Voyage photographique dans l'univers de Gilles Roudière

Gilles Roudière était à la Budapest Projekt Galéria le mardi 5 mars pour présenter son exposition En silence dans le cadre du Budapest Photo Festival et du Festival de la Francophonie. L'exposition réunie les trois séries principales du photographe à savoir « What are these mountains dreaming about ? », « Unsung song of a city » et « Trova ». Des Caraïbes à la Turquie en passant par l'Europe de l'Est, Gilles Roudière nous fait voyager dans son univers sensible et intimiste. A travers une approche très personnelle il explore l'identité des lieux où il se rend pour en dévoiler toute leur authenticité. Photographe français autodidacte né à Tour en 1976, Gilles Roudière réside désormais à Berlin depuis 2005. Exposant pour la première fois à Budapest, il a accordé une interview au Journal Francophone de Budapest.

Yao : une aventure sénégalaise

Le Sénégal, terre de Léopold Sédar Senghor (1), est un mélange de cultures et de peuples riches d'une histoire millénaire. De Jean-Richard Bloch (2) à André Malraux(3), ce territoire a fasciné les hommes par ses traditions, son art et son hospitalité légendaire, la «Téranga» en wolof. Aujourd'hui encore il inspire toute une génération d'artistes parmi lesquels Philippe Godeau qui en fait le théâtre de son dernier film Yao. Yao, c'est l'histoire d'une rencontre entre un acteur français qui découvre l'Afrique dont il est originaire et un jeune Sénégalais qui entreprend un voyage de 387 kilomètres pour croiser son idole. Omar Sy, touchant dans le rôle de Seydou Tall, décide de raccompagner vers son village le jeune Yao, interprété brillamment par Lionel Louis Basse.

Table ronde à Tilos Rádió : l’Académie en danger ?

L'Académie hongroise des sciences cristallise les tensions suite à l'annonce d'un projet de réforme par le gouvernement. Depuis le mois de janvier les chercheurs se mobilisent pour s'opposer à la réformation du financement de l'Académie, portée par le ministre à l'innovation et à la technologie László Palkovics.

Budapest : le Festival Cziffra (CZF), un hommage bien mérité des Hongrois à l´un des leurs

  S´il en est un qui mérite une large reconnaissance de la part de ses ex compatriotes, c´est bien lui : Georges (György) Cziffra. Réfugié en France en 1956, s´il connut d´emblée chez nous un vif succès, Cziffra fut longtemps boudé ou, pire, ignoré du Pouvoir hongrois. Au point que son nom était pratiquement inconnu du public sinon, chez certains mauvais esprits mal inspirés, pour railler insidieusement et stupidement son origine tzigane. Il fallut attendre le début des années quatre-vingts pour qu´enfin hommage lui fût rendu de la part des officiels hongrois. Hommage entre autres concrétisé par la remise au maître d´un moulage de la main de Liszt. Émouvante cérémonie qui s´était déroulée dans la chapelle royale de Senlis, à laquelle nous avons eu la chance d´assister (en présence d´Éva Barre). Période à partir de laquelle ses enregistrements - repris par la firme nationale Hungaroton - commencèrent à être diffusés en Hongrie. Côté français, il est également regrettable qu´il dût attendre douze longues années (1968) pour que le lui soit enfin reconnue la nationalité française. Car, s´il en est un à qui la France est redevable, c´est bien lui. Mais tout cela est du passé et il demeure incontestable qu´aujourd´hui, Hongrois et Français revendiquent de façon égale son nom comme l´un de leurs plus brillants artistes. Ceci à juste titre tant pour les uns que pour les autres.

Ces Hongrois „plus français que les Français”, partie intégrante de notre patrimoine culturel

Ne les oublions pas... S´il fallait dresser un bilan de la présence de noms issus de l´étranger dans le patrimoine culturel de la France et, à l´inverse, la part de création imputable à nos ressortissants expatriés de par le monde, la balance pencherait indiscutablement en faveur des premiers. Ce qui est flagrant dans des domaines tels que la littérature (Ionesco, Troyat), des Beaux-Arts (Picasso, Chagall, Modigliani, Foujita), mais aussi dans le monde du cinéma ou de la variété (Montand, Aznavour, Mouskouri), ou encore dans le domaine de la mode, voire de la politique. Sur ce plan, la France - derrière les États Unis - est probablement l´un des pays au monde où cette contribution d´origine étrangère est la plus prononcée. Certes, des exemples peuvent être cités à l´inverse, mais plus rares et qui toucheraient peut-être davantage le monde des affaires (tels les anciens présidents des groupes Braun et Volkswagen en Allemagne).

Re-Verzio 2019

“Des gens que je connais vont voir la pièce, comment est-ce qu’ils vont réagir quand ils vont savoir que je suis Serbe ?” Vingt ans après la guerre en Croatie, ses stigmates sont encore bien présents. C’est ce dont témoigne le film documentaire du réalisateur croate Nebojša Slijepčević intitulé Srbenka et diffusé jeudi 7 février dans le cadre de la première soirée du Re-Verzio 2019. Durant ce film, nous sommes plongés au cœur des répétitions d’une pièce de théâtre d’Oliver Frlj|ìc. Cette oeuvre raconte le meurtre d’une jeune Serbe et du reste de sa famille durant l’hiver 1991 à Zagreb. Elle replace cette tragédie dans le présent et montre son impact dans la société croate. Au cours du visionnage, le spectateur se rend compte que cette société est toujours aussi divisée par ses problèmes ethniques. De la première lecture du texte par les acteurs à la présentation au public, en passant par les conseils de mise en scène et d’interprétation du dramaturge, le film dresse en pointillés les discriminations que la minorité serbe continue de subir dans la Croatie d’aujourd’hui. L’interrogation mise en exergue, prononcée par Nina, jeune actrice serbe, est à elle-seule représentative de cette violence et de la difficulté d’assumer ses origines serbes par peur de se les voir reprocher.