Archives de juillet 2017

La relation Homme/technologie en question aux Abattoirs de Toulouse, œuvres hongroises incluses

À l'occasion de l'exposition Suspended Animation, À corps perdu dans l'espace numérique, les Abattoirs, lieu emblématique de la vie culturelle toulousaine, hébergent jusqu'au 26 novembre 2017 des créations aux supports divers. Plusieurs travaux d'artistes magyars sont accrochés sur les murs du musée. Questionnant le postulat antithétique d'une « réalité virtuelle », Suspended Animation contraint ses spectateurs à faire face aux absurdités des nouvelles technologies.

16-17 juillet 1942, sinistre anniversaire: la rafle du Vél d’Hiv (1)

Les 16 et 17 juillet 1942, plus de 13 000 Juifs de France, dont 4 000 enfants, furent envoyés dans les camps de la mort. Des Juifs arrêtés à Paris non par des soldats allemands, mais bel et bien par leurs compatriotes, des policiers français (la tristement célèbre rafle du Vél d'Hiv). Une honte qui sera difficile, voire impossible à laver totalement. Probablement l’un des pires épisodes de notre Histoire.

Europe, droits de l’homme et démocratie

  Au terme de son mandat de député et de rapporteur de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe sur l’application des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, Pierre-Yves Le Borgn’ a présenté devant les parlementaires des 47 pays membres le fruit de deux ans de travail. Un rapport qui démontre toute la complexité du fonctionnement concret du système de protection instauré sur la base de la Convention européenne des droits de l’homme. Nous avons voulu évoquer avec lui la cause des droits et libertés et les situations particulières, comme celle de la Hongrie, qui perduraient malgré les protestations les plus vives. JFB : Votre rapport est le neuvième en une vingtaine d’années. Comment percevez-vous l’évolution de l’application des arrêts de la CEDH sur cette période ? Assiste-t-on à une dégradation de l’autorité de la Cour ? Pierre-Yves Le Borgn’ : Il est avant tout important de préciser que la grande majorité des arrêts de la CEDH sont appliqués par les Etats concernés. Tous ne donnent pas lieu à des batailles au sein du Comité des Ministres, Dieu merci.

Sándor Erdei et le combat de la caricature hongroise

Le centenaire du caricaturiste hongrois Sándor Erdei fut célébré à la Maison de la Presse autour d’une exposition de son œuvre. Cet événement est l’occasion de se pencher sur la situation de la caricature dans le pays, sa présence, son impact et sa liberté. Lire entre les lignes Le talent de dessinateur de Sándor Erdei se révèle très tôt. Né en 1917, il réalise ses premières caricatures à l’âge de 15 ans et gagne de l’argent en vendant ses créations dans son village. Son éducation artistique commence aux Beaux-Arts de Belgrade, où il est l’élève d’un des plus grands peintres de la Yougoslavie, Petar Dobrović, de 1937 à 1940. Puis ce sera les Beaux-Arts de Budapest en 1941, sous la tutelle du peintre István Boldizsár, où il consolidera sa technique. Sa carrière est lancée à la fin des années quarante, lorsque le journal Grimasz publie ses premières caricatures. Il travaille ensuite pour le quotidien Szabad Nép, puis pour l’hebdomadaire littéraire et culturel Élet és Irodalom.