The Beginning of a solution / A megoldás kezdete

Les œuvres de l’artiste hongrois Mulasics László s’exposent à la Várfok Gallery C’est en allant du côté de Buda, au 11 de la rue Várfok, que la galerie du même nom donne la possibilité aux Budapestois et autres curieux d’assister à de nombreuses expositions d’artistes depuis 1990. Au lendemain du lancement de la rétrospective posthume autour des œuvres de l’artiste Mulasics László, proposant de nombreuses pièces inédites, nous sommes allés à la rencontre de Vanda Dilmann, historienne de l’art. Celle-ci travaille à la galerie Várfok, fondée par Károly Szalóky, figure emblématique de la scène artistique Hongroise, en coopération avec un petit groupe de passionnés. Elle  nous fera, au cours de cette discussion, partager l’univers de Mulasics László et de cette exposition, se tenant du 2 février au 11 mars 2017. 

Le Japonisme hongrois s'invite sur les rives du Danube

Porcelaines, peintures, éventails et kimonos aux motifs fleuris se révèlent au grand jour pour la première fois dans l'exposition "Geishas le long du Danube" (Gésák a Duna-parton) au Várkert Bazár jusqu’au 12 mars. Sur deux étages se font écho des pièces originales provenant de Chine et du Japon avec des productions "locales", témoins du japonisme hongrois de la fin du 19e siècle. L'exposition débute avant même de pénétrer dans la première salle, en gravissant les escaliers : une longue affiche suspendue au plafond plonge avec légèreté au milieu des marches, avec des motifs représentants des fleurs et papillons majestueux imprimés à l'encre bleue de Chine. C'est une invitation à la flânerie, au charme délicat des coups de pinceaux d'artistes du pays du soleil levant, imités quelques siècles plus tard par les grands artistes Européens de la fin du 19e siècle. János Thorma salue Hokusai, József Rippl-Rónai, Van Gogh, Toulouse-Lautrec répondent aux estampes de Hiroshige. Dans la salle des gardes du Várkert Bazár, c'est un voyage oriental que nous propose cette exposition, ponctué de portraits de geishas lascives et envoûtantes, parfois authentiques, d'autres fois incarnées par les cantatrices d'opéras de la Belle Époque vêtues à la japonaise.

« Fuocoammare » ou la brutale traversée proposée par Gianfranco Rosi

Les vagues d’un périple submergeant la projection de « Fuocoammare » à l’Európa Pont Millenáris Peu après sa réception du Lion d’or au Festival de Berlin en février dernier et devant un public bouleversé, Gianfranco Rosi le réalisateur né en Erythrée à la nationalité Américaine se confiait à Télérama(1) à propos de son documentaire « Fuocoammare ». Il rappelait l’importance de changer le regard des gens sur Lampedusa, dans le contexte du tournage où la crise migratoire commençait dans les Balkans. La Hongrie et la Pologne lançaient des mesures radicales sur la mise en place de barrières. C’est dans une Europe entourée par une « mer en feu », traduction française de « Fuocoammare», que le réalisateur nous ouvre les yeux sur les braises d’une humanité et d’un espoir qui s’enflamme pour les 400 000 personnes qui ont fait naufrage sur l’ile italienne de Lampedusa, située entre Malte et la Tunisie où les 15 000 morts hantent un Occident responsable et dont le deuil se fait bien trop souvent par l’oubli, voir le déni. Gianfranco Rosi se charge de la mission donnée par l’historien Marc Bloch qui écrivait que  « L'ignorance du passé ne se borne pas à nuire à la connaissance du présent : elle compromet, dans le présent, l'action même. » Un éveil des consciences se préparait ce lundi à 19h pour les spectateurs Budapestois et quelques expatriés qui assistaient à la projection du film à la salle Európa Pont Millenáris(2).

Marathon Brahms

Journée de concerts non stop au Palais des Arts (Müpa) de Budapest On évoque parfois, dans le monde de la musique, les „trois grands «B», à savoir Bach, Beethoven et Brahms”. Jugement flatteur vis-à-vis de Brahms qui était d’ailleurs le premier à s’insurger quand on le qualifiait de „successeur de Beethoven”. Ce qui n’empêche que, si effectivement ses deux illustres prédécesseurs, géants de la musique, revêtent une autre dimension, on peut malgré tout ranger sans hésitation Brahms parmi les plus grands. Après avoir, pour nous en tenir aux „géants”, consacré des journées à Bach, Beethoven et Mozart, il était donc normal que Brahms figurât au programme de ces marathons musicaux organisés chaque année à Budapest. D’autant que les Hongrois le doivent bien à l’auteur des célèbres danses hongroises.

C’est le Nooord… !

Et quand je dis le Nooord, je veux dire le grand Nord ! Là où il fait vraiment froid, très froid. Un peu comme en ce moment... Quel rapport avec mon sujet de prédilection me direz-vous ? Et bien justement, c'est la cuisine nordique. Et là, posez-vous la question : Que connaissez-vous de la cuisine nordique ? Surement pas grande chose, comme moi, à part le saumon gravlax (très facile à réaliser maison d'ailleurs, promis ma recette très bientôt), les fameux smørebrød (tartine de pain de seigle beurrée agrémentée de charcuterie, de fromage, de condiments...) ou les boulettes de chez Ikea. Et quand on parle des pays nordiques, de quoi parle-t-on exactement ? Ce sont les questions que s'est posé le chef suédois Magnus Nilsson avant d'entamer un véritable voyage culinaire.

Robert Schumann, Félix Mendelssohn: deux amis associés dans une même soirée à Budapest

Avec son concerto pour piano en La majeur et son merveilleux quintette avec piano en Mi bémol majeur, la Quatrième symphonie de Robert Schumann constitue sans doute l’une des œuvres majeures du compositeur. Par contre peu connue du public et peu jouée, la Première Nuit de Walpurgis constitue de même l’une des œuvres maîtresses de Félix Mendelssohn. Schumann-Mendelssohn, deux compositeurs liés par une profonde amitié. Il était donc bienvenu de les associer dans un même concert auquel étaient inscrites ces deux œuvres. Un rapprochement qui avait déjà été réalisé lors d’un mémorable marathon dont nous avons ici rendu compte (1). Mendelssohn qui fut même parrain d’une des filles du couple Schumann. Une amitié malheureusement interrompue par la mort prématurée de Mendelssohn, à 36 ans.