Ceux qui croyaient jusque-là que Krétakör était le nom d’un groupe de musique constitué de jeunes talents protéiformes seront vite déçus après avoir pris ce disque – le premier et le dernier – en main. Car, selon la légende budapestoise (conquérant la ville, en général, comme un incendie), après une douzaine d’années d’existence, la troupe de théâtre qui porte ce nom parvient encore à surprendre certains spectateurs, étonnés que les musiciens qu’ils admirent sur scène, soient par ailleurs des acteurs brillants et dotés d’un répertoire allant de Büchner à Sorokine. Mais tout cela doit être conjugué au passé car le concepteur–metteur en scène de Krétakör, Árpád Schilling, a décidé de se laisser consumer par les flammes, et la troupe, finalement, s’est éteinte. Nous sommes après une longue série d’adieux, le public fidèle a eu sa dose de spectacles et de concerts. C’est la fin.