Festival stART : que l’amour pour l’art commence

Festival stART : que l’amour pour l’art commence

Un groupe de jeunes étudiants Budapestois, tous passionnées d’art, s’est investi afin d’offrir une nouvelle dynamique aux musées souvent trop peu fréquentés par un jeune public. Réconcilier la jeunesse et les musées par l’innovation, le dialogue et la collaboration : tel est le pari de ce collectif. Cela promet une programmation riche en découvertes et animations, samedi 20 mai à la Galerie Nationale Hongroise.

Oxygène créatif

Comment attirer la jeunesse dans les musées ? Ce groupe de jeunes s’est posé la question, et nous les avons rencontré lors de la conférence de presse du festival à la Magyar Nemzeti Galéria pour comprendre leur détermination.

La jeune responsable du pôle programmation a insisté sur le caractère multidisciplinaire de ce festival. Selon elle, c’est une affaire de famille : une bande d’amis qui se retrouvent pour partager ce qu’ils ont a apporté à l’art. Ces jeunes se connaissent tous entre eux, les organisateurs, les musiciens, les poètes, et sont familiers par expérience au jeune public visé. De la musique au slam, en passant par le graphisme, les œuvres d’art vont être animées d’un renouveau en ce soir du 20 mai, pour emplir nos poumons d’oxygène créatif et artistique. Inspirer musique, expirer musée, la cadence est donnée, le défi est lancé.

Seule notre présence pourra faire honneur au travail des différents pôles qui collaborent depuis le mois de septembre afin de faire partager leurs convictions. Le groupe graphique, le groupe communication et celui de la programmation offrent une symphonie nouvelle. Si les tâches sont partagées, elles sont décloisonnées par la force de l’unité, et cherchent à abaisser les barrières symboliques entre les jeunes et les institutions comme celles-ci. Ces cloisons imaginaires vont tomber à la vibration des sons, pour ébranler les stéréotypes d’une jeunesse à qui les musées ne s’adressent pas directement.

Baselitz et slam

Après avoir voyagé à l’étranger, ils puisent leurs convictions dans le rapport des jeunes aux institutions en Hongrie, et proposent un programme cousu à la main de leurs expériences. Conquis par l’organisation de concerts durant la nuit des musées, ils ont voulu produire eux mêmes un tel évènement. Si le public visé a entre 16 et 26 ans, les amateurs de culture sous toutes ses formes sont les bienvenus.  Les œuvres de Baselitz, exposées en ce moment, n’apparaîtront que plus belles vêtues des vers de poètes, de notes de musique ou de rythmes de slam.

Chacun porte le projet comme volontaire, avec la force de la passion, l’envie d’échanger, et ils s’en disent tous chanceux.  Échanger,  c’est le pouvoir de la culture, aussi bien entre les arts qu’entre les personnes que l’on rencontre confrontées à l’art. StART, le nom du festival, ne serait pas mieux choisi pour un commencement artistique, pour les jeunes qui découvrent l’art et les moins jeunes qui le redécouvrent. Il nous est possible de saisir aussi cette chance, le samedi 20 mai à la Magyar Nemzeti Galéria.

Théo Cazedebat

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