à propos de la sortie - en hongrois- d’un nouvel ouvrage sur Paris
"Rajoutez deux lettres à Paris et vous aurez le Paradis” disait Jules Renard. Boutade habile, certes, mais exagérée. Si Paris peut faire l’objet de mille comparaisons parfois des plus flatteuses, ce n’est pas au „paradis” que je penserais pour la qualifier. Car, en regard des nombreuses déclarations d’amour dont elle peut se flatter, Paris peut également faire l’objet de critiques, parfois dures et amères. Quoi qu’il en soit, aimée ou tenue en aversion (...jalousée?...), voilà une ville qui ne laisse pas indifférent. S’il fallait dresser un catalogue des ouvrages consacrés dans le monde à Paris, celui-ci occuperait sans nul doute plusieurs volumes bien épais. Les ouvrages disponibles en langue hongroise n’étant pas en reste. Mais pour combien d’ouvrages de réelle qualité? Parmi ceux récemment parus, je citerai la touchante confession de Kati Marton „Párizs, szerelmeim története” („Paris, ville de mes amours”) , véritable déclaration d’amour (1).
Un ouvrage qui occupait jusqu’ici la première place sur mes étagères... Jusqu’à ce que parût le livre de Nóra Sediánszky „Tékozló Párizs – Városnapló öt tételben” („Paris prodige. Journal en cinq mouvements”).(2) .. A ma honte, j’avoue n’avoir su que peu de choses sur l’auteure, avant de l’entendre sur les antennes(3). Sinon que, dramaturge, nous lui devons plusieurs mises en scène et traductions. Et aussi que son père, ancien animateur de radio, fait partie des personnalités les plus en vue dans le monde des médias hongrois. Des parents francophiles et francophones... Qui, à la longue, auront fini par lui insuffler leur amour pour mon pays, du moins pour ma ville natale. Et c’est tant mieux!