L’art contemporain canadien et la technologie
Jeudi 30 Mai, Nathalie Bachand, auteure et commissaire indépendante Canadienne, donnait une conférence au musée d’Art Contemporain Ludwig, dans le 9e arrondissement de Budapest. L’allocution, d’environ une heure, abordait l’art contemporain canadien, et sa connexion avec la technologie.
Aujourd’hui commissaire au Centre en art actuel Sporobole, à Sherbrooke (Québec), Nathalie Bachand est spécialisée dans l’intrusion dans l’art contemporain des évolutions technologiques. De toutes ses nombreuses expositions, il était question, ce jeudi à Budapest, de « The Dead Web – La fin », présentée pour la première fois à Eastern Bloc (Montreal), en 2017. Née de la synergie de sept artistes (Julien Boily, Julie Tremble, Projet EVA (Etienne Grenier & Simon Laroche), Frédérique Laliberté, Dominique Sirois & Baron Lanteigne) et composée de 5 œuvres, elle interroge sur l’hypothétique disparition prochaine d’internet, et sur la (sur)vie dans une époque post-web. Les artistes canadiens investis dans cette problématique, proposent des visions, matérielles ou virtuelles, d’un futur plus ou moins proche, et plus ou moins optimiste. Parmi elles, la représentation de Julien Boily, dans son tableau « Memento Vastum » est extrêmement frappante. Cette huile sur panneau marouflé, inspirée des procédés des grands peintres du XVIIe siècle, se veut sombre et alarmante. L’artiste emprunte les techniques du passé pour dévoiler un avenir mortifère, submergé par un vide abyssal.
L’alimentation constante de l’art
La présentation de Nathalie Bachand vise à valoriser les initiatives des artistes canadiens, sensibilisés aux enjeux technologiques qui engagent un renouvellement de l’art. L’« évolution » s’ajoute, et parvient de plus en plus à compléter les techniques et les pratiques traditionnelles, créant un véritable mouvement nouveau aux potentialités incommensurables. Dans son intervention, la commissaire dresse le bilan des moyens et des résultats créatifs qui sont disponibles. Tout ce qui existe, tout ce qui apparait, de l’informatique à la robotique, alimente les esprits et apporte à l’art contemporain un élan, un champ de possibilités et de redécouverte infini. Notre monde de perpétuelles avancées nourrit l’imaginaire collectif, abreuvant les talentueux inspirés de créativité.
Hugo Cellarier
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