L’Italienne à Alger en première à l’Opéra de Budapest: un bain de jouvence roboratif

Toujours la même histoire. Une belle captive livrée par des pirates à un pacha lassé de son épouse, en mal de se procurer une nouvelle âme sœur. Et, comme par hasard, la belle de retrouver là son amant, esclave du pacha. Ledit esclave que le pacha entend pousser dans les bras de sa malheureuse épouse pour s’en débarrasser. Suit une cascade de péripéties débouchant sur une mascarade destinée à neutraliser l’attention du pacha: intronisé dans l’ordre italien des „papatacci”, celui-ci ne remarque pas que, pendant ce temps, le couple amoureux s’est envolé. Résigné, le pacha retourne trouver consolation dans les bras de son épouse. Bref, tout finit bien! La captive: Isabella, femme de fort caractère; son amant: Lindoro; le pacha: Mustafa, bey d’Alger, tout aussi follement amoureux d’Isabella que sot et grotesque; son épouse: Elvira.

Fugato

Rencontre avec André Lorant à Paris
André Lorant, professeur honoraire des universités, balzacien réputé,  bon connaisseur de Proust, s’intéresse de près aux échanges culturels franco-hongrois. Après Le perroquet de Budapest, un livre autobiographique (2002),  disponible désormais en traduction hongroise (Kijárat kiadó, 2016),  il vient de publier Fugato, un roman musical, érotique et européen.

La ville Lumière et ses influences magyares

Du 26 octobre au 26 novembre, la galerie Judit Virág accueille l’exposition Paris-Budapest. Y sont présentés de nombreux tableaux de célèbres peintres hongrois ayant été influencés et charmés par la capitale Française au début du 20ème siècle. “Paris est une fête” disait Hemingway ! Quel endroit merveilleux que ce Paris du début du 20ème siècle, que ce Paris de la Belle époque ou encore des Années Folles. Cette capitale a toujours su accueillir les artistes. De toutes les nationalités. Italiennes, américaines, espagnoles...Hongroises aussi. En effet, peu aujourd’hui connaissent la relation étroite, fusionnelle entretenue entre Paris et Budapest de la fin du 19ème à la sortie de la seconde guerre mondiale. Beaucoup d’artistes Hongrois ont séjourné dans la ville Lumière. Ils n’y ont d’ailleurs pas fait qu’y séjourner. Ces avant-gardistes ont largement contribué à l’effervescence culturelle parisienne. Il était temps de leur rendre hommage.

L’apprentissage de la langue - un marathon?

Rencontre avec Anthony LESBROS Anthony LESBROS est ce qu’on appelle communément un youtubeur. Bien loin des Norman et autres Cyprien, son but à lui est d’enseigner le français.  Focus sur un passionné de langues.  JFB: D’où te vient ce goût pour les langues? Quel a été ton parcours ? A: J’ai toujours aimé les langues et c’est pour voir si ça me correspondait que je  me suis dirigé vers ce type d’études à 17 ans. Bien que je ne savais pas vraiment dans quoi je m’engageais, ça m’a bien plus. J’ai pu voyager grâce à l’université, ce qui est une superbe expérience. Je suis parti en Irlande pendant un an en Erasmus notamment. Par la suite, j’ai finis mon master 2 LEA traduction rédaction d’entreprise anglais Italien en France. Vraiment, aujourd’hui je ne regrette en rien mon choix d’avoir entrepris des études en langues.

Une première française à l’Opéra de Budapest: Les Huguenots de Meyerbeer

Curieux personnage que ce Meyerbeer. L’un des compositeurs tout à la fois les plus contestés et les plus populaires de son époque. Voué aux gémonies par Mendelssohn et Schumann, porté aux nues par Liszt et Berlioz. Admirateur et ami de son contemporain Rossini, condisciple de Carl Maria von Weber (1), on dit qu’il inspira entre autres Wagner qui ne se priva pourtant pas de l’éreinter non sans une virulente pointe d’antisémitisme. Même ses critiques les plus déchaînés ne furent pas totalement exempts de louanges à son égard, tel Schumann qui, tout en considérant Les Huguenots comme une pitoyable médiocrité, n’hésita pourtant pas à exprimer son admiration pour tel passage (Duo de la Saint-Barthélémy, également envié par Berlioz). Allez donc savoir!

Concert à l’Institut Français: Les slashers

La musique était à l’honneur à l’Institut Français en ce vendredi 20 octobre. Le groupe des “Slashers” y a joué pendant une heure et demie. Jazz, Funk, chansons anglaises, françaises et hongroises: les artistes nous ont régalés. “Entendre le soir de la bonne musique, c'est accorder un juste dédommagement aux oreilles pour tout ce qu'elles ont à souffrir pendant la journée ”. Cette citation de Pierre Marc Gaston de Levis, qui a bien deux siècles, s’accorde parfaitement à notre époque assez agressive auditivement. Nos oreilles sont en effet attaquées toute la journée. Elles méritent d’être stimulées autrement que par des klaxonnements ininterrompus ou par les marteaux et autres scies circulaires utilisées en face de chez nous pour des travaux. Place à de la musique, de la vrai musique et de la bonne musique.