut pris en amitié par la famille Erard et Cherubini (tiens !). Après un séjour à la cour du tsar Alexandre 1er, il succèdera à Méhul à la classe de composition du Conservatoire, puis à l´Institut. „Le naturel de l´inspiration mélodique, la parfaite qualité de l´harmonie et de l´instrumentation donnent à sa musique un charme toujours renouvelé.” (Roland de Candé). Nous citerons, parmi ses œuvres encore jouées de nos jours, son opéra „La Dame blanche” et son célèbre concerto pour harpe. Il fut pratiquement (avec plus tard Auber) le dernier représentant de l´opéra-comique français.

Pour clore notre liste - non exhaustive - nous avons à cœur de présenter enfin deux compositeurs qui nous sont particulièrement chers : Georges Onslow et Félicien David.

Georges Onslow (1784-1853) était issu par son père de l’aristocratie anglaise, et de la noblesse locale par sa mère auvergnate. Au départ, ce jeune aristocrate ne se destinait nullement à la musique, menant sur ses terres d´Auvergne une vie de gentleman farmer. C’est sous l’influence de Méhul que le jeune Onslow se sentit une attirance pour la composition. Tout alla alors très vite. Suite à la publication d’une première série de trois quintettes à cordes, le jeune Onslow retint l’attention de l’éditeur Camille Pleyel qui l’encouragea à persévérer. Bientôt, sa réputation, après avoir atteint la place parisienne, allait s’étendre jusqu’en Allemagne et en Angleterre. Aujourd’hui presque totalement inconnu, Onslow était alors très en vogue. Berlioz dira de lui en 1829. „Depuis la mort de Beethoven, il tient le sceptre de la musique instrumentale.” Berlioz devant qui il allait être élu en 1842 membre de l’Académie des Beaux-Arts au fauteuil de Cherubini. Dix ans plus tôt, il avait été élu avec Mendelssohn membre de la Société philharmonique de Londres. On allait jusqu’à le qualifier de „Beethoven français” ! Jugement un peu rapide, mais pas si ridicule pour qui aura la curiosité d’écouter ses quintettes (cf le menuet du quintette op. 8 no 1, du pur Beethoven à s’y méprendre !). 

Mis à part quatre opéras comiques (œuvres mineures), Onslow se consacra exclusivement à la musique de chambre, essentiellement dans le domaine du quatuor et du quintette à cordes (nous laissant non moins de 34 quintettes et 35 quatuors). Domaine où il excella. Alfred Einstein, qui fut l’un des premiers à le réhabiliter ne manqua pas de souligner l’importance de ses quintettes et leur parenté avec Schubert. On retiendra notamment son si émouvant quintette à deux altos op. 78 no 1 dont la ressemblance avec le quintette à deux violoncelles de Schubert est frappante.  

Un commentaire, qui n’est pas de nous : „Dans sa musique instrumentale et orchestrale, il préfigure le romantisme par la richesse de son harmonie, la prépondérance des chromatismes, le tempérament tempétueux et tourmenté de son écriture et la ferveur de ses thèmes lyriques.” (Wikipédia) Ou encore: „L’un des rares compositeurs français du XIXème siècle dont la production soit dominée par la musique de chambre. Il y fait preuve d’une maîtrise peu courante du contrepoint.” (Th. Baker, Dictionnaire des Musiciens)

Jouissant d’une grande renommée de son vivant - paradoxalement à l’étranger avant d’être reconnu par ses compatriotes - Onslow tomba dans l’oubli peu après son décès à l’âge de 69 ans. Ce n’est que dans les années 1980 qu’il fut redécouvert, notamment grâce à l’intervention du musicologue belge Carl de Nys et au concours de nos plus grands quatuors. En France, René König fit beaucoup pour le faire connaître sur les antennes de Radio France (à l’occasion de son bicentenaire en 1984). Radio classique lui a également consacré une émission. Fort heureusement, l’industrie du disque commence à s’intéresser sérieusement à lui.

