Porcelaines, peintures, éventails et kimonos aux motifs fleuris se révèlent au grand jour pour la première fois dans l'exposition "Geishas le long du Danube" (Gésák a Duna-parton) au Várkert Bazár jusqu’au 12 mars. Sur deux étages se font écho des pièces originales provenant de Chine et du Japon avec des productions "locales", témoins du japonisme hongrois de la fin du 19e siècle.
L'exposition débute avant même de pénétrer dans la première salle, en gravissant les escaliers : une longue affiche suspendue au plafond plonge avec légèreté au milieu des marches, avec des motifs représentants des fleurs et papillons majestueux imprimés à l'encre bleue de Chine. C'est une invitation à la flânerie, au charme délicat des coups de pinceaux d'artistes du pays du soleil levant, imités quelques siècles plus tard par les grands artistes Européens de la fin du 19e siècle. János Thorma salue Hokusai, József Rippl-Rónai, Van Gogh, Toulouse-Lautrec répondent aux estampes de Hiroshige. Dans la salle des gardes du Várkert Bazár, c'est un voyage oriental que nous propose cette exposition, ponctué de portraits de geishas lascives et envoûtantes, parfois authentiques, d'autres fois incarnées par les cantatrices d'opéras de la Belle Époque vêtues à la japonaise.