Eric Fournier : "La francophonie transcende son espace naturel”

« Nous sommes des milliers à fêter la francophonie et la langue française sur les cinq continents » – a écrit Michaëlle Jean dans son message pour la Journée Internationale de la Francophonie, le 20 mars 2016 évoquant une unité très large, l’esprit des Lumières et le pouvoir des mots qui nous relient. Juste avant le lancement de la 17e édition du Festival de la francophonie organisé du 1er mars jusqu’au 1 avril, nous avons rencontré l’Ambassadeur de France en Hongrie afin qu’il nous présente les nombreux événements culturels ponctuant les festivités tout en partageant avec nous sa vision de l’identité européenne et de l’éducation.

« Sur le bout de la langue » et le Festival Francophone

Rencontre avec M. Hervé Ferrage à l’Institut français à Budapest M. Hervé Ferrage, directeur de l’Institut français et conseiller culturel, nous a parlé,  à l’occasion du lancement du 17ème Festival  francophone en Hongrie, du cinéma, du théâtre et de la musique et des quelques surprises qui nous attendent lors du Festival.  Éva Vámos : Pourriez-vous nous parler de l’origine de ces journées du film francophone ? Depuis quand existent-elles et comment ont-elles été mises en place ? Hervé Ferrage : Traditionnellement, les journées du film francophone ouvrent le festival de la francophonie. Ces journées sont plus récentes que le festival lui-même, puisqu’il s’agit cette année de leur 7ème édition dans le cadre d’un festival qui existe depuis 17 ans et qui a vu sa programmation s’étoffer au fil du temps. Malgré leur caractère plus récent, ces journées sont l’un des aspects les plus populaires du festival.

Budapest: pour une saison 2017-18 placée sous le signe du Ring de Wagner, l’Opéra s’offre un relifting

Pour commencer, une mauvaise nouvelle pour les touristes qui envisageraient de se rendre en Hongrie: à partir de cet été, le beau bâtiment de l’Opéra de Budapest (avenue Andrássy) sera fermé pour dix mois, lifting oblige. Une restauration qui s’imposait, essentiellement pour moderniser une machinerie de scène devenue obsolète et pour améliorer au passage l’acoustique de la salle. Réouverture prévue pour mai 2018. Mais une bonne nouvelle pour les mélomanes: la prochaine saison n’en perdra rien de son attrait, bien au contraire, avec une programmation originale, riche et variée. Car, tout comme à Paris, l’opéra dispose à Budapest d’une autre salle, plus moderne, plus vaste (2400 places) et confortable, le Théâtre Erkel (1). Un peu, toutes proportions gardées, l’équivalent de notre opéra Bastille face au Palais Garnier (ou plutôt notre salle Pleyel, sa contemporaine, en plus grand). De plus, offrant une vaste scène, une parfaite visibilité et une acoustique irréprochable, cela pour des tarifs sensiblement plus accessibles (2).

Le Groupe de Visegrád... Mais qui sont-ils au juste ?

Le „Groupe de Visegrád”, une appellation qui revient de plus en plus souvent dans nos médias, parfois sous sa forme abrégée „V4”. Comme l’on sait, le groupe rassemble quatre états membres de l’Union européenne, la Pologne, la Hongrie, la Tchéquie et la Slovaquie, qui s’efforcent aujourd’hui d’accorder leurs positions sur les questions relatives à l’Europe, ceci pour mieux faire entendre leur voix auprès des instances de Bruxelles.  Mais ... que sait-on vraiment de plus?

Rossini au Palais des Arts de Budapest: un „Barbier” décoiffant

L’anecdote est connue, et parfaitement authentique. La création du Barbier de Séville de Rossini, le 20 février 1816 à Rome, fut une catastrophe. Non seulement copieusement chahutée, la représentation de l’opéra fut jalonnée d’incidents. Le plus cocasse étant l’irruption d’un chat sur la scène, à laquelle le public hilare réagit par des miaulements. Bref, on ne s’ennuyait pas à  l’époque... 

La Reine Bicyclette :

entre amour inconditionnel du vélo à travers les âges, objet de luttes sociales, politiques et écologiques Le cycle Cinéma A corps perdu organisé par l'Institut français de Budapest nous présentait le documentaire de Laurent Védrine sur la fabuleuse épopée de la bicyclette au cours des siècles derniers. La reine bicyclette (2013) nous raconte l'histoire du vélo en France. Réservé à une élite lors de sa création, ce véhicule pas comme les autres s'est démocratisé avec la révolution industrielle et le premier tour de France en 1903. A la fois objet utilitaire pour les travailleurs, permettant l'émancipation des femmes, traversant les luttes sociales et politiques du XXe siècle, la «  petite reine  », symbole aujourd'hui de liberté, d'universalité et d'émancipation, est avant tout un mythe populaire. Ce documentaire pose un regard juste et affectueux sur ce véhicule qui, aujourd'hui encore, ne perd pas en popularité.