Œuvrant dans un tout autre genre et à une époque plus tardive, Félicien David (1810-1876) connut des débuts difficiles. Débarqué jeune à Paris de sa ville natale d´Aix, il dut y assumer différentes tâches pour assurer sa subsistance. Pour se voir finalement accepté au Conservatoire, mais sans enthousiasme par un Cherubini d´abord réticent. À sa sortie du Conservatoire, David poussé par son ami le peintre Paul Justus, se convertit aux doctrines de l´école saint-simonienne et devint un des fidèles de l´abbaye de Ménilmontant. Par la suite, l´abbaye se voyant fermée sur décision de justice, David se joignit à un groupe de frères qui se rendaient au Proche Orient. Voyage qui le marquera profondément et dont on trouvera l´empreinte dans toute son œuvre. En 1833, de retour après une absence d’environ trois ans, il publie à Paris ses Mélodies orientales, œuvre qui passa alors pratiquement inaperçue. Ce n´est que dix ans plus tard, en 1844, qu´il eut enfin la consécration avec son Ode Symphonie Le Désert, exécutée au Conservatoire dans la salle du Théâtre italien. Œuvre qui suscita aussitôt un compte rendu enthousiaste de Berlioz: « L'émotion des auditeurs fut si vive, si puissante, si parfaitement irrésistible, qu'une heure et plus après la fin du concert, le grand vestibule du Conservatoire était encore rempli de personnes demeurées là pour parler, pour s'extasier, pour se communiquer leurs impressions, pour se chanter les principaux motifs du Désert, pour entendre ceux que chantait le voisin, et tous disaient d'une voix unanime (sans doute après avoir fini de chanter) : « Un grand compositeur nous est né. »  Et Berlioz de conclure : „Un grand compositeur venait d'apparaître, car un chef d'œuvre venait d'être dévoilé. Le compositeur se nomme Félicien David ; le chef d'œuvre a pour titre le Désert, ode symphonie ! » Berlioz qui dirigera l'œuvre l´année suivante (février 1845), la Société des concerts du Conservatoire la redonnant en 1847. A partir de là, Le Désert fut interprété quasiment sans interruption, de Bruxelles à New York en passant par Londres, Dresde, Leipzig, Francfort, Vienne, Munich et autres centres majeurs de la vie musicale. Outre ses odes et cantates d´inspiration biblique et orientale, David allait nous laisser des opéras dont Lalla-Roukh (1862), son chef d´œuvre, inspiré de l´œuvre de Thomas Moore. Toute en délicatesse, teintée de féerie et d´onirisme, l´œuvre sera donnée plus de cent fois et vaudra à son auteur de se voir promu Officier de la Légion d´Honneur. Un opéra dont l´exotisme et le goût de la couleur orchestrale ne seront pas sans influencer le cours de la musique française. Pensons à la Reine de Saba de Gounod, au Djamileh de Bizet ou encore à la Lakmé de Delibes. A côté de cela, David nous a également laissé de la musique de chambre (trios). Il succédera à Berlioz à l´Institut. 

Avant de refermer notre album, un mot, pour conclure, sur la vie musicale dans le Paris de l´époque. Une vie musicale particulièrement riche qui plaçait notre capitale, aux côtés de Londres, comme véritable centre de la vie musicale en Europe. Nous avons évoqué plus haut le Concert de la Loge olympique qui connut un grand succès sous l´Ancien régime et la Révolution, pour lequel Haydn avait écrit une série de symphonies. Mais il y en eut d´autres, tout aussi prestigieux, tel le Concert des Amateurs ou encore la Société des Concerts du Conservatoire fondée en 1828 par Habeneck. Habeneck qui fut l´un de premiers à présenter au public parisien les symphonies de Beethoven qui y furent généralement bien accueillies. Pour conclure, nous laisserons la parole à Brahms qui déclara un jour : „Il n´y a que ces cochons de Français pour bien interpréter ma musique”. Vraiment ?

(1) „Plus cultivé, plus inspiré et plus raffiné que Lully, il avait beaucoup moins le sens du théâtre, ce qui peut expliquer le peu de succès de sa musique dramatique.” (Roland de Candé)

(2): La Musique classique française (Collection Que sais-je?)

(3): autre „titre de gloire”: Cherubini ne daigna pas répondre à une lettre - pourtant flatteuse et rédigée en français - que lui avait adressée Beethoven. Par la suite, il se défendra de l´avoir jamais reçue… Allez donc savoir !

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